Lincoln Aviator 2025 : sauce bourguignonne extra vin rouge

Certains véhicules restent toujours dans l’angle mort des consommateurs. Ils y sont pour plusieurs raisons : l’absence d’attachement à la marque, un prix trop élevé ou un intérêt insuffisant pour y prêter réellement attention. C’est un peu ce qui se passe avec le Lincoln Aviator. Bien qu’il soit stable en termes de chiffres de ventes, il demeure un véhicule plutôt boudé par les acheteurs. Afin d’aider la génération actuelle à cheminer, Lincoln a rafraîchi son VUS intermédiaire de luxe. Sa recette de base est la même, mais Lincoln a greffé quelques ingrédients dans l’intention de la rendre légèrement plus savoureuse.

Petits changements extérieurs

Commençons par les versions, ou devrais-je dire la version. Il ne reste qu’une simple variante du Lincoln Aviator en 2025 ; elle porte l’appellation Ultra. Elle est livrée de série sur des roues de 21 pouces, mais passe à 22 pouces dès qu’un ensemble d’options est sélectionné. En termes d’apparence, Lincoln n’offre qu’un seul ensemble d’options, soit l’ensemble Décor Jet qui remplace les éléments en aluminium brossé par du noir, soit les roues de 22 pouces, la grille et les rails de toit.

La calandre est maintenant grillagée, le logo Lincoln est rétroéclairé, les phares à DEL adaptatifs s’intègrent un peu mieux dans la partie avant, et une séquence d’animation joue à chaque fois que le conducteur s’approche du véhicule. Lincoln est demeurée plutôt conservatrice dans la mise à jour de l’Aviator pour 2025, mais visuellement, ça fonctionne.

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J’ai trouvé l’Aviator bien joli. Il est massif et transpire le luxe. Ma version d’essai était l’Ultra avec l’ensemble Luxe ; il avait fière allure dans les rues de Carmel, en Californie. La couleur Ceramic Pearl était également à mon goût, et j’apprécie que Lincoln ait remplacé le chrome de sa gamme par l’aluminium brossé. Je trouve que l’Aviator est moins « bling bling » et plus raffiné que le modèle sortant.

Intérieur plus techno

Lincoln a principalement mis son énergie dans l’habitacle du véhicule qui est maintenant, de série, bien équipé. On y retrouve le système Lincoln Co-Pilot 360 2,1 qui ajoute des aides à la conduite comme l’aide à la direction lors de manœuvres d’évitement, le système de maintien de voie avec système d’information sur les angles morts et des caméras à 360 degrés tout autour du véhicule.

En termes de gadgets, l’Aviator 2025 est bien garni. J’ai même trouvé que c’était un peu confus de comprendre la technologie embarquée tellement il y en avait.

Il est d’ailleurs possible d’augmenter encore plus cette orgie technologique en optant pour divers ensembles d’options comme l’ensemble luxe qui greffe des sièges massants à l’avant et une chaîne audio de marque Revel qui compte 28 haut-parleurs ; pour ce qui est du modèle de série, il en compte 14. J’ai pu essayer le système plus garni et, franchement, il fonctionne à merveille. La sonorité est claire, les basses sont profondes ; bref, il s’agit d’une chaîne audio fort agréable.

L’écran d’infodivertissement fait maintenant 13,2 pouces, et l’instrumentation est projetée par l’entremise d’un écran de 12,4 pouces. C’est joli et bien présenté, mais j’aurais aimé pouvoir mieux personnaliser les différents menus. Il est, par exemple, impossible d’avoir d’un côté le GPS et de l’autre le menu massage pour les sièges. Il faut donc sacrifier notre GPS le temps de sélectionner le bon degré de confort, ce qui peut devenir stressant quand on est en voyage. Il faut aussi ajouter que les Lincoln Navigator et Nautilus ont maintenant droit à un écran de 48 pouces, qui rendent le nouvel écran de 13,2 pouces désuet dans l’alignement.

Sinon, le système offre toujours Android Auto et Apple Carplay sans fil de série, et Alexa ou Google peuvent être choisis comme système de commande vocale. Ça fonctionne par ailleurs très bien, c’est rapide et efficace.

Spacieux

De série, le véhicule est livré avec 2 fauteuils à la 2^e rangée de sièges pour pouvoir accueillir un total de 6 occupants. Il est possible, en option, d’opter pour une banquette centrale qui amène le nombre total de places à 7.

Le confort des sièges est l’une des caractéristiques les plus remarquables de l’Aviator 2025. Que ce soit à l’avant, au milieu ou à l’arrière, chaque passager bénéficie d’un moelleux incomparable. La climatisation des sièges avant et arrière, couplée à la fonction de massage, transforme chaque trajet en une expérience de détente absolue. J’ai particulièrement apprécié cette option lors de mon essai, ce qui m’a permis de relaxer après une longue journée.

Il y a de l’espace pour tout le monde, et les capacités de chargement demeurent dans les meilleures de la catégorie. À 519 litres quand tous les dossiers sont en place, le Lincoln Aviator 2025 offre plus d’espace que le Volvo XC90 (356 litres) et le Cadillac XT6 (357 litres), mais il en propose moins que le Buick Enclave (668 litres).

Une seule motorisation, bonne capacité de remorquage

Lincoln avait abandonné, en 2024, la variante hybride rechargeable de son Aviator, et rien ne change cette année. Le Lincoln Aviator 2025 revient donc avec un seul groupe motopropulseur, soit un moteur V6 biturbo de 3 litres. Il développe toujours une puissance de 400 chevaux, produit un couple de 415 livres-pieds et envoie sa puissance aux 4 roues du véhicule par l’entremise d’une boîte de vitesses automatique à 10 rapports.

En toute franchise, je trouve que la décision de Lincoln n’est pas mauvaise. La variante hybride rechargeable était truffée de problèmes, tandis que le groupe restant est plus fiable. Le moteur est puissant et permet de remorquer 2 219 kilos (4 892 livres) de série, ce qui est plus élevé que le Cadillac XT6 (454 kilos (1 001 livres)). Les capacités de remorquage peuvent passer à 3 039 kilos (6 700 livres) quand l’option remorquage est choisie, ce qui est plus que le Volvo XC90 et le Buick Enclave tous les deux à 2 268 kilos (5 000 livres). Voilà un argument de taille pour ceux qui sont en quête d’un véhicule de luxe compétent.

Sur la route, j’ai trouvé l’Aviator 2025 confortable et puissant. Il faut noter que ma variante d’essai était munie de la suspension pneumatique offerte en option. Celle-ci rend le confort royal à bord et il est presque impossible de ressentir les bosses dans l’habitacle.

La transmission a toutefois trop de rapports, à mon humble avis. Elle est hésitante et cherche trop souvent le bon rapport à l’accélération. J’ai aussi trouvé que les différents modes de conduite ne transformaient pas suffisamment le comportement routier du véhicule. J’ai testé le mode Sport sur une route sinueuse, et je n’ai pas remarqué de changement entre ce dernier et le mode Normal. J’aurais souhaité que la direction soit plus directe lorsque j’ai choisi le mode de conduite adapté.

Une recette connue, légèrement modifiée

J’ai pu conduire le Lincoln Aviator 2025 sur environ 100 kilomètres, et j’ai enregistré une cote de consommation de 13,9 litres/100 kilomètres. Honnêtement, je trouve cela trop élevé pour un véhicule 2025. Le Volvo XC90 et le Cadillac XT6 sont censés, sur papier, faire mieux, et je crois que l’Aviator devrait offrir une meilleure cote de consommation pour être encore plus concurrentiel.

Le prix a également augmenté en 2025. L’Aviator est maintenant offert à partir de 82 495 $, et l’échelle de prix peut aller jusqu’à 96 495 $ y compris les frais de transport et de préparation. Je pense que c’est exactement là que Lincoln pourrait gagner des clients, en offrant une variante plus abordable et moins truffée de technologies. J’imagine que la décision de ne pas l’offrir est liée au fait que le Ford Explorer existe dans le portefeuille du constructeur, mais je signe que certains acheteurs auraient pu choisir la sauce Lincoln sans payer pour tous les extras.

Le Lincoln Aviator 2025 conserve la recette originale à laquelle nous avons ajouté quelques épices différentes, sans déstabiliser nos papilles. L’objectif consiste à survivre dans cette catégorie extrêmement diversifiée, mais la prochaine génération se fait attendre.

Nous laissons l’Aviator 2025 en évaluation, car il a un historique entaché par des problèmes de fiabilité.

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