J’ai un grand respect pour cette sportive. Ford peut se targuer de produire une nouvelle génération de cette vénérable Mustang tout en préservant les deux versions EcoBoost et GT, qui ont fait l’objet d’une révision complète. Plus de 11 choix de couleurs extérieures dont deux nouvelles, vapeur bleu et jaune splash, trois choix de couleurs pour les freins Brembo et cinq choix d’intérieur, ainsi qu’une multitude de modèles de roues. De quoi combler les caprices de tout le monde! Bien qu’évolutif, le design me plaît plus que jamais avec une ligne de carrosserie allongée et une partie avant plus agressive pour la GT.
Vue d’ensemble
La Ford Mustang 2024 sera offerte en versions EcoBoost, EcoBoost Premium, GT, GT Premium, et ce, pour le coupé et le cabriolet. Une déclinaison Dark Horse, avec un V8 5,0 litres de 500 chevaux, arrivera également plus tard. Parmi les très nombreuses options, je vous recommande d’abord l’ensemble Performance (6 500 $), qui vient avec des renforts de suspension, un différentiel à glissement limité Torsen, des roues et des pneus arrière plus larges et des freins Brembo de plus grande dimension. D’ailleurs, ceci donne accès à une suspension MagneRide à amortissement actif, une option à choisir aussi à mon sens. Pour finir, je vous suggère les freins de couleurs (650 $). Je sais que ce n’est pas utile, mais l’auto est nettement plus belle. Et tant qu’à y être, personnellement, je prendrais aussi les bandes de couleurs qui traversent longitudinalement la carrosserie (600 $). Ça lui confère une allure sportive très forte et c’est beau!
Parlant de sportivité, surtout pour le 4-cylindres, mais aussi pour la GT, l’option de l’échappement de performance avec soupape active me semble être un choix judicieux (1 495 $). Les prix varient pour l’EcoBoost entre approximativement 39 100 et 50 600 $ et entre 50 600 et 76 900 $ pour la GT, y compris 2 095 $ pour les frais de transport et de préparation.
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Vie à bord
L’accès à bord est digne d’une vraie sportive, donc exécrable! Les sièges bas et le toit contraignant sont de la partie. Les sièges sont toutefois bien présentés et de bonne facture. Malgré le choix de sièges et de recouvrement, j’ai trouvé que leur confort est très discutable, surtout du côté du soutien latéral qui fait défaut, alors qu’on s’attend au contraire pour une voiture sportive. La position assise propose une visibilité plutôt restreinte avec son capot avant très plat et les piliers A qui sont très larges à leur base, ce qui crée un angle mort.
C’est certainement l’intérieur qui attire toute l’attention, avec son nouveau tableau de bord qui intègre en une seule pièce deux écrans, un de 12,4 pouces pour le bloc d’instruments, et l’autre, de 13,3 pouces pour le système d’infodivertissement SYNC4. Franchement, j’ai été surpris par ce choix technologique et je suis certain qu’il sera controversé. C’est une approche totalement nouvelle pour une telle voiture, ce qui surprend au début. N’empêche, celui-ci est très efficace en matière de transmission de données.
J’ai pu l’utiliser intuitivement pour programmer à différents niveaux pour la fermeté de la suspension, le type de conduite, sans parler des choix plus gadgets tels que la couleur et les modes de présentation des menus qui peuvent être épurés ou très chargés. En plus de moderniser tout en simplifiant la présentation du tableau de bord, cette technologie permet maintenant à Ford de faire des mises à jour au fil du temps, une nouveauté pour la Mustang. Je vous garantis qu’une des premières qui sera nécessaire concernera la configuration des différents modes de conduite ; je n’ai pas été en mesure d’annuler la suspension raffermie tout en gardant l’antipatinage éteint.
Globalement, ce nouvel intérieur donne aussi une meilleure sensation en raison des matériaux de qualité supérieure et de l’assemblage mieux ficelé que par le passé. Honnêtement, ça fait du bien parce que le modèle précédent laissait paraître son âge.
Technique et au volant
Bien que j’aie eu la chance d’assister à plusieurs présentations de Mustang au fil des années, cette 7e génération est pour moi la plus accomplie. Et rajoutez que, selon moi, il n’y a qu’une seule vraie Mustang, et c’est la GT.
Son moteur Coyote, de 5,0 litres et de 4e génération, développe jusqu’à 486 chevaux avec certaines options. Il jouit d’un meilleur apport en air grâce aux deux nouvelles prises d’air combinées aux papillons des gaz contrôlés électroniquement, en plus d’une panne à l’huile plus robuste. Franchement, il n’est presque pas épuisable et tient à merveille les hauts régimes. Je parle ici de 7 200 tours/minute, une caractéristique peu commune pour un V8 américain. Il peut être jumelé à l’une des deux transmissions offertes, une manuelle à 6 rapports et une automatique à 10 rapports. Si vous ne faites pas de piste, l’automatique effectuera le travail ; je l’ai conduite sur le mode manuel avec leviers de sélection au volant, et elle répond sans hésitations.
Je m’imagine mal conduire une Mustang sans avoir une suspension adaptative et programmable, comme celle optionnelle avec l’ensemble Performance. J’ai vraiment apprécié cette caractéristique technique qui permet d’avoir le meilleur des deux mondes en matière de comportement routier. Vous pouvez sélectionner une suspension plus souple pour plus de confort, ou encore plus ferme en conduite sportive. J’ai aussi aimé les puissants freins Brembo offerts sur tous les modèles, mais ils sont trop sensibles. Malgré tout, la GT est certainement la mieux équilibrée ; elle est prévisible et très stable, particulièrement en mode Sport. Cependant, j’ai de la difficulté à m’ajuster à la direction qui devrait être sans faille, mais que je trouve trop imprécise en position neutre, même sur le mode sport. À ce chapitre, la Chevrolet Camaro fait nettement mieux.
Bien que le gros 4-cylindres de 2,3 litres de 315 chevaux, avec l’automatique à dix rapports, fasse bien le boulot en matière de puissance, je le dédie seulement à ceux et à celles qui recherchent le plaisir de conduire en douceur ou encore la version cabriolet toujours populaire, mais dont la solidité du châssis est affectée. D’ailleurs, avec ce moteur, l’avant de la voiture est léger, et elle sous-vire, même en mode Sport. Plutôt étonnant. Aussi, sa sonorité est plutôt déplaisante.
Conclusion
Une 7e génération de la Ford Mustang qui propose un raffinement et une grande variété de nouvelles options plus excitantes les unes que les autres est certainement une bonne nouvelle. Les Mustang que j’ai eu le plaisir de conduire dans les chemins tortueux des montagnes de la Californie étaient nettement plus matures que les précédentes en matière de comportement routier et de confort, peu importe la version. Comme mentionné précédemment, l’icône par excellence demeure, à mon avis, la GT qui offre le meilleur rapport qualité/prix.
De plus, il est difficile de penser que ces motorisations thermiques seront toujours offertes dans un proche avenir. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, mais il m’est impossible de préciser si la Mustang que nous connaissons maintenant sera encore offerte longtemps. Mon petit doigt me dit que non, même si Ford n’a rien dit à ce sujet. On verra bien. Et oui, il faut attendre pour valider la fiabilité des nombreux nouveaux composants électroniques intégrés dans cette 7e génération avant de la recommander, même si elle reprend plusieurs éléments mécaniques du modèle sortant.
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