Il existe une liste de véhicules qui me tombent dans l’œil, et ce n’est pas nécessairement parce que j’aime leurs performances ou parce qu’ils sont excitants. Parfois, il me suffit de tomber sous le charme d’un style audacieux et bien réfléchi pour apprécier un produit sur le marché.
Le Volvo XC90 fait partie de cette liste. Lorsque Volvo a annoncé que le nouveau EX90 électrique remplacerait le XC90, j’étais mi-figue mi-raisin. D’une part, j’allais m’ennuyer de l’élégance et du confort relevé de ce VUS intermédiaire de luxe, et de l’autre, je restais plutôt indifférent parce que je trouve que le XC90 n’est pas un véhicule recommandable. Ses nombreux problèmes de fiabilité en font un choix beaucoup plus émotif que logique. Et lorsque le constructeur a déclaré que le véhicule allait enfin rester, j’étais encore une fois dans le même état d’esprit.
Volvo clamait toutefois que le XC90 connaîtrait un rafraîchissement plus sérieux pour l’année modèle 2025. J’ai pu mettre cette nouvelle mouture à l’essai, et je confirme qu’on ne parle pas d’une révolution, mais bien d’une mise à jour qui, oui, améliore certaines choses, mais ne réussit pas à cacher l’âge du véhicule.
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Une drôle de carrière
Le Volvo XC90 est en sol québécois depuis déjà plusieurs années. À vrai dire, il y a déjà 23 ans que le mastodonte suédois, qui a d’ailleurs une double nationalité, car il est financé par le groupe d’affaires chinois Geely, roule sur nos routes. J’ai réalisé, en écrivant ce texte, que le VUS intermédiaire de luxe n’a connu que 2 générations depuis son lancement, ce qui n’est vraiment pas beaucoup en comparaison avec l’Acura MDX qui, sur le marché depuis 2001 a connu 4 générations.
Volvo utilise cette stratégie, car le constructeur préfère affiner ses produits au lieu de lancer plus fréquemment de nouveaux modèles. Ici et là, Volvo introduit de nouvelles couleurs, change une motorisation, enlève des variantes ou modernise l’apparence de l’un de ses produits sans changer complètement la base. C’est donc dire que le Volvo XC90 2025 est, en réalité, la continuité de la 2e génération du véhicule, à laquelle le constructeur a greffé des éléments techniques et visuels.
Encore l’un des plus beaux, selon moi
Lors du lancement de la 2e génération, en 2015, le Volvo XC90 s’est imposé avec son allure raffinée. Une légère mise à jour en 2020 lui a conféré encore plus de style, mais voilà que le XC90 arrive à une maturité visuelle déconcertante.
Le devant intègre maintenant une nouvelle prise d’air, un nouveau pare-chocs, un capot sculpté, des ailes redessinées et de nouveaux phares Marteau de Thor amincis. Le tout est harmonieux, comme la nouvelle calandre qui ajoute du punch. Les jantes, de 20, de 21 et de 22 pouces ont toutes été revues. Ma variante d’essai était une T8 Ultra, la plus cossue du lot, munie de roues de 22 pouces offertes en option, que j’ai trouvé jolies.
Les changements à l’arrière sont plus subtils, mais les feux arrière identitaires coulant tout le long du hayon ont visuellement été améliorés avec un design assombri. Entre vous et moi, quand on a réussi à avoir un design aussi intemporel, il veut mieux rester conservateur pour ne pas perdre l’effet escompté! Le style du Volvo XC90 était, est et restera toujours visuellement attrayant.
Plus ergonomique, toujours confortable
Le confort a toujours été une force du Volvo XC90, mais l’espace de rangement ne l’était pas. Voilà que pour 2025, Volvo tente de corriger le tout en améliorant l’ergonomie de la planche de bord et des occupants à la 2e rangée de sièges. Le constructeur a remodelé la console centrale pour y offrir plus de rangements et a ajouté plus de porte-gobelets.
Ça fonctionne bien, mais ça ne fait pas du Volvo XC90 2025 un maître en la matière. Heureusement, les matériaux choisis sont de très bonne qualité, et le confort est encore présent. Les sièges sont réglables à tous les niveaux et ils sont très enveloppants, mais je tiens à noter qu’ils sont chauffants, mais non ventilés de série, et ce, même dans l’édition Ultra la plus luxueuse. L’insonorisation, qui était déjà agréable, a été une fois de plus améliorée en 2025, et c’est presque ridicule à quel point le véhicule est silencieux.
L’espace est bon à l’intérieur, mais les occupants de la 3e rangée de sièges doivent toujours se contenter de très peu d’espace. D’ailleurs, le coffre de la variante hybride rechargeable offre entre 967 et 1 816 litres entre la 2e et la 1re rangée de sièges. C’est juste, en comparaison au BMW X5 50e qui propose de 937 à 2017 litres d’espace de chargement.
Technologiquement amélioré
Volvo a fait le bon choix en adoptant le système d’infodivertissement Google pour son XC90 2025. L’écran de 11,2 pouces, qui remplace celui de 9 pouces, est mieux intégré à la planche de bord, et la navigation est efficace. Les fonctionnalités proposées par Google sont intuitives. Bref, on corrige l’un des irritants les plus importants du modèle.
La sécurité, pilier historique de Volvo, est également à l’honneur dans ce modèle. Le XC90 est équipé d’une panoplie de systèmes d’assistance à la conduite de dernière génération. Le véhicule est capable de détecter les déviations de trajectoire et de corriger automatiquement la direction, d’éviter les collisions avec d’autres véhicules ou des piétons et, même, d’utiliser le freinage pour réduire les risques d’accident. Cette orgie de technologies est aussi jumelée à une cage de sécurité avancée. L’ensemble rend l’expérience de conduite rassurante.
Le plaisir auditif n’est également pas en reste. Un prestigieux système Bowers & Wilkins à 19 haut-parleurs est offert en option, et j’ai pu le tester dans ma mouture d’essai. La chaîne audio est l’une des meilleures de l’industrie. Cette dernière m’a impressionné par sa puissance (1 410 W) et sa clarté sonore, offrant une expérience d’écoute digne d’une salle de concert. C’est franchement à la hauteur des plus exigeants audiophiles.
Si seulement…
Le VUS suédois sera équipé des 2 mêmes groupes motopropulseurs que précédemment. On retrouve ainsi, dans le Volvo XC90 2025, le bloc-moteur B6, un hybride léger composé d’un moteur à 4 cylindres turbocompressé et suralimenté de 2 litres ainsi qu’un moteur électrique de 10 kilowatts qui promettent une puissance combinée de 295 chevaux et un couple de 310 livres-pieds.
Le T8 hybride rechargeable utilise le même moteur thermique, mais il n’est que turbocompressé depuis que Volvo a implanté la nouvelle quincaillerie électrique en 2023. Cet ensemble est muni d’un moteur électrique de 107 kilowatts et d’une batterie de 18,8 kilowattheures (14,7 kWh utilisables). L’artillerie offre 455 chevaux de puissance et 523 livres-pieds de couple. Bien que le groupe motopropulseur offre une bonne dose de puissance, son autonomie électrique reste limitée à 53 kilomètres.
Les deux variantes envoient leur puissance au 4 roues du véhicule par l’entremise d’une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Ils peuvent d’ailleurs remorquer 2 250 kilos (4 960 livres) si la remorque est munie d’un système de freinage, ce qui est respectable.
Aucun des 2 moteurs ne parvient à insuffler une véritable dynamique au mastodonte suédois, et leur fiabilité est nébuleuse. Dommage, parce qu’une motorisation améliorée aurait définitivement pu donner un nouveau souffle au véhicule.
Plus doux qu’auparavant
Maintenant muni de la technologie d’amortissement sélectif en fréquence (FSD) de série, le Volvo XC90 est légèrement plus confortable. Cette technologie aide les amortisseurs à mieux accomplir leurs tâches, et ce, de manière mécanique.
Le nouveau dispositif est offert de série dans l’ensemble de la gamme et, honnêtement, j’ai trouvé le véhicule plus doux sur les bosses que le modèle sortant. Le XC90 porte dur, mais il s’est amélioré. Pour plus de confort, il est possible d’opter pour une suspension pneumatique.
En termes de consommation, j’ai enregistré une moyenne de 4,6 litres/100 kilomètres en conduite mixte entre la ville et l’autoroute. Pour un VUS à 7 places de cette taille, je trouve cela exceptionnel.
Étirer la sauce
Volvo ne le cache pas, le XC90 n’était pas censé rester encore longtemps sur le marché. À vrai dire, l’entreprise a décidé de prendre un petit pas de recul dans l’électrification, mais promet de toujours se rendre dans une gamme pleinement électrique.
Cet ajustement se fait sentir dans le XC90 2025. On a ajusté, tenter d’améliorer au plus possible une recette bien connue, mais cette recette n’était pas parfaite à la base. On a donc droit à un magnifique VUS intermédiaire de luxe, mais aussi à des motorisations complexes qui ne sont définitivement pas sans tracas.
Volvo n’a d’ailleurs pas encore dévoilé les prix du XC90 2025, mais on peut s’attendre à une version T8 Ultra aux environs des 100 000 $ canadiens. Je trouve honnêtement que ça fait beaucoup pour un véhicule qui cumule plus de 10 ans dans la même forme.
Nous allons continuer de laisser le Volvo XC90 2025 dans les véhicules non recommandés par l’équipe de RPM. Les nombreux problèmes de motorisation soulevés dans les dernières années n’ont pas été corrigés avec cette mise à jour, et cette réalité ne nous permet pas de faire changer le statut pour 2025.
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