À titre de jeune père et passionné de voitures, j’ai toujours été attiré par les voitures du type familial. La Porsche Panamera est d’ailleurs l’une de mes préférées sur le marché, et qu’elle ne fût pas ma déception lorsque j’ai appris que la Panamera de 4e génération présentée en 2024 n’était plus proposée en version break au Canada. Bon, je n’ai pas vraiment les moyens de m’en acheter une, mais j’étais simplement triste de voir partir une autre familiale du pays.
J’ai cependant eu l’occasion de mettre à l’essai la nouvelle Porsche Panamera GTS 2025 en Allemagne, et j’étais curieux de voir si cette berline sportive pouvait combler mon besoin de polyvalence et d’agrément de conduite.
Une voiture qui dérange
La Porsche Panamera est une voiture grand format de luxe qui est venue chambouler l’univers de l’automobile en 2009. En effet, cette dernière, qui avait l’ambition de séduire un nouveau public, a suscité de vives réactions lors de son intégration dans le marché, notamment en raison de sa silhouette inhabituelle pour la marque.
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Maintenant bien imprégnée dans le paysage automobile, la Panamera roule sa bosse depuis 16 ans au Canada. Elle est toujours déclinée en plusieurs variantes et demeure une sérieuse concurrente de l’Audi A7 et de la Mercedes-AMG GT.
Il faut savoir que 2024 amène une toute nouvelle génération de cette berline de performance. Ceci veut donc dire que la Panamera est assise sur une nouvelle plateforme et que les groupes motopropulseurs ont été retravaillés. Parlant de ceux-ci, la Panamera a droit à un nouveau moteur biturbo V8 de 4,0 litres, qui d’ailleurs, aux dires de Porsche, répond aux normes d'émission les plus strictes au monde, comme l’Euro 7 sur le vieux continent.
La boîte de vitesses PDK à double embrayage Porsche à 8 rapports a aussi été fondamentalement repensée pour cette génération. Bref, vous comprendrez que la Panamera arrive avec de récentes aptitudes pour rester concurrentielle dans ce créneau d’élites.
Plusieurs déclinaisons
J’ai eu l’occasion de conduire une nouvelle déclinaison qui s’ajoute à la gamme. Portant l’appellation GTS, elle vient se glisser presque au sommet du catalogue. La Panamera GTS est à vrai dire la variante la plus puissante du lot quand elle est mue par un moteur thermique, mais elle se fait battre en termes de vivacité par la Panamera Turbo E-Hybrid et Turbo S E-Hybrid, celles-ci étant équipées de moteurs électriques qui viennent gonfler l’intensité.
Elle était, jusqu’à tout récemment, une rivale de l’Audi RS6, mais comme Porsche a retiré la variante familiale, elle n’est plus tout à fait dans la même catégorie.
Style conservateur
La Porsche Panamera GTS 2025 est garnie de logos GTS noirs, qui signifient Gran Turismo Sport, sur les côtés et à l’arrière de la voiture. Ceux-ci distinguent le modèle des autres de la gamme, comme la partie avant qui a été revue. Porsche a aussi conservé les embouts d’échappement du système d’échappement sport offert en option. De teinte bronze foncé, cette touche ajoute un contraste intéressant.
Un autre accent est amplifié par les roues Turbo S de 21 pouces à fixation centrale de couleur anthracite gris. Ma version d’essai, peinte en bleu Lugano, était particulièrement séduisante grâce à son équilibre entre l’excès et la sobriété. Il faut noter que les étriers de couleur jaune, ajoutés à l’option du système de frein en céramique à 10 230 $, permettaient à la voiture de sortir plus du lot, ce qui n’est pas si évident pour la Panamera.
C’est d’ailleurs un peu ce que je reproche au style de la Panamera GTS. On ne joue pas d’audace ici, mais d’efficacité. Je crois que la variante GTS aurait pu avoir un style encore plus identitaire pour mieux se distinguer du reste de la gamme. Les Audi RS7 de ce monde offrent justement un design ambitieux, et j’estime que Porsche aurait pu s’octroyer d’injecter plus de folie à cette variante.
Pas la plus spacieuse
À l’intérieur, la Porsche Panamera GTS 2025 conserve sa qualité d’assemblage. Les matériaux choisis, la prise en main du volant et les nombreuses textures qui garnissent le cockpit rendent l’expérience agréable.
L’équipement standard de la Panamera GTS comprend une chaîne audio de marque Bose qui effectue bien le travail, mais sans plus. Le système Burmester à 21 haut-parleurs offert en option est définitivement l’option à choisir si vous êtes un audiophile prêt à payer 6 780 $ de plus pour l’obtenir!
Un écran incurvé de 12,6 pouces s’occupe de fournir l’information au pilote, tandis qu’un écran de 10,9 pouces s’occupe de l’infodivertissement au centre. Il est d’ailleurs possible d’en ajouter un troisième pour l’occupant à l’avant. De même taille, celui-ci fera grimper la facture de 1 850 $. Le système développé par Porsche est de plus bien efficace. Il est garni de menus et de sous-menus, mais une fois la main habituée, il est facile de s’y retrouver.
Le confort est aussi notable dans l’habitacle. Munie de 4 places, la Panamera GTS ne perd pas ses attributs de grande routière. Les 4 occupants pourront profiter de sièges moelleux qui offrent un bon maintien et pourront aisément prendre place à bord. La Panamera GTS offre d’ailleurs 970 millimètres d’espace pour la tête et 846 millimètres d’espace pour les jambes à l’arrière, ce qui est plus que la Mercedes-AMG GT à 4 portières, mais moins que l’Audi RS7.
Étant donné la disparition de la variante familiale, j’étais curieux de voir l’espace disponible à bord. En toute bonne foi, ce n’est pas dramatique! On parle d’une différence d’environ 42 litres d’espaces de rangement par comparaison avec la mouture Turismo de 3e génération (478 litres contre 520). Donc, rien d’alarmant entre les deux modèles, mais il faut que je note que la Panamera offre moins d’espace que la Audi RS7 et la Mercedes-AMG GT à 4 portières qui offrent 545 et 535 litres respectivement.
Un rutilant V8
La Porsche Panamera GTS fait appel à un moteur V8 biturbo de 4 litres qui développe 493 chevaux de puissance et produit un couple 443 livres-pieds. D’ailleurs, le moteur offre une puissance linéaire jusqu’à un régime moteur de 6 000 tours/minute. La voiture boucle le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 3,8 secondes et atteint 302 kilomètres/heure. La puissance est d’ailleurs répartie aux 4 roues du véhicule par l’entremise d’une boîte de vitesses automatique à double embrayage PDK à 8 rapports.
Le châssis a été précisément réglé pour offrir une conduite plus sportive, avec une suspension sport abaissée de 10 millimètres et des barres antiroulis renforcées. Le différentiel à glissement limité électronique contribue à optimiser la motricité et la stabilité du véhicule, notamment en conduite dynamique, et ça paraît.
Une réelle sportive
La Porsche Panamera GTS 2025 est vraiment agréable à conduire. Malgré son imposante taille, la voiture semble légère et minuscule derrière le volant. Elle est précise, le châssis ne bronche pas, et ce, peu importe l’intensité, de votre pilotage.
J’ai eu un plaisir fou à le diriger, mais j’ai aussi apprécié son confort. Sur l’autobahn, la voiture était campée au sol et silencieuse. Un vrai missile à plus de 200 kilomètres/heure, et que dire de la sonorité du moteur?
Le système d’échappement permet à la Panamera GTS de faire chanter le V8 à l’avant, ce qui est très agréable. La voiture est puissante, chante merveilleusement bien et est confortable, il est difficile de lui trouver des lacunes.
D’ailleurs, son rayon de braquage est très efficace grâce à la direction aux 4 roues. Je pense aussi que le dispositif est en partie responsable de l’agrément de conduite et de l’agilité du véhicule. C’est subtil, mais on sent bien l’arrière tourner avec nous lors d’une conduite sportive, et c’est rassurant.
J’ajouterai que j’ai obtenu une consommation moyenne de carburant de 14,8 litres aux 100 kilomètres lors de mon essai. Cette donnée témoigne de l’intensité avec laquelle j’ai piloté la berline, mais sur l’autoroute, j’ai réussi à atteindre les 9,8 litres aux 100 kilomètres, ce que j’ai trouvé honnête étant donné la cylindrée.
Quels sont les prix de la Porsche Panamera GTS 2025?
La Porsche Panamera GTS 2025 est un couteau suisse. Elle est agile sur les chemins sinueux, et douillette sur la route. Elle peut accueillir jusqu’à 4 personnes confortablement, elle est puissante et elle respire le luxe. Bref, c’est une voiture plutôt extrême.
Bon, maintenant que ceci est clair, la Porsche Panamera commence à un prix de départ de 130 642 $, y compris les frais de transport et de préparation de 5 835 $. La Panamera 4 fait grimper la facture à 135 802 $, la 4 E-Hybrid à 142 762 $, la 4 S E-Hybrid à 165 682 $ ; pour ce qui est de la GTS, on parle de 195 082 $. Optez pour une variante Turbo E-Hybrid et vous paierez 251 829 $, mais ça ne s’arrête pas là, car la version la plus intense du lot, la Turbo S E-Hybrid, se vend 289 119 $.
Donc oui, la Panamera est une voiture extrême, jusque dans son prix. La liste d’option est tout aussi intense, car ma variante d’essai, garnie de 41 690 $ d’options, affichait un prix de 243 018 $.
Est-ce qu’elle en vaut le prix? En toute franchise, je ne suis pas certain. J’aime la Panamera (comment ne pas l’apprécier?), mais à ce prix, il est possible d’équiper un Porsche Cayenne Turbo E-Hybrid, muni du même V8 et d’un groupe motopropulseur électrique qui développe 729 chevaux. On parle ici d’un VUS très dynamique, plus spacieux et plus puissant pour le prix que la Panamera GTS. La berline sera plus exclusive, c’est certain, mais malgré ses aptitudes remarquables, cette dernière n’est pas en mesure de justifier rationnellement son choix devant le Cayenne Turbo E-Hybrid.
La Porsche Panamera GTS est diffusée en quantité si faible qu’elle ne sera pas évaluée par l’équipe de RPM en termes d’une recommandation.
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