Le Subaru Ascent se positionne au milieu du peloton en termes de chiffres de ventes dans le segment des utilitaires sport intermédiaires à 7 ou à 8 places. Subaru ne vise pas le volume ni à être le numéro 1; elle veut juste être à l’écoute de sa fidèle clientèle. Il est bien connu que les amateurs de Subaru sont loyaux envers la marque, et Subaru le leur rend bien en apportant une foule de petites corrections à gauche et à droite sur l’Ascent 2023 pour donner suite à leurs commentaires.
Harmonisation
Dès le lancement du concept VIZIV-7 SUV, en 2016, nous savions que le premier utilitaire sport à 3 rangées de sièges de Subaru aurait un design particulier. Nos appréhensions se sont confirmées lors du dévoilement de l’Ascent, en 2018. Comme je l’ai souvent dit, le département de design de Subaru se résume à une boîte de suggestions à la sortie de la cafétéria. Pour 2023, Subaru cherche à rectifier le tir en procurant une nouvelle partie avant à l’Ascent. Comme la mode l’impose, la grille de calandre gagne en volume vers le bas. On propose maintenant une bande transversale au cœur même de la grille qui supporte les nouveaux blocs optiques. Ces derniers sont maintenant plus expressifs avec une nouvelle signature visuelle assumée par l’aménagement des DEL. Ils s’harmonisent à l’approche stylistique qu’on a découverte sur le Subaru Forester 2022. Ils demeurent puissants et directionnels.
La partie inférieure adopte de compacts projecteurs antibrouillards à partir de la version Touring en montant. De profil, pas de changements si ce n’est l’arrivée de nouvelles jantes de 20 pouces à partir de l’Onyx. Ces dernières sont peintes en noir. Les modèles Commodité et Touring reçoivent des jantes de 18 pouces. Pour plus de décoration, on doit passer aux versions Limited et Premier qui se distinguent par l’ajout de chrome à différents endroits sur la carrosserie. À l’arrière, les modifications sont restreintes au réaménagement des feux et de la bande transversale décorative. Dans l’ensemble, c’est mineur mais suffisant pour que le modèle 2023 se distingue des 2019-2022.
Revoir des détails
Dans l’habitacle, les changements sont plus significatifs et permettent d’améliorer l’expérience à bord. L’instrumentation demeure très conservatrice avec ses deux cadrans traditionnels, propres à toutes les Subaru. Pour les modèles de base, ça fonctionne, mais pour les versions plus équipées, il serait temps que le constructeur fasse un effort et propose l’affichage numérique. Le volant demeure toujours aussi imposant et fardé de boutons, mais se caractérise par la simplicité de l’aménagement de ses commandes. Le Driver Focus, cet accessoire qui reconnaît le conducteur derrière le volant et qui procède aux réglages de position est maintenant de série dans les Limited et Premier. Fait étonnant, même dans la version Premier, impossible d’avoir un affichage tête haute.
- À LIRE AUSSI : Subaru Outback 2023 : changements subtils, voiture toujours appréciable
- À LIRE AUSSI : Subaru Ascent 2023 : une hausse de prix pour les modèles 2023
Le plus intéressant est l’arrivée de l’écran de 11,6 pouces à la planche de bord. De cette manière, on s’harmonise aux Legacy et Outback 2023. En passant à cet écran, on retire presque toutes les molettes et autres commandes physiques. Tout y passe! En l’adoptant pour la nouvelle génération du système, on retrouve sur la première page les principaux accessoires comme la gestion des sièges chauffants et de la climatisation. Cependant, il faut souligner le fait que son inclinaison entraîne fréquemment des éblouissements à cause de la réflexion du soleil. On découvre également un nouveau bouton, le « Cabin Connect » qui permet de parler aux occupants des rangées arrière par l’entremise des haut-parleurs. Cette innovation est connue depuis longtemps, mais demeure appréciable dans un véhicule familial si l’on ne veut pas s’époumoner pour arrêter une chicane entre les enfants. Le confort est tout à fait adéquat. Les sièges offrent un bon nombre de réglages, mais mériteraient d’être un peu plus cintrés pour plus de maintien.
À l’arrière les dégagements demeurent amples pour tous les occupants. La position assise est très haute, mais permet une excellente visibilité vers l’extérieur. Le toit ouvrant panoramique, de série à partir des versions Touring, offre une belle luminosité à bord. Pour le passage vers la troisième rangée de sièges, l’accès est assez facile pour des personnes de petite taille, des enfants par exemple. Pour un adulte, un peu plus de contorsions seront nécessaires au passage. Fait important pour 2023, qu’on opte pour la configuration à 7 ou à 8 places, il n’y a plus de frais supplémentaires. En matière de coffre, pour les versions avec toit ouvrant, l’Ascent est en recul par rapport à son principal concurrent, le Honda Pilot. À la base, avec tous les sièges en position, on obtient 504 litres. En abaissant la troisième rangée, on passe alors à 1 192 litres puis à 2 038 litres quand tout est à plat. Du côté de Honda, avec le Pilot 2023, on va de 634 à 3 200 litres.
Statuquo
En termes de mécanique, il n’y a aucun changement par rapport au 2019. On conserve toujours le même 4-cylindres à plat turbocompressé de 2,4 litres. La puissance demeure la même à 260 chevaux, tout comme le couple, à 277 livres-pieds. La puissance est correcte, mais en raison de la gestion de la CVT, on a l’impression d’être en déficit. Cette dernière peine à entraîner le moteur et la turbocompression dans leurs plages d’efficacité optimale. En revanche, une fois ces plages atteintes, la motorisation s’éveille et répond bien. Je pense toutefois que Subaru devrait intégrer un zeste d’hybridation pour optimiser les possibilités de ce 2,4-litres. Ce serait un bel ajout d’autant plus que, avec une capacité de remorquage maximale de 2 270 kilos (4 994 livres), il en a plein les baskets. Durant mon essai, j’ai obtenu une consommation moyenne de carburant de 10,6 litres/100 kilomètres. C’est bien considérant ma conduite sans ménagement lors des sections en hors route.
Comme c’est le cas de presque tous les autres véhicules de son segment, l’Ascent ne se qualifie pas pour obtenir l’étiquette du plaisir au volant. La direction répond bien, mais nous laisse totalement en retrait d’une communication avec la route. Le travail des suspensions est majoritairement orienté vers le confort sans faire trop de compromis en virage. Il y a bien des mouvements de caisse en conduite plus dynamique, mais rien d’incontrôlable. La puissance des freins m’a étonné et se montre bien adaptée en fonction de la vocation familiale du véhicule, c’est un point rassurant. Évidemment, nous sommes chez Subaru, et le rouage intégral est un élément-clé de la reconnaissance du produit. Ayant eu l’occasion de rouler sur des chemins sans revêtement et, même, boueux, c’était l’occasion parfaite d’évaluer la gestion du rouage. Il performe toujours bien et efficacement. On sent le mordant des roues et leur quête de motricité. Si l’on s’aventure un peu plus loin, le X-MODE peut être activé pour une gestion encore plus dynamique du rouage. Personnellement, je pense que Subaru pourrait ajouter des modes de conduite comme ECO ou Sport pour, encore une fois, optimiser la motorisation en fonction des besoins du conducteur.
Conclusion
En matière de prix, le Subaru Ascent suit la tendance de l’industrie avec une hausse significative de la tarification sans nécessairement voir un gain en matière d’équipement. Le modèle de base Commodité passe de 39 483 à 43 303 $; une augmentation de 3 820 $, c’est la pire de la gamme. Pour les autres modèles, on parle plutôt de 2 300 $ d’augmentation. Par conséquent, le Premier à l’essai est passé de 53 983 à 56 303 $. L’Ascent reste malgré tout concurrentiel dans le segment en matière de prix.
L’Ascent demeure l’un des véhicules que nous recommandons le plus chaudement dans le segment pour l’ensemble de ses qualités intrinsèques. Les rajustements, particulièrement ceux de l’habitacle, démontrent que Subaru est à l’écoute de ses consommateurs. Quand on fait la comparaison, on se rend compte que l’Ascent est de plus en plus petit face à la concurrence, il faut donc bien évaluer ses besoins sur ce point. Sa mécanique demeure fiable, sa consommation, raisonnable, donc, l’Ascent conserve son sceau de recommandation de la part de RPM. Seul point à surveiller, les frais d’entretien demeurent au-dessus de la moyenne.
Plus de détails :
- Subaru (modèles en vente, essais, vidéos et actualités)
- Subaru Ascent (prix, évaluation, spécifications, essais et actualités)
- Subaru Ascent d'occasion à vendre