Introduit en 2014, le Mercedes-Benz GLA devenait le VUS le plus abordable de la marque. Sa mission, rivaliser avec les autres VUS sous-compacts de luxe de son segment, notamment le BMW X1 et l’Audi Q3. Intéressant, mais pas parfait, le Mercedes-Benz GLA profite pour 2021 d’une refonte améliorant ses aptitudes et apportant un style et un habitacle remanié, alors qu’une nouvelle version AMG s’ajoute aux choix.
Ce sont donc trois versions qui seront commercialisées en 2021 et, étonnamment, il y a plus de déclinaisons AMG que de versions régulières. Le Mercedes-Benz GLA 250 4MATIC 2021 fait office de version de base et il est vendu au prix de 42 400 $, un prix similaire aux autres allemands. Si vous voulez économiser, certains rivaux, notamment le Cadillac XT4 et le Lexus UX, sont plus abordables, cependant, les versions de base sont à traction, alors que tous les GLA profitent d’un rouage intégral de série.
Vient ensuite le Mercedes-Benz GLA 35 AMG 2021 (52 900 $), c’est la nouveauté cette année, mais attention, il n’a pas toutes les lettres de noblesse de l’écurie AMG. À l’instar des versions 43 AMG d’autres véhicules de la marque, cette livrée n’est pas produite à l’usine AMG ; de plus, son moteur n’est pas assemblé à la main, il est plutôt simplement personnalisé par la division de haute performance. Je le qualifie de faux AMG, mais qu’à cela ne tienne, je l’ai aimé, et le constructeur en vendra certainement des tonnes en raison de son prix plus alléchant et de son emblème AMG qui ne manque pas de flatter l’ego de son propriétaire. Car pour s’offrir la vraie bête, le Mercedes-Benz GLA 45 AMG 4MATIC +, il vous faudra débourser 60 500 $, ce qui n’est pas rien pour un VUS de cette taille.
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Au cœur des changements du Mercedes-Benz GLA, on retrouve des dimensions majorées qui procurent principalement plus de confort à bord pour les occupants. Les ingénieurs l’ont étiré dans tous les sens : il est plus large de 30 millimètres, plus long de 15 millimètres, alors que son empattement a également été majoré de 30 millimètres. C’est surtout les passagers arrière qui profite du dégagement. Le volume de chargement gagne également 14 litres. Le GLA devient ainsi un peu plus en ligne avec la concurrence et corrige l’un des principaux reproches que j’ai fait sur le modèle sortant.
En termes de style, son gabarit lui procure un peu plus l’apparence d’un VUS et moins celle d’une voiture bicorps haute sur roues. Ses lignes sont beaucoup plus en rondeurs et élancées que dans le cas de son frère jumeau, le GLB. En réalité, le GLA mise sur le style et l’apparence et laisse au GLB l’aspect plus pratique et familial.
Dès qu’on prend place à bord, on se retrouve dans un environnement chic et ultra techno ; on a beaucoup moins l’impression d’être à bord d’un Mercedes-Benz bas de gamme comme par le passé. C’est principalement dû à la qualité de la finition, le choix des matériaux et l’attention aux détails ; Mercedes-Benz s’est grandement améliorée à ce chapitre. L’effet est tout aussi réussi en soirée avec un éclairage d’ambiance offrant un choix de 64 couleurs, c’est spectaculaire.
Le GLA hérite cette année de l’interface MBUX composé d’un bloc d’instrumentation numérique de 10,25 puces (7 pouces dans la version de base) qu’on peut personnaliser avec différents modes d’affichage. Cet écran est jumelé avec celui de l’infodivertissement, et les deux s’étirent presque sur toute la largeur du tableau de bord. La qualité d’affichage et la présentation dynamique des composantes visuelles apportent un effet haut de gamme.
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Il est possible peut interagir avec le système de plusieurs manières. Commandes au volant, pavé tactile, écran tactile, mais, le plus intéressant, c’est de dire « Hey Mercedes » et lui demander ensuite tout ce que vous voulez, de la modification des fonctionnalités de la voiture à une information pratique.
Cependant, impossible de ne pas opter pour l’ensemble Premium qui ajoute 3 600 $ à la facture, mais qui comprend une foule d’équipements indispensables pour un tel véhicule. Imaginez-vous que, sans cet ensemble, vous n’aurez pas la compatibilité Apple Car Play et Android Auto, un non-sens. Je m’en doute bien, la version de base est simplement destinée à offrir un prix attrayant, personne ne commandera un GLA sans cet ensemble.
Sous le capot, le trio des Mercedes-Benz GLA profite d’un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2.0 litres. Dans le cas du GLA 250 4MATIC, il développe une puissance de 221 chevaux et produit un couple de 258 livres-pieds, c’est très similaire aux chiffres des mécaniques concurrentes. Il faut l’abreuver de carburant super, un détail à ne pas oublier.
Sous le capot du GLA 35, on offre le même moteur, mais grâce à des réglages différents et un échappement sport moins restrictif, sa puissance est poussée à 302 chevaux, et son couple, à 296 livres-pieds. Tous deux profitent d’une boîte de vitesses automatique à 8 rapports à double embrayage.
Quant au roi, le GLA 45 4MATIC Plus, qui sera commercialisé un peu plus tard, son moteur n’est pas issu des mêmes quartiers ; il profite du meilleur de la division de haute performance AMG et il développe une puissance de 382 chevaux et produit un couple de 354 ivres-pieds.
J’ai tout d’abord débuté mon essai par le GLA 250. J’ai remarqué une position plus basse et plus engageante que dans le cas du Mercedes-Benz GLB. Je m’y suis rapidement senti à l’aise, et les nombreux réglages du siège et du volant favorise une bonne position de conduite ; on n’a pas perdu cet aspect propre à l’ancien GLA.
La mécanique de base procure un bon niveau de performance. J’ai préféré à maintes reprises utiliser le mode Sport qui pousse les régimes un peu plus haut, ce qui favorise les reprises quand on a besoin d’un surcroît d’accélération. Le mode normal mise sur l’économie, le mode Eco encore plus, mais la boîte de vitesses passe rapidement les rapports, et j’avais l’impression qu’il lui fallait un peu temps à répondre à la demande lorsque j’en avais besoin. La direction électrique est étonnamment précise, elle n’est pas surassistée ce qui aidait à la sensation de contrôle.
Au volant du GLA 35 AMG, la différence est notable, ce qui m’a étonné. Non seulement me suis-je retrouvé dans un environnement offrant une présentation plus sportive, mais le surcroît de puissance m’a rapidement donné le sourire aux lèvres, surtout en raison de la sonorité du moteur qui est à des lieux de celle de la mécanique de base. L’échappement sport rehausse l’effet de bolide et, surtout, laisse pétarader le moteur à chaque changement de rapport. On a rapidement l’envie d’adopter une conduite plus engageante et, surtout, de laisser le mode Sport activé en permanence. Ce n’est peut-être pas un véritable AMG, mais je me suis surpris à l’aimer. C’est clair qu’il ajoute un argument intéressant dans la gamme.
Alors que ce premier contact se déroulait dans le nord de l’Ontario, j’ai aussi eu un aperçu du comportement du véhicule en conduite hivernale. Je me suis retrouvé à conduire presqu’en pleine tempête sur des routes non pavées, glissantes et recouvertes de glace. Impossible de ne pas apprécier les avantages d’un rouage intégral, personne ne devrait acheter un VUS de luxe à traction. Le système 4MATIC est toujours efficace, il favorise les roues arrière dans les versions AMG et, jumelé à un bon système d’antipatinage, il nous permet de circuler dans toutes conditions avec un bon degré de confiance, pour autant que vos pneus d’hiver soient efficaces.
Après avoir passé tout droit à quelques reprises, j’ai aussi noté que les freins sont efficaces, un peu trop, même, pour le conducteur qui me suivait et qui s’est probablement payé une petite frayeur, vous savez ceux qui suivent souvent de trop près.
Bon véhicule urbain, le GLA est aussi agile en zone urbaine, son gabarit l’avantage à ce chapitre. J’ai aussi découvert un excellent diamètre de braquage permettant de changer de direction dans les endroits exigus dans devoir reculer et avancer constamment.
Avec ses dimensions plus généreuses et une meilleure efficacité de sa boîte automatique à double embrayage, le Mercedes-Benz GLA 2021 corrige les principaux irritants du précédent modèle. Il n’est pas des plus abordables, mais il vous donne l’impression d’être riche, ce qui justifie mieux le déboursé. Puisqu’il ne s’agit principalement que d’une mise à a jour esthétique et non pas d’une nouvelle génération, nous continuons à le recommander.