Il est clair que l’industrie automobile est en train de vivre une crise sans précédent en raison de la pandémie de COVID-19. Quel sera l’impact réel et combien de temps sera nécessaire pour que la situation se normalise et que les blessures soient pansées? À en croire certains, les ventes de véhicules neufs au Canada pourraient plonger de 23 % pour l’année 2020 et il faudrait « des années » pour revenir à la normale.
C’est du moins ce qu’estime Thomas Feltmate, économiste sénior à la TD, qui a émis ses prédictions dans un rapport publié récemment.
Sans surprise, l’impact majeur serait lié aux exigences de distanciation sociale et au fait que plusieurs provinces canadiennes ont imposé une fermeture complète des services de vente en concession, invitant les commerçants à se concentrer sur la vente en ligne. C’est notamment le cas du Québec et de l’Ontario, deux provinces qui couvrent environ 80 % du marché automobile canadien.
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Après le déclin majeur de 47 % des ventes enregistré en mars pour le marché canadien, Thomas Feltmate pense que les ventes d’avril pourraient baisser de 80 % en comparaison avec le mois d’avril 2019, un déclin jamais vu. Les dégringolades extrêmes pourraient se poursuivre jusqu’à la mi-mai, moment où une reprise graduelle de l’activité économique peut être envisagée à la suite du relâchement des règles de confinement.
Il ne faut cependant pas espérer que les ventes remontent de façon assez drastique pour réchapper les ventes perdues aux mois de mars, avril et mai. TD Economics juge que les ventes cette année pourraient baisser à environ 1,5 million de véhicules neufs au Canada, ce qui marque une diminution de 22,6 % en comparaison avec l’année 2019.
L’année 2021 serait néanmoins plus encourageante avec une hausse prévue de 38 % au Canada. Néanmoins, tel que souligné dans le rapport : « Nous n'en sommes encore qu'aux prémices et la prévision des impacts potentiels dans cet environnement en évolution rapide n'est en aucun cas une science exacte. Les relations économiques qui sont généralement observées en temps normal sont actuellement rompues, et nous devons donc nous fier davantage à nos expériences antérieures et à celles d'autres pays pour éclairer les prévisions. »
De plus, l’avenir des règles de santé publique est on ne peut moins clair, ce qui pourrait avoir un impact direct plus sérieux qu’anticipé sur les ventes canadiennes.
« Bouclez votre ceinture, nous allons faire un tour fou au cours des prochains mois! », conclut la TD.
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