Pourquoi Volkswagen Canada n’importe pas le Touareg de nouvelle génération ici? Il me semble que ça serait très avantageux pour eux de l’importer puisqu’il est supérieur au Tiguan et au Atlas actuellement proposés.
- Pascal
Bonjour Pascal,
Le Touareg, bien qu’il soit intéressant de par son format, sa finition et sa performance, ne cadrait tout simplement plus dans l’orientation qu’a pris Volkswagen en sol nord-américain.
Jadis une marque à mi-chemin entre le constructeur généraliste et le constructeur de luxe, la marque a changé de cap à partir de 2011. Exit l’approche européenne, les voitures sont maintenant américanisées dans le but de séduire davantage la clientèle somme toute assez conservatrice qu’on retrouve aux États-Unis et aussi au Canada. La transition s’est amorcée avec la Jetta en 2011, puis s’est continuée avec la Passat en 2012.
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Le succès qu’a eu Volkswagen avec ces deux produits leur a donné raison. Les ventes, autant au Canada qu’aux États-Unis, ont monté en flèche, signifiant du même coup qu’ils avaient emprunté la bonne voie. C’est pourquoi un autre modèle phare, le Tiguan, a subi la même recette en 2018, récoltant par la suite des chiffres de vente sans précédents.
Il faut aussi dire que, changement de stratégie mis-à-part, les ventes du Touareg n’avaient rien de bien convaincant. Distribué chez nous depuis 2004, il peinait à se tailler une place sur le marché en raison de son prix élevé pour un véhicule de marque Volkswagen, même si la qualité et la solidité initiale étaient au rendez-vous.
Il ne faut pas non plus passer sous silence la fiabilité carrément catastrophique des premières années-modèles, qui n’a fait que mettre du plomb dans l’aile du Touareg, déjà bien plombée d’avance.
Donc, le changement de stratégie de la marque, le manque de fiabilité et les ventes décevantes sont les principales raisons qui ont fait que le Touareg a été mis au rancart en 2017. Il faut se rappeler qu’un constructeur automobile est d’abord là pour être rentable et vendre du volume et le Touareg ne pouvait concourir à l’atteinte cet objectif, sourtout après le scandale des moteurs diesel qui a coûté cher au constructeur.
De plus, les résultats qu’obtient le constructeur depuis l’arrivée de l’Atlas n’aideront certainement pas la cause du Touareg. Pour vous donner une idée, il se vend en moyenne six à dix fois plus d’Atlas que de Touareg, que ce soit au Canada ou aux États-Unis. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Son prix moins élevé, sa polyvalence assurée et son confort ont séduit les consommateurs.
En résumé, aussi bien faire une croix sur le Touareg, il ne reviendra pas.
Si jamais vous voulez un véhicule à la compétence comparable, jetez un coup d’œil à l’Audi Q7. Il est un peu plus cher, certes, mais un véhicule d’occasion d’un an ou deux d’âge pourrait être une bonne affaire, à condition que vous fassiez attention aux options.
Bonne route!
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