Mais qu’est-ce qu’un Maserati Grecale ? C’est le premier VUS compact du constructeur et aussi le premier véhicule électrique signé Maserati. En effet, avec l’aide du conglomérat Stellantis, Maserati veut se repositionner comme véritable constructeur de véhicules de luxe, et avec le Grecale, elle a comme objectif de déclasser des véhicules de taille comme le Porsche Macan et le Jaguar F-Pace. Tout allait bon train quant à sa commercialisation, jusqu’à ce que la pénurie de semi-conducteurs rattrape le constructeur.
Il y a environ un mois, RPM était invitée à une présentation en ligne ; Maserati voulait nous parler du tout nouveau Grecale. Sa commercialisation en Amérique du Nord était prévue au début de l’année prochaine. Au menu : deux motorisations thermiques, soit un 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres jumelé à un système d’hybridation légère et un V6 biturbo de 3,0 litres, soit le fameux moteur Nettuno qui alimente la supervoiture MC20.
En outre, une déclinaison électrique du Grecale est également prévue plus tard au calendrier. Elle propose une autonomie de plus de 400 kilomètres et les 4 roues motrices grâce à 2 moteurs. En termes de dimensions, le Grecale ne serait pas plus gros qu’un Alfa Romeo Stelvio avec lequel il partagerait sa plateforme et la plupart de ses composants.
Tout était censé être dévoilé le 16 novembre prochain, avec une production prévue quelque part au début du mois de décembre. La semaine dernière, nous recevions un courriel de la part des responsables des Communications de Maserati à l’effet que le dévoilement du Grecale n’aura pas lieu comme prévu. Le tout a été poussé au printemps prochain, sans toutefois préciser la date.
Un exemple parmi tant d’autres
Le cas de Maserati ne fait que démontrer la pointe de l’iceberg d’un problème devenu urgent dans l’industrie de l’automobile. Bien que plusieurs constructeurs nous fassent miroiter durant les événements de presse que leur nouveau modèle n’est pas affecté par cette pénurie, la dure réalité est que la plupart des nouveautés n’arrivent même pas à être assemblées.
Rappelons que le Salon de Genève a récemment annoncé que l’événement serait une fois plus annulé, mais pas nécessairement en raison du virus de la COVID-19, mais plutôt en raison des problèmes post-COVID, comme ce sérieux problème d’approvisionnement en semi-conducteurs. Plusieurs grands constructeurs n’ont tout simplement pas le luxe d’exposer des modèles et n’ont même pas le budget nécessaire pour mettre sur pied un présentoir au Salon.
De toute manière, quel est le message qu’envoie un constructeur lorsqu’il expose ses nouveaux modèles dans le cadre d’un salon quand un client, qui a commandé son exemplaire, attend depuis 6 mois ?
C’est d’ailleurs en partie pourquoi General Motors ne s’est pas présentée au Salon du véhicule électrique de Montréal cette année (aussi en raison du rappel des Chevrolet Bolt et Bolt EV) et pourquoi certaines marques risquent de bouder le Salon de l’auto de Montréal en 2022. L’industrie de l’automobile souffre, et bien que les responsables du marketing continuent de pousser leur agenda de promotion de nouveaux produits, la réalité est ces modèles, pour la plupart, ne verront même pas une cour de concession avant l’été prochain !
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