Hyundai lance le Bayon, un mini-pseudo-VUS pensé pour les Européens. On se demande : l’aurions-nous apprécié ?
On ne peut certainement pas dire que le constructeur sud-coréen Hyundai dort sur ses lauriers malgré la pandémie. Les nouveautés défilent les unes après les autres depuis des mois. La dernière en lice se trouve du côté de l’Europe avec le Bayon. Sans trop réellement savoir à quelle catégorie il pourrait s’identifier, Hyundai se risque et considère qu’il s’agit d’un VUS urbain. Ça se discute, mais le constructeur le justifie en raison de sa garde au sol plus élevée qu’une berline et, bien sûr, ses arches de roues protégées.
Quoi qu’il en soit, le Bayon arrive avec un design pour le moins audacieux. À la partie avant, on y voit des airs frappants avec le duo de Chevrolet Bolt et Bolt EUV. C’est particulièrement évident quand on regarde la structure des blocs optiques et la mince ligne de DEL à la jonction du capot. En proposant cette configuration, on conserve le lien fort avec tous les autres « VUS » de la gamme Hyundai.
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Suivant la tendance de la nouvelle génération de Hyundai, les traits creux et angulaires s’invitent sur les parois latérales. Encore une fois, ça se discute, mais cette ligne directrice offre l’avantage d’être distinctive. Pour la partie arrière, on suit l’approche traditionnelle d’un véhicule à hayon. En matière de design, l’écusson Mitsubishi pourrait y être, et nous n’y verrions que du feu. L’ensemble se montre original, mais certainement peu inspiré.
Dans l’habitacle, c’est plus rafraîchissant. Histoire de réduire les coûts de production, le Bayon récupère intégralement la présentation intérieure de la sous-compacte i20 vendue presque partout ailleurs dans le monde. Le style se montre très fonctionnel, et, comme c’est habituellement le cas dans les produits sud-coréens, on est généreux au chapitre de l’équipement. De base, on retrouve un écran de 8 pouces pour la gestion des composants multimédias, mais il est possible de passer à un écran de 10,25 pouces. Même l’instrumentation à 100 % numérique est disponible.
Sans aucune surprise, sous le capot, Hyundai ne joue pas de puissance avec deux mécaniques à 3-cylindres de 1,0 litre jouissant de la turbocompression. Preuve de modernisme, histoire d’aller chercher un peu de dynamisme, on compte sur l’intégration d’une assistance électrique à 48 volts. À l’ouverture de la gamme, la puissance ne fait que 98 chevaux. Le couple, par contre, se montre décent à 127 livres-pieds. Avec ce petit moulin, il faudra 10,7 secondes pour atteindre les 100 kilomètres/heure avec la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Étonnamment, Hyundai offre une automatique à double embrayage à 7 rapports. Preuve hors de tout doute de son inefficacité, il faut ajouter une seconde bien ronde au 0 à 100 kilomètres/heure. Sans parler de sportivité, l’autre variante du moteur offre une puissance de 118 chevaux. Par conséquent, selon Hyundai, on retranche 0,4 seconde au temps d’accélération.
Le Bayon ne sera pas offert sur le marché canadien. Hyundai Canada préfère se concentrer sur les Venue et le très populaire Kona. Si le Bayon avait été commercialisé au pays, son prix aurait oscillé entre 22 000 et 27 000 $.
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