Le Lexus UX 2020 n’est pas un véhicule utilitaire sport, même si Lexus tente ardemment de le qualifier ainsi. Conçu à partir de l’architecture de la Toyota Corolla Hatchback et affichant des proportions et une garde au sol presque identiques, l’UX a tous les ingrédients d’une voiture compacte. Voyez-le comme le remplaçant spirituel de la Lexus CT200h.
Quoi qu’on en pense, l’UX vient assouvir une faim indéniable pour ce genre de véhicule. Qu’on le veuille ou non, c’est ce que les gens achètent.
L’autre raison qui justifie son existence est que la concurrence européenne ne dispose non pas d’un, ni de deux, mais dans certains cas de trois VUS sous-compacts. Pensons, entre autres, au groupe BMW avec les BMW X1, X2 et MINI Countryman, ainsi qu’à Mercedes-Benz avec les GLA et GLB, sans oublier Buick qui propose désormais l’Encore et l’Encore GX.
Or, Lexus introduit l’UX, un autre « utilitaire » encore plus compact qu’un NX afin de tenir le coup contre sa concurrence. Qu’en est-il de ce petit véhicule urbain à l’allure plutôt « funky »? En vaut-il le coup? Nous l’avons essayé afin d’en avoir le cœur net.
Affichant un prix de départ de 40 400 $ pour le modèle UX200, le Lexus UX est non seulement le véhicule le plus accessible du constructeur, mais aussi nettement moins onéreux que les BMW X1, X2, Mercedes-Benz GLA et GLB d’entrée de gamme.
Il est également le seul de la catégorie à proposer une motorisation hybride, offerte sous la déclinaison UX250h que vous voyez à l’écran. Même s’il faut débourser 2 000 $ en supplément pour en devenir propriétaire, il s’agit toujours d’une aubaine lorsqu’on le compare à ce que les Allemands proposent dans cette catégorie.
Notre modèle d’essai était, bien sûr, équipé à bloc avec le groupe d’options F Sport Series 2, d’une valeur de 8 900 $. Cet ensemble purement esthétique confère au UX une allure plutôt jolie en raison des jantes de 18 pouces, des accents de carrosserie noircis, d’une grille redessinée, de quelques détails distingués dans l’habitacle et de couleurs vibrantes comme le rouge Ligne Rouge de notre modèle d’essai, bref l’ensemble de toutes les options offertes dans le catalogue pour l’UX.
Ainsi, ce petit multi segment est pourvu de la recharge du téléphone sans fil par induction, d’un affichage « tête haute », d’un hayon électronique, de phares à DEL, de sièges en cuir F Sport, d’un écran de 10,3 pouces pour le système multimédia incorporant un système de navigation et d’une chaîne audio à huit haut-parleurs, entre autres.
La facture totale de notre UX s’élevait à 51 490 $. C’est insensé, surtout considérant que l’ensemble ne change absolument rien aux performances du véhicule.
Il est cependant possible d’opter pour le groupe d’options F Sport Series 1. Beaucoup moins onéreux avec son prix de vente de 2 100 $, ce groupe ajoute tous les éléments esthétiques énumérés ci-haut sans les « bébelles » superflues. Il représente, à notre avis, une bien meilleure affaire.
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Dès qu’on s’assoit à bord d’un Lexus UX, on se rend compte à quel point il est compact, voire plus petit qu’un X1, un X2 ou même un GLA.
Petit, mais loin d’être bon marché! Malgré le fait que l’UX partage son architecture avec une Corolla ou encore un C-HR de Toyota, il n’emprunte aucun élément à l’habitacle de ses cousins. Le design de la planche de bord est tout autant stylisé que la carrosserie, les matériaux utilisés sont riches, la qualité d’assemblage est irréprochable et on sent que c’est réellement un véhicule luxe, et non une Toyota à laquelle on a greffé un écusson Lexus. Bref, l’UX s’affiche comme produit distingué dont le prix exigé est amplement justifié.
Idem pour le confort des sièges avant qui sont d’une épaisseur étonnante et d’un support lombaire parfait, sans oublier une excellente visibilité et une position de conduite identique à… celle d’une petite auto.
Nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant au sujet des places arrière qui, en raison des dimensions ultras compactes du véhicule, n’octroient pas le meilleur dégagement pour les jambes, surtout si une grande personne est assise à l’avant.
C’est pareil pour le coffre : tout petit, il ne peut avaler que 484 litres de marchandise. C’est miniature lorsqu’on le compare au coffre d’un BMW X1 (767 litres) ou encore d’un Mercedes-Benz GLA (900 litres). La banquette arrière du UX peut toutefois être rabattue au plancher, malgré la présence d’une batterie pour le système hybride logée sous le plancher du véhicule.
L’irritant majeur du UX, c’est son système multimédia. Depuis quelques années, Lexus tente de convaincre les consommateurs qu’un pavé tactile est plus convivial qu’un écran. En réalité, c’est tout le contraire. Seulement manipulable via un pavé ô combien distrayant, ce système est un réel désastre en matière d’ergonomie. De plus, l’interface en soi est compliquée, l’accès aux commandes est tout sauf intuitif et des commandes qui devraient être simples, comme changer de chaîne audio, s’avèrent complexes et distrayantes. Bref, c’est complètement raté.
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D’entrée de jeu, le Lexus UX200 est alimenté par un moteur quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres d’une puissance de 169 chevaux et un couple de 151 lb-pi.
La déclinaison hybride UX250h ajoute deux petits moteurs électriques positionnés sur les trains avant et arrière, permettant d’augmenter la puissance totale à 181 chevaux. Une boîte automatique à variation continue (CVT) se charge de tout transférer vers le sol.
Cette technologie hybride permet non seulement au UX d’être significativement moins gourmand à la pompe que son confrère à essence, mais aussi d’être équipé des quatre roues motrices. Ce n’est toutefois pas un système mécanique comme ce qu’on retrouve sur une Subaru ou encore un Honda HR-V, mais plutôt électronique. Le moteur électrique du train arrière s’active jusqu’à une vitesse d’environ 80 km/h, où l’UX redevient traction. C’est un système efficace pour se déprendre d’une situation quelque peu épineuse en hiver, mais ne vous attendez pas à faire du « drift » à bord de votre UX!
Le système hybride est autonome, c’est-à-dire qu’il n’a pas besoin d’être branché. Oui, l’UX250h peut rouler en mode électrique, mais seulement pendant de très courtes durées, ou jusqu’à une vitesse d’environ 50 km/h. Le moteur thermique s’éteint lorsque le véhicule est à l’arrêt. Idem à haute vitesse lorsqu’on relâche la pédale de l’accélérateur.
Grâce à cette technologie, Lexus promet une consommation mixte ville-route de 6 L/100 km. Allons voir si ce chiffre est réaliste.
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Le fait que l’UX est basé sur une voiture compacte en fait un petit véhicule étonnement agile dans les virages. Sa structure est solide, il encaisse bien les imperfections de la route et sa direction penche vers celle d’une petite voiture sport. Il est amusant à conduire.
C’est toutefois sa mécanique hybride qui déçoit au chapitre des performances. Certes, c’est un système subtil, qui passe de l’électrique à l’essence en douceur et sans trop de vibrations, mais il ne procure aucune forme de sensations fortes. Enfoncez l’accélérateur et le moteur thermique se met à hurler sans réellement faire avancer le véhicule pour autant, tandis que la boîte CVT fait preuve d’un délai de réaction fâcheux.
Il existe un mode Sport, mais celui-ci ne fait rien de plus qu’injecter un son simulé par le système audio, lequel est d’une sonorité atroce!
Pour mettre les choses en perspective, selon les données du constructeur, le Lexus UX250h accomplit le sprint 0-100 km/h en huit secondes, ce qui n'est pas très rapide pour le créneau.
Ce comportement « vache » est attribuable à la masse nette du véhicule. Malgré le couple instantané des moteurs électriques, l’UX250h pèse tout de même 1 632 kg (3 600 livres) en raison de sa complexe mécanique hybride. Ainsi, le petit moteur quatre cylindres est incapable de suivre.
Cependant, si vous conduisez le UX250h comme il se doit, c'est-à-dire de manière calme est décontractée, vous ne serez pas déçu. La livrée de puissance des moteurs thermiques et électriques qui opèrent en concert est étonnement douce est raffinée, ajoutant à la sensation de qualité du produit.
La bonne nouvelle, c’est que malgré une tempête de neige de plus de 30 cm suivie d’un froid glacial de -20 degrés Celsius durant la semaine de notre essai, notre cher UX250h s’est maintenu à une moyenne de consommation de 8 L/100 km. Considérant les conditions métrologiques, c’est excellent.
Attendez-vous à facilement atteindre les 6 L//100 km en moyenne durant les mois d’été. Le système hybride en vaut donc amplement le prix exigé.
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Le Lexus UX250h 2020 n’est pas un VUS, c’est une auto. Cela ne l’empêche pas pour autant d’être un produit recommandable. Malgré ses défauts, nous le considérons comme étant un bon produit dans son ensemble.
Toutefois, si vous avez besoin d’espace, tant pour vos passagers que pour vos bagages, sachez qu’il existe des alternatives beaucoup plus spacieuses et moins onéreuses, comme un simple Honda CR-V ou encore un Nissan Qashqai.
Néanmoins, pour un jeune couple avec un bambin, l’UX250h s’avère bien assemblé, frugal et plus abordable que sa concurrence européenne. De plus, sachant que cette mécanique existe du côté de Toyota depuis quelque temps sans de problèmes majeurs rapportés, il va de soi que l’UX250h est un produit de luxe fiable qui vous servira pendant longtemps.