Subaru WRX RS 2024 : la touche qui manquait à la gamme

Avec l’arrivée de la nouvelle génération de la Subaru WRX, en 2022, deux éléments ont principalement frappé les consommateurs. Le style radicalement différent que certains aiment et d’autres détestent ainsi que la disparition de la version STI. Les diverses versions de la berline compacte de sport n’avaient donc que le niveau d’équipement comme différence entre elles. Cependant, en 2024, le constructeur Subaru propose sur le marché canadien une version RS. Cette dernière met plus l’accent sur la performance avec des caractéristiques techniques uniques. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de mettre à l’essai sur la route, mais aussi en piste, cette nouvelle version afin de découvrir son véritable potentiel.

Une version pour tous les goûts et tous les budgets

Ce que j’apprécie de la Subaru WRX 2024, c’est le choix de versions offertes. Les acheteurs peuvent donc y trouver leur compte en fonction du niveau d’équipement désiré et selon leur budget. L’ajout de la nouvelle version RS vient donc élargir le choix. Elle se rapproche de certains points de la défunte STI. En termes visuels, la nouvelle version RS n’offrira pas de grand aileron sur le coffre comme c’était le cas jadis sur la WRX STI. Cependant, elle obtient des roues exclusives de 19 pouces qui sont franchement réussies et qui donnent un beau look à la voiture. De plus, la version RS obtient également des étriers de frein peints en rouge pour une apparence plus sportive. Certains diront que le design de la nouvelle WRX est moins réussi que celui des précédentes générations. De mon côté, je fais partie de ceux qui apprécient l’évolution de son design.

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En termes de prix, la Subaru WRX 2024 est très concurrentielle. Avec son prix de départ à 36 162 $, y compris les frais de transport et de préparation, elle se positionne avantageusement dans son segment avec son rouage intégral de série. Il faut mentionner que ses concurrentes comme la Honda Civic SI, la Hyundai Elantra N et la Volkswagen Golf GTI n’offrent que le rouage à traction. Seule la Golf R vient d’emblée avec un rouage intégral, mais à un prix nettement supérieur.

Pour ce qui est de la version RS que j’ai eue à l’essai, elle affiche un prix de 44 362 $, toujours y compris les frais de transport et de préparation. Au niveau de la gamme, elle se situe au-dessus de la version Sport et juste avant la Sport-Tech. Fait intéressant, il n’y a que $ qui sépare les versions RS et Sport-tech.

Habitacle typiquement Subaru, mais avec une touche de sportivité

La Subaru WRX RS 2024 reprend essentiellement l’équipement de la version Sport à bord. On retrouve donc l’écran de 11,6 pouces positionné à la verticale au centre de la planche de bord. Ce dernier intègre un système d’infodivertissement qui pourrait être amélioré dans son intégration visuelle, à mon avis. Afin de réduire le centre de gravité et d’accorder plus d’espace quand on revêt un casque sur un circuit, le toit ouvrant a été supprimé.

Toujours dans l’esprit d’une version qui met l’accent sur la performance, les sièges avant de la version RS sont de marque Recaro, qui offrent plus de maintien latéral autant pour le dos que pour l’assise. Malgré les rebords de sièges plus élevés, j’ai trouvé que l’accessibilité à bord se faisait bien. Les nombreux réglages du siège du conducteur permettent de trouver une position de conduite idéale et confortable et d’avoir une bonne visibilité.

À l’arrière, les passagers y trouveront un bon confort et un bon dégagement. La version RS n’apporte rien de spécial de ce côté. Du côté du coffre, la WRX propose 354 litres dans toutes les versions.

La petite touche qui manquait à la gamme

La principale force de la WRX RS réside dans les changements techniques que le constructeur apporte exclusivement à cette version. Sautant aux yeux de l’extérieur, les énormes disques de frein jumelés à des étriers de frein rouges de marque Brembo procurent une bonne puissance de freinage et ne semblent jamais s’épuiser, malgré une forte sollicitation sur le circuit. Il en est de même de la suspension et de la direction recalibrée qui permettent une stabilité et une précision autant en piste que sur la route. On peut aussi remercier le rouage intégral performant qui permet de garder la voiture en contrôle. Le tout est appuyé par des pneus Bridgestone Potenza S007 de dimension 245/35 R19 qui procurent une adhérence sans reproche.

La motorisation sous le capot de la WRX est la même dans toute la gamme. Il s’agit d’un 4-cylindres à plat BOXER de 2,4 litres turbocompressé. Ce dernier développe une puissance de 271 chevaux et produit un couple de 258 livres-pieds. Sa puissance est livrée de façon linéaire. Côté mariage entre la motorisation et la boîte de vitesses, je n’ai rien à dire. Les changements de rapports de la boîte manuelle à 6 rapports se font en fluidité, encore plus, je dirais, que sur la BRZ essayée juste avant. Sachez qu’il existe aussi la possibilité d’avoir une automatique CVT que Subaru appelle affectueusement « Subaru Performance Transmission » sur la version Sport et GT.

Comme ç’a été le cas de mon essai de la Subaru BRZ la même journée, le court parcours routier n’a pas permis de calculer une véritable moyenne de consommation de carburant. Je ne prendrais pas non plus les 18 litres aux 100 kilomètres que la voiture affichait sur le circuit en considération, car ce ne serait pas représentatif de la réalité. Cependant, je me souviens d’un essai de la WRX en version Sport-tech effectué l’année dernière et il s’agissait d’une voiture qui aimait beaucoup l’essence. La RS risque donc fort d’être dans la même voie. Il est aussi important de mentionner que la WRX carbure à l’essence super, ce qui fait vite monter le coût d’un plein d’essence.

J’ai eu l’occasion de conduire l’an dernier la Subaru WRX dans sa version Sport-tech et j’étais déjà convaincu des qualités routières de la voiture. Après avoir conduit la version RS, je dois admettre que cette nouvelle version à bien sa place dans la gamme de la berline compacte sportive.

Un choix raisonnable

La Subaru WRX RS 2024 est, à mon avis, l’élément qui manquait à la gamme WRX pour ceux qui cherchaient une version un peu plus axée sur la performance. Elle n’a peut-être pas le badge STI, mais elle réussit tout de même à se démarquer à sa façon. J’ai éprouvé autant de plaisir à conduire cette voiture sur la route au quotidien que sur le circuit. Il faut quand même dire que je suis un amateur de ce type de voitures, car ce ne sera pas tout le monde qui y trouverait son compte au quotidien.

Compte tenu de la catégorie nichée du véhicule et du peu de recul que nous avons sur ce modèle, RPM préfère ne pas se prononcer sur une recommandation pour la Subaru WRX 2024, pour le moment.

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