Il y a d’abord le style du X2 qui brise le moule des utilitaires. Avouez que lorsque vous regardez un X3, un X4, un X5 et un X6, outre les proportions qui changent, vous avez, à peu de chose près, la même recette.
Le X2 est une espèce de croisement entre le X1 et une familiale de Série 1 : un hybride au toit plus bas proposant une fenestration plus discrète, une structure plus carrée et une garde au sol plus basse. Bref, BMW n’a pas tenté de sauver la chèvre et le chou en voulant vous faire croire que vous pourriez vous aventurer sur quelconques circuits hors route. C’est plus près de la voiture et BMW l’assume, voilà un premier bon point. Le style général est plus affirmé que celui des autres membres de la famille des utilitaires et c’est sans doute un élément que va le rendre plus populaire.
En dépit de son style un peu plus écrasé, vous trouverez dans le X2 assez d’espace pour quatre personnes à l’intérieur. Vous devrez faire un petit sacrifice pour la tête, car le toit est 70 mm plus bas que celui du X1. Toutefois, l’assise est 20 mm plus basse, ce qui laisse tout de même un espace correct.
Étant donné que le X2 partage avec le X1 la même plateforme, l’espace pour les jambes et les épaules est pratiquement le même. Vous perdez cependant de l’espace dans le coffre, qui est plus étroit. Vous avez environ 610 litres de volume de chargement dans le X2 contre 767 litres dans le X1. Si vous abaissez les sièges, vous êtes à 1 420 litres pour le X2 et 1 660 litres pour le X1.
Le tableau de bord de mousse douce est agréable au toucher et est visuellement attrayant avec du contraste et des surpiqûres décoratives.
Dans la liste des options, vous pouvez choisir parmi cinq variantes de cuir Dakota avec perforation partielle et des coutures contrastantes coordonnées. Le choix de finitions, dont le noir brillant et des variantes d’aluminium et de chêne veiné mat, souligne également un souci du détail que l’on connaît chez BMW. Le toit panoramique (sur la liste des options) accroit, pour sa part, la sensation d'espace à l'intérieur et baigne l'habitacle de lumière. C’est un autre bon point pour le X2.
La seule motorisation disponible est le moteur de 2,0 litres qui a fait ses preuves. Sans avoir le côté plus débridé d’un six en ligne, il amène une bonne réserve de puissance avec 228 chevaux et 258 lb-pi de couple. Il est capable d’abattre un 0-100 km/h en 6,5 secondes. La boîte automatique à huit rapports qui fonctionne à retardement à bas régime est le seul irritant. C’est une caractéristique que l’on retrouve chez plusieurs allemandes et qui tombe un peu sur les nerfs.
Tous les modèles X2 sont vendus au Canada avec un système de traction intégrale. Dans des conditions idéales de conduite, toute la puissance va aux roues avant. Si les conditions se détériorent, l’embrayage multidisque actionné par une pompe électrohydraulique transfère le couple disponible vers les roues arrière, selon les nécessités. Il le fait en moins de 250 ms et passe inaperçu pour le conducteur. Le système DSC alimente en permanence l’unité de commande de la pompe en données, ce qui lui permet d’analyser les conditions de conduite et d’avoir les bonnes proportions de puissance à chaque essieu.
Notre modèle d’essai était chaussé de pneus 20 pouces pour une adhérence supplémentaire. Précisons au départ que nous ne sommes pas au volant d’une Série 3. Par contre, pour un utilitaire, la tenue de route est excellente. Bien que la suspension ait un penchant vers la fermeté, elle ne cause pas d’inconfort. Si vous voulez un surplus de tenue de route, BMW offre l’option M sport. Cette suspension légèrement abaissée et plus raide réussit à vous faire croire que vous êtes au volant d’une sportive. Le roulis est mieux contenu et vous pouvez attaquer une courbe prononcée sans arrière-pensée.
La puissance est bonne à tous les régimes, mais les modes de conduite vont parfois vous jouer des tours. Par exemple, en mode confort, il y a ce petit délai de réponse de l’accélérateur qui donne un moment d’inconfort. On règle ce problème en utilisant le mode sport. Ce dernier garde cependant le régime moteur élevé trop longtemps avant de reprendre un rythme de croisière. La bonne solution sera un juste milieu entre le mode confort et le mode sport.
Si demain matin, on me demandait de choisir un utilitaire à conduire dans la famille des produits BMW, je choisirais le X2. C’est celui qui se rapproche le plus d’une voiture sur le plan de la conduite. Et, en même temps, il n’a pas trop perdu de caractéristiques d’un utilitaire. Il offre assez d’espace pour la petite famille, l’économie de carburant et la puissance sont bonnes et son style ne vous oblige pas à vous mettre un sac brun sur la tête parce que vous avez acheté un utilitaire.