Le style se démarque radicalement de l’ancienne génération qui est restée près de huit ans sur nos routes. Plus longue de 7,4 centimètres, la longueur totale atteint maintenant les 4,70 mètres. La Jetta est également plus large, plus haute et, dans l’ensemble, plus imposante.
Toutefois, cette américanisation du style lui donne des airs de déjà-vu. En la regardant, on voit des contours de Hyundai Sonata, de Ford Fusion ou d’autres compacts de cette catégorie. Volkswagen a vendu son âme pour plaire au public situé au sud de la frontière. À ce chapitre, je m’ennuie beaucoup de ma Jetta Pacifica 90 que l’on pouvait apercevoir à des kilomètres à la ronde.
Pour ceux qui désirent se distinguer un peu visuellement, Volks offre l’ensemble R-Line pour 1 700 $. Cela comprend des jantes Viper uniques à cette version, une suspension sport, une calandre noire lustrée, des pare-chocs arrière avec échappement double, des phares antibrouillards, les emblèmes R-Line à l’extérieur et à l’intérieur (avec sièges noir et gris et surpiqûres contrastantes en option) et un différentiel électronique.
En tenant pour acquis que le modèle actuel remonte à 2011, il y a tout un changement dans l’habitacle. Volkswagen arrive enfin dans le 21e siècle avec la Jetta. La qualité des matériaux utilisés est à la hausse, mais Volkswagen a voulu garder les choses simples.
Il y aura seulement trois versions de disponibles simplifiant ainsi les configurations. Le tout débute avec la version Comfortline qui offre, de série, une caméra de recul, des sièges avant chauffants, un écran tactile de 6,5 pouces et Apple CarPlay ou Android auto.
L’écran tactile passe à huit pouces dans la version Highline. Cette dernière inclut également la climatisation automatique et quelques aides à la conduite, comme la détection des angles morts et l’alerte de circulation arrière.
Pour la version Execline, Volks est allé voir Audi pour y intégrer l’écran numérique modulable de 10,3 pouces devant le conducteur. BeatsAudio s’associe à cette version pour offrir un système audio fabriqué spécifiquement pour la Jetta de 400 watts.
Pour tous les modèles, vous avez un groupe d’assistance à la conduite offert à 995 $ comprenant le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence autonome, le système de suivi de voie et l’éclairage d’appoint.
Sous le capot, Volks fait aussi dans la simplicité. Il y a une seule mécanique au programme. Il s’agit d’un 4 cylindres turbo 1,4 litre de 147 chevaux qui offre 184 lb-pi de couple.
Contrairement aux clients américains, qui peuvent uniquement obtenir une boîte manuelle dans la version de base, toutes les versions proposées chez nous sont offertes avec les boîtes manuelle à six rapports ou automatique à huit vitesses.
Notons par ailleurs que la Jetta se contente d’essence à indice d’octane de 87 pour fonctionner. C’est une bonne nouvelle.
Pour ceux qui veulent plus de performance, Volkswagen a laissé savoir que d’ici la fin de l’année, une version GLI avec le moteur 2 litres turbo de 220 chevaux de la GTi allait s’ajouter à la famille.
Derrière le siège du conducteur, le tableau de bord est bas et le pilier A est étroit, ce qui permet d’obtenir une vue non obstruée de la route. De plus, la caméra de recul de série facilite la vie.
En ce qui concerne le confort, les sièges avant sont maintenant plus confortables que les sièges de la génération actuelle. Il y a également une tonne d’espace pour les sièges arrière lesquels sont capables d’accueillir trois adultes assez facilement.
Au volant, on ressent aussi une grande évolution dans la conduite. La rigidité de la plateforme MQB donne de l’aplomb à la conduite. En dépit de son format modeste, le moteur ne manque pas de cœur et les boîtes de vitesses tirent le meilleur parti de la mécanique avec une excellente économie de carburant. J’ai terminé la journée d’essai avec une moyenne de 6,7 litres/100 km.
Il faut noter également le grand silence de roulement et une certaine autorité accordée généralement à des modèles de voitures plus imposantes. Malgré un certain embourgeoisement, la Jetta demeure un réel plaisir à conduire.
Dans la version Execline, vous aurez le choix entre différents modes de conduite : Eco, Normal, Sport et Custom. Dans tous les modes, sauf Sport, la direction est un peu légère, ce qui confère un peu de flou dans la direction. En mode sport, le volant se raffermit, offrant une sensation et une rétroaction plus dynamique. Le mode Custom permet finalement de mettre le moteur et la transmission en mode Normal et de choisir Sport pour la direction, et ce, sans pénaliser la consommation de carburant.
La dernière Jetta fait des progrès significatifs dans tous les domaines, mais perd des points pour son style qui manque d’inspiration. Cela ne devrait cependant pas vous arrêter, car la conduite demeure à la hauteur. Les premières Jetta 2019 seront en concessions d’ici la fin avril. Les prix vont de 21 000 $ pour une version de base manuelle à environ 30 000 $ pour une version Execline automatique.