Introduite en 2017, La Lexus LC devenait le véhicule porte-étendard de la marque de luxe de Toyota. Malgré ses airs de sportive exotique, elle lorgne beaucoup plus du côté des voitures de grand tourisme, à l’instar de ses plus proches rivales dont la Mercedes-Benz SL, la Jaguar F-Type et la BMW de Série 8. Elle mise donc sur la sportivité, mais sans laisser de côté le confort sur la route. Profitant d’une légère refonte pour 2021, elle se décline maintenant en version décapotable, c’est cette dernière que j’ai mise à l’essai.
La Lexus LC, c’est surtout une affaire de style. Rares sont les personnes rencontrées qui ne tombent pas sous le charme de son design. Ses lignes ultra raffinées s’inspirent du concept LF-LC introduit au Salon de l’auto de Detroit en 2012 ; peu de voitures peuvent se vanter d’offrir des lignes aussi exquises, c’est sa grande force.
Au cœur du design de la LC 500 se trouve un long capot sculpté, mais c’est surtout la partie arrière, qui s’élargit fortement, qui capte toute l’attention, tout comme les immenses jantes de 21 pouces servent de base à sa prestance. Dans un paysage automobile qui devient de plus en plus monotone, il est beau de pouvoir admirer une voiture du genre. Seule son immense grille avant, la signature visuelle de toutes les Lexus, ne semble pas faire l’unanimité.
Quant à la version décapotable, elle reprend tout l’ADN du coupé, mais elle ajoute un toit souple a quatre couches de couleur noire ou beige. Il est chic, mais la voiture devient moins racée. Il faut compter environ 15 secondes pour le déployer, et il est possible de le faire jusqu’à une vitesse de 50 kilomètres/heure, donc pas besoin de s’immobiliser dans un stationnement pour remettre la capote.
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Le hic ? Son prix de base de 122 500 $, ce qui la rend beaucoup plus chère que ses rivales. C’est un non-sens, Lexus n’a pas la crédibilité et la notoriété pour imposer des prix supérieurs face à des rivales bien établies. C’est vrai pour la LC 500, tout comme d’autres sportives chez Lexus, dont la RC-F.
L’habitacle est beaucoup moins spectaculaire. Les stylistes ont joué la carte du chic et de la sobriété, mais rien n’est très éclatant ou ne justifie son exclusivité ou sa facture, et ce, même si on nous mentionne que le volant et les sièges proviennent de la LFA. Aucun reproche cependant sur la qualité de la finition, il s’y dégage aussi une impression de luxe à la hauteur.
L’aménagement du tableau de bord est classique, rien de très techno. J’aime bien la présence du large compte-tours au centre de l’instrumentation, seul véritable rappel des gènes de sportive de la LC 500. Si le système multimédia de la LC 500, qui comprend un écran de 10,3 pouces non tactile, était compatible avec Apple CarPlay, ce n’était cependant pas le cas avec Android Auto. Le constructeur a corrigé le tir, la compatibilité est maintenant assurée. Je déteste toujours autant l’utilisation plus fastidieuse du système d’infodivertissement Enform, avec son pavé tactile, mais une fois qu’on a réussi à faire jouer sa liste de titres préférée, la qualité de la chaîne audio Mark Levinson aide grandement à compenser le désagrément.
Même s’il y a quatre ceintures de sécurité et deux petites places arrière, ne pensez pas y attacher autre chose que vos emplettes, même un enfant n’y trouvera pas son compte.
Sous son long capot loge l’unique moteur offert soit un V8 atmosphérique de 5,0 litres qui développe une puissance de 471 chevaux et produit un couple de 398 livres-pieds. On retrouve la même boîte de vitesses que dans le coupé, soit une automatique à 10 rapports.
Contrairement au coupé, pas de motorisation hybride offerte et, sincèrement, ce n’est pas une perte. Le moteur V8 est mieux adapté à une telle voiture, et le prix d’une variante hybride décapotable serait encore moins logique.
Quant au cabriolet, les ingénieurs ont apporté plusieurs modifications qui permettent à la voiture de conserver les mêmes qualités structurelles et dynamiques. Les ingénieurs ont conçu un tout nouveau caisson de torsion arrière qui, associé à de nouveaux renforts, contribue à améliorer la rigidité de la carrosserie ainsi que la stabilité de la voiture. Bien entendu, le tout affecte son poids, et ce, malgré les efforts déployés pour limiter le gain.
Dès le démarrage, on entend très bien la profondeur du moteur V8, mais rien pour énerver vos voisins. C’est subtil, j’aurais aimé un peu plus de sonorité une fois le mode sport activé, l’effet bolide manque un peu.
Côté puissance, le moteur ne manque pas d’haleine, les accélérations sont franches et le 0 à 100 kilomètres/heure n’est l’affaire que de 4,6 secondes, ce qui prouve qu’elle n’a pas que l’apparence d’une sportive. À vitesse de croisière, le moteur conserve une bonne dose de couple et maintient son effet de puissance.
La boîte de vitesses automatique à 10 rapports favorise la souplesse et l’économie de carburant, mais elle n’est pas aussi performante que ce qu’on retrouve du côté de la concurrence. C’est surtout sa réactivité qui n’est pas très rapide, elle s’est aussi mélangée à basse vitesse à quelques reprises lors de mon essai, provoquant des à-coups.
La Lexus LC 500 cabriolet n’est pas la voiture la plus grisante et la plus performante sur le marché, mais elle se reprend par un grand confort sur la route. Elle permet d’effectuer de longue randonnée cheveux au vent sans vous punir côté confort, c’est la force des voitures de grand tourisme. L’habitacle est ultra silencieux avec le toit souple en place, elle a même passé le test du lave-auto à jet, aucune goutte d'eau n’a pénétré durant le lavage.
Il faut tout de même avouer que Lexus n’a jamais eu de véritable succès avec ses cabriolets, qu’on songe à la SC430 ou l’IS décapotable. Est-ce que la Lexus LC 500 sans toit fera mieux ? Probablement pas. Pour le même budget, et même moins cher, les acheteurs vont continuer à se tourner vers des modèles plus réputés, même si la Lexus offre une meilleure tranquillité d’esprit côté fiabilité. Elle profitera d’un style unique, mais son niveau de ventes demeurera anémique. Rien de son aspect mécanique nous empêche de la recommander, mais sachez qu’il y mieux et à meilleur prix.