Avec l’élargissement constant des compétences des multinationales et l’expansion phénoménale de la chinoise Huawei, personne n’est surpris d’apprendre que ce géant de la technologie se lance maintenant dans l’automobile avec une nouvelle marque et un premier modèle, le Seres SF5.
Huawei sera maintenant reconnu au Canada dans un autre domaine que les téléphones intelligents, son réseau 5G ou le scandale diplomatique entre la Chine et le Canada qu’a entraîné l’arrestation de Meng Wanzhou, l’une des dirigeantes de l’entreprise à Vancouver.
C’est naturellement dans le cadre du Salon de l’auto de Shanghai qu’on découvre le Seres SF5. Il ne porte pas le nom de Huawei, mais il s’agit bel et bien d’une nouvelle division au sein de l’entreprise en partenariat avec Cyrus. Pour le moment, il semble que le SF5 soit réservé exclusivement au marché chinois. Toutefois, en fonction du réseau de distribution international de Huawei, il ne sera pas du tout surprenant que ce multisegment passe les frontières chinoises plus tôt que tard.
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Sur le plan du design, contrairement à bien des véhicules chinois, on joue de réserve. L’ensemble est moderne sans tomber dans la démesure et les artifices qu’on voit très souvent sur les produits chinois. La pureté est de mise avec des accents intéressants comme la configuration des blocs optiques avec une larme de DEL ou l’aménagement de la grille de calandre. De profil, on note que la ligne de toit est assez basse et rappelle même la forme qu’on voit sur le Maserati Levante. Du côté du coffre, c’est encore plus simple avec un feu unique. Pour situer le véhicule, il mesure 4 700 millimètres de longueur, 1 930 de largeur et 1 625 de hauteur. En matière de format, il se retrouve dans le segment des VUS compacts.
Dans l’habitacle, avec la tendance aux écrans géants, il devient de plus en plus difficile d’être original. C’est le cas du SF5. Étant conçu en partie par Huawei, sans surprise, on retrouve un univers hautement technologique et très connecté. La conduite semi-autonome s’invite à bord avec une foule d’innovations comme un radar à ondes courtes, des capteurs ultrasoniques et, bien sûr, une collection de caméras. Le constructeur ne précise toutefois pas l’autonomie du véhicule.
En matière de mécanique, contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier coup d’œil, il ne s’agit pas d’un véhicule strictement électrique. Le SF5 a une autonomie électrique d’environ 180 kilomètres. Une fois l’énergie de la batterie épuisée, on se tourne vers une motorisation thermique, une technologie similaire à celle de la Chevrolet Volt.
On intègre un moteur de 1,5 litre qui active une génératrice et qui n’a pas de connexion mécanique avec les roues. Il alimente un ensemble de batteries qui fournissent l’énergie nécessaire aux deux moteurs électriques, un sur chaque essieu. La puissance combinée est impressionnante à 543 chevaux, et le couple se chiffre à 605 livres-pieds. Selon Seres, le SF5 pourra accélérer de 0 à 100 kilomètres/heure en 4,7 secondes seulement.
La commercialisation sera rapide. Huawei annonce que les premiers exemplaires entreront dans certaines boutiques Huawei en Chine dès le mois prochain. Pour ce qui est du prix, on parle d’environ 42 000 $.