Après deux ans d’attente, les premiers exemplaires de la Bugatti Divo arrivent chez leurs (très) riches propriétaires.
Pour les 40 heureuses personnes qui ont les moyens de s’acheter une Bugatti Divo, c’est un grand jour. Les premiers exemplaires de l’hypercar français sont sortis de l’usine de Molsheim et sont en route vers leur nouvelle vie chez des collectionneurs multimillionnaires. De l’aveu même de Bugatti, il s’agit là de l’une des voitures les plus exclusives des temps modernes. Seulement 40 unités seront assemblées et bien sûr, elles sont toutes vendues. Malgré l’engouement que cause la Divo, il faut avoir un certain budget puisque la voiture ne coûte pas moins de 5 millions d’euros, avant l’infinité d’options livrables... Dans ce cas, la facture peut allègrement continuer de monter.
Budget indécent ou pas, la Divo demeure l’un des chefs-d’œuvre de Bugatti. Créée de toute pièce pour les clients qui voulaient une expérience plus sportive derrière le volant de la Chiron, la Divo se présente comme version plus agile et plus dynamique avec plusieurs modifications. Le premier point soulevé : le style se devait d’être totalement différent, plus distinctif et surtout plus agressif. La base pouvait servir à la configuration, autrement dit, le châssis pouvait demeurer, mais l’ensemble de la carrosserie devait être revu. En l’espace de quelques mois, les designers sont arrivés avec les lignes de la Divo devant le président de Bugatti, Stephen Winkelmann, anciennement chez Lamborghini. Charmé, il a présenté le projet aux propriétaires de la Chiron qui ont immédiatement aimé.
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Étant un bolide destiné à la haute performance, la Chiron devait être allégée d’environ 35 kg. Pour y arriver, chacune des composantes de la voiture a été revisitée et on a cherché à diminuer la masse. C’est notamment le cas avec des jantes en alliage plus léger de même que le système de refroidissement partiellement en fibre de carbone. On est même allé jusqu’à retirer de l’insonorisation, des compartiments de rangement et trouver un autre système audio, moins lourd.
Sur le plan de la technique, la Divo est partie se faire configurer à plusieurs endroits, dont sur le fameux circuit allemand du Nürburgring. Le châssis et les suspensions ont été travaillés. On ne vise rien de moins qu’une précision acérée en virage. Considérant la vitesse à laquelle la Divo peut aller, l’aérodynamisme reste au cœur de son développement. Elle offre donc une pression négative supplémentaire de 198 lb un peu partout sur la carrosserie. Après tout, avec une vitesse de pointe limitée à 380 km/h, on veut avoir le maximum de tenue de route.
Alors que la Centodieci a droit à un gain de puissance à 1 600 chevaux, la Divo conserve exactement la même motorisation que la Chiron. Il s’agit toujours du plus gros moteur en production pour une automobile, un W16 quadriturbo de 8,0 litres de 1 479 ch/1 180 lb-pi de couple. Tout comme la Chiron, la Divo vient de série avec un rouage intégral pour assurer un maximum d’adhérence à la route.
Maintenant que les livraisons ont débuté, restez à l'affût. Bugatti nous a confirmé lors de notre visite qu’il y a en au moins une sur les 40 qui est destinée au Canada.
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