Le véhicule en présence s’est vu remettre au dernier Salon de l’auto de New York le titre du « World Design of the Year ». De toute évidence, je ne suis pas le seul à être tombé sous son charme. Land Rover propose un VUS élancé et prêt à bondir sur sa proie. On dirait presque que je parle d’un Jaguar… En fait, je ne suis pas très loin de la vérité puisque le F-PACE et le Velar partagent bien plus d’éléments qu’on ne pourrait le croire.
Le Velar se montre fidèle à la marque avec à peu près 814 000 versions différentes pour combler tous les goûts. Évidemment, les caractéristiques sont nombreuses à l’instar des options qui n’en finissent plus.
Le Velar à l’essai adopte une configuration qui fait penser à Darth Vader avec sa peinture, ses roues et son intérieur noir intégral. Les consommateurs friands d’exclusivités préféreront, quant à eux, la First Édition qui excède les 100 000 $.
Poursuivant sa récolte de prix, le Velar se retrouve dans la liste des 10 plus beaux intérieurs de l’année, selon la publication Ward’s. Ward’s ou pas, difficile de rester de glace devant l’ingéniosité et la pureté de la présentation.
L’ensemble ressemble à s’y méprendre à tous les Land Rover, mais, dans ce cas-ci, le Velar joue la carte de la haute technologie avec l’absence complète de tout bouton. Les écrans tactiles sont, en effet, partout.
Bien sûr, l’instrumentation et l’administration multimédia ont bénéficié de ces améliorations. Cependant, ce sont incontestablement les technologies intégrées dans la partie inférieure servant entre autres à la gestion du rouage intégral, à la climatisation et aux sièges qui impressionnent le plus. Les inscriptions des différents menus y sont claires et limpides. Je vous garantis que les premières minutes à bord de ce véhicule sont divertissantes, et ce, simplement pour admirer la beauté des différents graphiques!
La réussite du style ne garantit malheureusement pas l’ergonomie. On se demande souvent dans quel écran se retrouve telle ou telle commande. En fait, on passe une bonne partie de son temps à se promener dans les menus. J’imagine qu’après des mois de possession on finit par s’habituer.
Conçu pour les familles, le Velar offre des dégagements décents pour quatre personnes. Le volume du coffre va de 673 à 1 731 litres. C’est un peu plus que ses deux principaux compétiteurs, le Maserati Levante et le Mercedes-Benz GLE Coupé. Malheureusement, un Land Rover reste un Land Rover avec ses défauts comme la qualité de l’assemblage inégale et surtout des craquements au coffre et aux piliers B. Après 70 ans d’existence, il serait temps que le constructeur prenne ces problèmes au sérieux.
Le Velar propose deux choix mécaniques. Le premier est un moteur turbodiesel de quatre cylindres de 2,0 litres de 180 ch et 317 lb-pi de couple. La version à l’essai opte pour la deuxième option, c’est-à-dire un V6 suralimenté de 3,0 litres de 380 ch et 332 lb-pi de couple.
Dans les deux cas, la puissance est transmise aux quatre roues via une transmission automatique à huit rapports de conception ZF. Bien que construit sur la même plate-forme (D7A) que le F-PACE, le Velar conserve la prérogative du Terrain Response 2, un système de transmission intégrale nettement plus performant et diversifié. Fidèle aux principes de la marque, celui-ci optimise le comportement du véhicule en fonction du type de surface. Grâce aux suspensions pneumatiques, le véhicule peut ainsi être relevé de quelques centimètres. De cette manière, le Velar, malgré sa robe de soirée, peut s’ensevelir dans 65 centimètres d’eau bien boueuse.
Durant mon essai, j’en ai profité pour le mettre à l’épreuve en hors route. Il n’a peur de rien. Même s’il est très chic, il passe partout. Truffé de technologies, il intègre un régulateur de vitesse « off-road », l’assistance à la montée et même une collection de caméras qui permet de toujours avoir une vue complète sur notre environnement immédiat. De plus, considérant son aspect pratique, il est doté d’une aide en marche arrière avec une remorque. On peut également sélectionner le nombre d’essieux de cette dernière.
Land Rover réussit une fois de plus à mélanger parfaitement les qualités d’un véritable utilitaire et la notion de sportivité. Il ne se présente pas comme un monstre de puissance (du moins d’ici l’arrivée d’une version SVR), mais il sait se faire dynamique en matière de comportement. On profite de ses suspensions adaptatives qui abaissent le véhicule à haute vitesse. Bien planté sur la route, il brille par sa stabilité. Les effets de la physique lors de virages sont peu ressentis. La direction, un peu aseptisée, demeure très précise. Là encore, elle s’ajuste selon de la vitesse. Pour le freinage, le mordant se fait sentir sans fatigue, même après des activités intenses.
Par contre, l’aspect qui m’interpelle le plus du Velar est son comportement général. Très doux, il enfile des centaines de kilomètres dans le plus grand des conforts. Il faut dire que ses sièges aux fonctions multiples contribuent à notre bien-être.
Pour ajouter encore plus de plaisir à notre expérience, le Velar est équipé du système ambiophonique Meridian qui offre une expérience sonore sensationnelle.
Certains de mes collègues ne voient pas la pertinence d’un tel produit dans la gamme Land Rover. Personnellement, je pense qu’en ce moment, il est LE véhicule le plus intéressant de la série Range Rover. Il répond à toutes les exigences avec son style spectaculaire, son confort, ses innovations, son comportement et ses capacités hors route qui respectent son héritage. Ce n’est certainement pas une observation unique de ma part. Il a quand même fait partie des trois finalistes pour le titre de la Voiture mondiale de l’année. Je patienterais toutefois un peu, le temps que Land Rover règle les imperfections de jeunesse du Velar sur le plan de l’assemblage. Et, surtout, j’attendrais que sa fiabilité soit reconnue, ce qui est loin d’être garanti pour le moment.