Le style général est résolument plus sportif. Le père du design, Gorden Wagener, parle de la forme du capot qui plonge vers l’avant et des phares en triangle qui donnent un regard de prédateur à la voiture. Mercedes-Benz a largement emprunté à la Classe E pour créer la CLS. Cette dernière profite de la même plateforme modulaire qui est plus longue de quatre centimètres, plus large d’un centimètre et plus haute de 2 centimètres. C’est surtout avec l’empattement plus long de 6,5 cm que les passagers, spécialement à l’arrière, vont voir une nette différence. Tout ce volume acquis ça et là laisse tomber la ligne plus fine et élancée au profit d’une silhouette plus masculine et d’une présence mieux ressentie.
Il serait trop long de vous décrire tout l’électronique embarqué à bord. Disons simplement que tout ce qui est offert dans la Classe E est aussi disponible dans la CLS. L’ambiance à bord va varier un peu selon que vous êtes dans la version CLS 450 ou CLS 53 AMG. Dans la CLS 450, vous avez des sièges très ergonomiques et confortables qui épousent admirablement la forme du corps avec de multiples fonctions, y compris une variété de massage et une fonction dynamique qui gonfle les pourtours des sièges pour maintenir votre torse en place lorsque vous vous engagez dans une courbe. Dans la CLS 53 AMG, les sièges plus sport offrent des renforts latéraux plus importants qui jouent le même rôle. À l’arrière on peut compter sur une cinquième place qui n’a pas le confort des sièges avant, mais suffit amplement pour des parcours qui ne seront pas trop longs. Toute l’information à bord passe par deux grands écrans entièrement numériques, comme dans la Classe E, et le tout fonctionne de manière efficace.
Sous le capot, c’est le grand retour des 6 cylindres en ligne. L’Europe va profiter de deux modèles diesel en version CLS 350d et CLS 400d et, plus tard cet été, d’une version à moteur 4 cylindres. Pour le Canada et les États-Unis, deux versions sont au programme. La CLS 450 débute avec un six cylindres turbo de 3 litres de 362 chevaux. Mercedes-Benz utilise, pour la première fois, un alterno-démarreur électrique de 48 volts. Logé entre le moteur et la boîte de vitesses, ce dernier sert notamment pour donner un « boost » au moteur thermique, offrant 21 chevaux supplémentaire et, tenez-vous bien, 184 lb-pi de couple. Il vous sera difficile de voir la différence en conduite sur la version CLS 450.
Elle est plus évidente sur la CLS 53 AMG car ce système est relié à un compresseur électrique qui élimine pratiquement le temps de réponse des turbos. Si la CLS 53 débute avec la même mécanique 6 cylindres, la puissance est portée à 429 chevaux. Dans les deux cas, vous avez droit à une boîte automatique à neuf rapports qui, à défaut d’être sportive, est souple et obéissante. Vous avez aussi droit à la traction intégrale 4MATIC dont la répartition de couple a été fixée à 31 % à l’avant, donc 69 % à l’arrière, pour la version CLS 450. La version CLS 53 AMG hérite de la transmission 4MATIC+ qui envoie jusque 100 % du couple à l’avant comme à l’arrière.
Je l’ai souvent mentionné, mais si vous allez faire quelques crochets dans la liste des options, il ne faut pas oublier la suspension pneumatique qui fait toujours de petits miracles. Cet amortissement piloté est associé à un correcteur d’assiette qui ajuste automatiquement la hauteur de la caisse de plus ou moins 15 millimètres, selon les conditions de route et la vitesse de la voiture. Ajouté à cela une kyrielle d’aides à la conduite électroniques et vous êtes en mesure de transformer cette masse de 1935 kilos en ballerine. Les courbes s’attaquent sans le moindre sous-virage et les aides à la conduite interviennent sans même que le conducteur en prenne connaissance.
Mercedes-Benz a même ajouté le dispositif de conduite semi-autonome de la Classe S qui adapte automatiquement la vitesse du véhicule aux limitations de vitesse inscrite sur les panneaux routiers et change de voie sur simple actionnement des clignotants. En ce qui concerne les sensations au volant et la réponse moteur, la direction est précise et plus communicative dans le cas de la version CLS 53 AMG alors qu’il manque un peu de ressenti à ce chapitre dans la CLS 450. La symphonie mécanique est aussi plus agréable sur la CLS 53 AMG et les 429 chevaux offrent des réactions plus franches et plus rapides et des sensations plus intenses au volant.
Évoluant avec son époque, la nouvelle CLS offre toujours les meilleurs points de référence au chapitre de la technologie embarquée. Son silence de fonctionnement est de grande qualité et la suspension pneumatique donne une impression d’invincibilité très rassurante. Pour les amateurs de performance, la version CLS 53 AMG est toute indiquée mais ceux-ci auront plus de choix d’ici l’an prochain avec l’ajout de la CLS 63 AMG et l’arrivée de l’AMG GT à 4 portes, promettant au passage une conduite plus inspirée et un moteur V8 d’une puissance annoncée autour de 630 chevaux.