Le Nissan Murano est un véhicule qui connaît une carrière stable depuis son lancement en 2002 comme modèle 2003. Porteur d’un style novateur à l’époque, le Nissan Murano s’est imposé dans l’univers automobile pour plusieurs raisons, dont sa motorisation simple qui était puissante et efficace.
Nissan a toujours connu un franc succès avec son VUS intermédiaire à 2 rangées de sièges. Ses ventes constantes ont d’ailleurs poussé le constructeur à conserver le Murano dans sa 3e génération durant 10 ans sur le marché sans changements majeurs.
De fait, ce dernier a été lancé en 2014 et tirera officiellement sa révérence en 2024. Après une longue carrière, le Murano était dû pour un rafraîchissement en profondeur, et voilà que c’est chose faite pour 2025. Cette 4e génération arrive donc avec une solide refonte esthétique et technologique qui lui a fait du bien, mais aussi un nouveau groupe motopropulseur au rendement étrange.
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3 variantes
Le Murano 2021 propose trois finitions : SV, SL et Platinum. Toutes sont équipées de roues de 20 pouces, sauf la Platinum qui arbore des jantes de 21 pouces. C’est d’ailleurs cette variante que j’ai mise à l’essai.

Les versions SL et Platinum se distinguent visuellement par des rétroviseurs à clignotants intégrés et un toit ouvrant panoramique, absent de la SV. Malgré tout, je crois que c’est justement cette dernière qui sera la plus intéressante. Certes, la mouture SV ne propose pas autant de technologies et de luxe que les deux autres, mais elle possède la même mécanique et son prix est plus avantageux.
Parlant de prix, le Nissan Murano SV 2025 affiche un prix de départ de 49 636 $ y compris les frais de transport et de préparation. L’édition Platinum au sommet de la gamme que j’ai mise à l’essai affiche un prix de 57 286 $. Honnêtement, je trouve le tout très convenable alors que 3 254 $ sépare la variante SV 2024 et la nouvelle, et que celle-ci est mieux équipée qu’auparavant. Si l’on considère que le véhicule a été revu du tout au tout et qu’il est dans la moyenne du segment en termes de tarification, c’est raisonnable.

Plus gros, et plus lourd
En termes de dimensions, le Nissan Murano de 4e génération est semblable au modèle 2024. En effet, le Nissan Murano 2025 est plus long de 1 millimètre (4 899), plus large de 65 millimètres (1 981) et plus haut de 2 millimètres (1 724).
Les occupants avant profitent d’un espace plus généreux avec davantage de dégagement au niveau de la tête et des jambes. À l’arrière, en revanche, l’espace habitable est diminué, surtout à la hauteur des jambes. Heureusement, le coffre proposera plus d’espace ; il passe de 880 à 931 litres derrière la 2e rangée de sièges, et à 1 791 litres une fois les sièges repliés, ce qui est dans la moyenne du segment.
Cette nouvelle configuration, garnie de nouveautés technologiques, a aussi fait augmenter la masse du Murano 2025. De ce fait, celui-ci saute de 1 734 kilos (3 822 livres) à 1 961 kilos (4 325 livres). Une prise de poids notable.

Un style moins extravagant
Le Nissan Murano 2025 affiche un style extérieur qui évolue par rapport à la génération précédente, certes, mais qui ne distingue pas réellement le véhicule à mon humble avis. Au premier coup d’œil, le nouveau Murano 2025 ressemble beaucoup au VUS électrique intermédiaire de Nissan, l’ARIYA.
Ses lignes sont plus marquées, il est d’autre part plus large, et ses ailes arrière sont plus musclées, mais les similarités sont là. Le traitement de la face avant est caractérisé par une calandre imposante et des phares à DEL, ce qui est d’ailleurs bien aligné avec le Kicks de nouvelle génération en termes de langage esthétique.
À l’arrière, le hayon électrique présente un bandeau lumineux horizontal qui s’étend sur toute la largeur du véhicule. Il a des airs de Volkswagen à l’arrière et d’INFINITI de profil, ce qui ne lui permet pas de réellement se distinguer selon moi.
Je dois avouer toutefois qu’avant de le voir en vrai, je n’étais pas convaincu du style, mais à force de l’ausculter, j’ai fini par le trouver harmonieux, surtout dans la couleur bleu perle métallique et les jantes de 21 pouces de ma variante à l’essai.

Habitacle vraiment plus intéressant
Nissan était fière de dire, lors du lancement, que le Murano 2025 sera l’un des véhicules les plus confortables du segment. Après l’avoir essayé durant un avant-midi, j’ai envie de donner raison à Nissan sur cet élément.
Les sièges du type zéro gravité, l’insonorisation et la suspension ont été surtout calibrés afin de rendre le roulement général du véhicule doux et soyeux, et c’est réussi. J’ai pu mettre à l’essai une variante Platinum munie de sièges avant chauffés, ventilés et massants et, sérieusement, pour le prix, le Murano n’a rien à envier aux grandes marques en termes de confort.
Ce degré de confort augmente automatiquement l’appréciation du VUS une fois à bord. Deux écrans de 12,3 pouces sont offerts de série. Celui à gauche, face au conducteur, s’occupe de l’instrumentation, tandis que celui de droite fait office de système d’infodivertissement. L’interface n’est pas la plus jolie de l’industrie, mais Nissan a trouvé un juste équilibre en ce qui trait à l’ergonomie des menus ; il est facile de s’y retrouver.

Parlant de divertissement, la variante SV a droit à Android Auto et à Apple CarPlay filaire, mais la connexion se fait sans fil dans les moutures SL et Platinum. D’ailleurs, pour rendre le Murano plus actuel, Nissan a transposé des technologies de l’ARIYA dans l’habitacle, comme le panneau tactile capacitif pour la climatisation et le sélecteur de vitesses à bouton-poussoir.
L’habitacle est, à mon point de vue, l’élément fort du Murano. Ajoutez la chaîne audio à 10 haut-parleurs de la marque Bose qui effectue un travail correct et vous vous retrouvez dans un endroit très agréable.

Compression variable
Parlons motorisation maintenant, car il y en a long à dire. La nouvelle génération du Murano enlève le bon vieux moteur V6 de 3,5 litres de la défunte mouture pour le remplacer par un moteur emprunté à INFINITI. Il s’agit d’un moteur à 4 cylindres turbo de 2 litres muni d’un système de compression variable. Cette technologie plutôt complexe, qui ajuste selon plusieurs mesures la compression du moteur pour augmenter son rendement, n’a définitivement pas impressionné dans l’INFINITI QX50/QX55.
Surnommé VC-Turbo, le moteur de Nissan est censé offrir une combinaison unique de performance et d’efficacité énergétique en adaptant son taux de compression en temps réel aux conditions de conduite, réduisant ainsi la consommation de carburant et les émissions polluantes. En théorie, le tout semble intéressant, mais sur la route, c’est autre chose.

Heureusement, toutefois, le Murano 2025 hérite d’une boîte de vitesses automatique à 9 rapports au lieu de l’ancienne CVT qui était tout sauf intéressante derrière le volant. La nouvelle boîte de vitesse tente d’exploiter au maximum les 241 chevaux et les 260 livres-pieds de couple disponibles.
Malgré l’ajout d’une boîte de vitesses plus adéquate, le Murano perd légèrement en puissance (-19 chevaux) mais gagne en couple (+20 livres-pieds). Le VUS intermédiaire à 2 rangées de sièges affiche une capacité de remorquage qui est toujours chiffrée à 680 kilos (1 500 livres), ce qui est très faible par comparaison avec les 2 268 kilos (5 000 livres avec ensemble remorquage) du Honda Passport!

À ne pas pousser
Sur la route, le Nissan Murano 2025 demeure somme toute confortable, seulement si on reste doux avec le véhicule. En effet, la suspension à 4 roues indépendantes absorbe bien les imperfections de la chaussée, mais, en termes de dynamisme, le Murano passe son tour.
La nouvelle direction assistée électrique enlève complètement la communication entre le conducteur et la route. Le volant est très léger, et quand on sélectionne le mode de conduite sport, on sent les moindres mouvements du pilote dans l’habitacle, ce qui devient agaçant à la longue.
Autre élément à considérer, le moteur à 4 cylindres agit de manière étrange. Cherchant toujours le bon ratio de compression, celui-ci hésite à l’accélération, et l’inertie du turbo se fait ressentir lors des reprises de vitesse. Je m’amusais même à compter les secondes entre le moment où l’accélérateur était enfoncé et le moment où la puissance était délivrée!
Une fois que la puissance arrive, le Murano 2025 ne manque pas de punch, mais l’harmonisation de la mécanique est absente. Ajoutez à cela une consommation moyenne de carburant de 10,7 litres au 100 kilomètres en conduite mixte ville/chemins sinueux, et vous vous ennuierez comme moi de l’ancien V6 beaucoup plus linéaire en termes de performances.

Malgré tout
Le Nissan Murano 2025 arrive donc avec une bonne dose de modifications qui lui fait du bien. Son habitacle plus raffiné, son style et sa gamme de prix concurrentielle l’aideront à trouver preneur.
Les changements mécaniques apportés par Nissan ne m’ont toutefois pas convaincu, d’autant plus que le Murano devra faire ses preuves en termes de fiabilité. Pour ceux en quête d’un groupe motopropulseur plus rationnel, plusieurs concurrents comme le Honda Passport ou le Subaru Outback offrent mieux à ce chapitre.
Il faut donc définitivement laisser le temps au Nissan Murano 2025 de faire ses preuves avant de le recommander. Nous plaçons ainsi le VUS intermédiaire à 2 rangées de sièges en évaluation pour le moment.