Beaucoup de gens ressentent, à un moment donné, un profond besoin de changement. Relié parfois à un anniversaire ou à une étape importante de leur vie, le changement est une solution pertinente qui donne un second souffle à leurs ambitions. Le Chevrolet Equinox 2025 est un peu rendu à cette étape de sa vie. Le VUS compact, qui célébrera ses 20 ans en 2025, s’est offert une cure de rajeunissement pour l’occasion. Sous ses atours rajeunis, l’Equinox cache une mécanique inchangée et privilégie la continuité à l’innovation, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose.
Style plus robuste
La 5e génération du Chevrolet Equinox permet au VUS compact de s’aligner au style des autres produits de la gamme. Comme il mélange certains aspects stylistiques avec le Chevrolet Colorado et le Traverse 2025, l’Equinox se pointe cette année avec une allure mieux réussie, à mon avis. Il faut autant préciser que l’Equinox est construit sur la même plateforme que celle du modèle de 4e génération, mais les ingénieurs de la marque ont précisé qu’elle avait évolué.
Ceci se traduit donc par un empattement plus long de 12 millimètres par comparaison avec la génération sortante. L’Equinox 2025 est aussi plus long de 2 millimètres et plus large de 58, ce qui lui confère une stature plus imposante sur la route que j’ai bien aimé.
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Chevrolet propose une gamme de versions plutôt simple et efficace. Il y a, d’entrée de jeu, la LT. Elle reçoit d’origine des roues de 17 pouces, mais il est possible de choisir l’ensemble Minuit si l’on veut lui greffer des roues de 19 pouces et des tons de noir un peu partout.
Activ et RS
Il y a ensuite deux moutures plus cossues, soit la RS et l’Activ. La version RS, plus sportive, s’illustre par des roues de 19 pouces de série (20 pouces en option), des accents de noir piano et des écussons RS à l’avant et à l’arrière du véhicule.
L’Equinox Activ de son côté se distingue par une allure aventureuse grâce à des éléments de design propres, comme des pneus tout-terrains de marque Continental conçus sur mesure pour le véhicule, une partie avant exclusive.
Ç’a d’ailleurs été ma mouture d’essai lors du lancement. Munie de roues de 17 pouces axées sur le hors-route, la nouvelle édition Activ démarque l’Equinox de ses principaux concurrents en ajoutant une couche de robustesse au produit, ce que j’ai bien apprécié.
Je ne vous cacherai pas, et ce, peu importe la version choisie, que j’aime le style de l’Equinox 2025. Je le trouve plus assumé et plus fier qu’auparavant, et ça lui fait du bien.
Habitacle spacieux, commandes complexes
L’Equinox 2025 apporte son lot de nouveautés à l’intérieur. L’habitabilité s’en trouve améliorée, mais l’espace pour les occupants est sensiblement identique avec la génération précédente. Le volume du coffre, quant à lui, a légèrement diminué et passe de 847 à 845 litres. Ce n’est pas un élément qui me dérange, et ça ne paraît pas quand on ouvre le coffre, mais l’espace de chargement de l’Equinox reste faible par comparaison avec les 1 132 et 1 028 litres des Honda CR-V et Nissan Rogue.
La nouvelle configuration de l’habitacle, avec son sélecteur de vitesses électronique sur la colonne de direction, offre un espace de rangement supplémentaire et un design plus épuré. Cependant, cette évolution a entraîné un regroupement excessif des commandes sur le levier gauche, derrière le volant, ce qui rend leur utilisation complexe et se révèle une source d’erreurs, surtout en situation de conduite stressante.
Lors de fortes intempéries, par exemple, j’ai activé les clignotants au lieu des essuie-glaces, et j’ai cherché en vain un bouton physique pour allumer les phares, lequel est maintenant intégré à l’écran d’infodivertissement. Je ne comprends pas pourquoi Chevrolet a retiré les boutons physiques. GM a voulu économiser en simplifiant le processus de conception et d’assemblage, et bien que l’interface qui en résulte soit plus moderne, cette nouvelle ergonomie nuit à l’expérience de conduite et la rend moins intuitive et plus stressante.
Confortable et bien aménagé
Le Chevrolet Equinox 2025 hérite toutefois d’un nouvel habitacle mieux ficelé qu’auparavant. L’écran d’infodivertissement de série fait 11,3 pouces. Il est facile à utiliser et personnalisable, deux éléments que j’ai appréciés. Il est d’ailleurs toujours possible d’utiliser Android Auto et AppleCar Play, ce qui n’est plus le cas dans la version électrique de l’Equinox. Une seule chaîne audio est offerte dans l’ensemble de la gamme, soit une chaîne à 6 haut-parleurs qui effectue le travail, mais qui n’impressionnera pas les audiophiles.
On retrouve devant le conducteur un écran de 11 pouces qui est aussi très convivial. Les occupants à bord ont droit à des sièges électriques, chauffants, ventilés et confortables. Sur certaines variantes, dont l’Activ, il est possible d’ajouter des sièges chauffants à l’arrière également.
Les matériaux choisis sont jolis, et j’ai adoré la couleur de l’habitacle surnommée Sirop d’érable. Exclusive à la variante Activ, j’ai trouvé la teinte agréable visuellement et raffinée pour un VUS compact. Ajoutez à cela le massif toit panoramique et vous avez un habitacle drôlement invitant.
Un seul moteur
En termes de mécanique, l’Equinox revient presque inchangé en 2025. C’est toujours un moteur turbocompressé à 4 cylindres de 1,5 litre qui anime le véhicule, et ce, dans l’ensemble de la gamme. Il développe une puissance de 175 chevaux et produit un couple de 184 livres-pieds dans la variante LT à traction et 203 livres-pieds dans les autres déclinaisons équipées du système à 4 roues motrices à activation manuelle de Chevrolet. D’ailleurs, dès que vous optez pour l’intégrale, les modes de conduite Normal et Neige se greffent au véhicule.
Les versions Activ et RS ont droit néanmoins à un 3e mode surnommé Hors-Route qui diminue l’intensité de l’antipatinage et active automatiquement la transmission intégrale. J’ai pu le tester, et ça fonctionne très bien, à un point tel que je me suis demandé la pertinence de l’activation manuelle. Je crois que Chevrolet aurait pu profiter de cette réforme pour simplement enlever son ancien mécanisme qui n’a jamais été un grand succès.
La suspension a aussi été recalibrée sur cette variante, et je l’ai trouvée plus confortable que les autres moutures. Probablement que les pneus hors route permettent de mieux absorber les bosses, mais ils peuvent générer beaucoup de bruit dans l’habitacle. La direction est également peu précise, et ce, peu importe la mouture choisie.
Où est l’hybride?
En matière de transmission, la variante LT hérite d’une CVT, tandis que les autres profitent d’une boîte automatique à 8 rapports au lieu de 6 comme c’était le cas avant. La CVT est plutôt douce en ville, et j’ai apprécié son rendement. En revanche, elle rend les accélérations plus laborieuses, tandis que l’automatique à 8 rapports exploite mieux la puissance, mais rend l’expérience plus saccadée.
Il faut noter que l’Equinox a perdu 17 kilos entre 2024 et 2025, de 1 572 à 1 555 kilos. Malgré le régime, le moteur de 1,5 litre demeure correct à l’accélération, sans plus. Il est fiable, consomme raisonnablement (j’ai enregistré une consommation moyenne de 8,7 litres/100 kilomètres en conduite combinée), mais n’offre pas beaucoup de capacités au véhicule, surtout en situation de remorquage.
L’Equinox LT à traction promet 362 kilos (800 livres) de capacité de remorquage, tandis que l’ensemble des autres variantes augmentent le tout à 680 kilos (1 500 livres). C’est correct, mais des concurrents comme le Toyota RAV4 offrent jusqu’à 1 588 kilos (3 500 livres), ce qui laisse l’Equinox loin derrière.
Les ingénieurs m’ont confirmé que le problème était le groupe motopropulseur qui ne pouvait pas en prendre plus. Cette réponse m’a fait demander pourquoi Chevrolet ne proposait pas un système hybride dans l’Equinox 2025 ? Après tout, nous savons que l’entreprise veut produire une série de véhicules hybrides prochainement, et je pense que l’Equinox aurait été mûr pour avoir une telle mécanique. Je trouve que les futurs acheteurs sont limités en termes de mécanique, et je doute que cette stratégie fasse augmenter radicalement les ventes du véhicule au pays, qui sont déjà loin derrière la concurrence.
Continuer, avec un nouveau veston
Le Chevrolet Equinox 2025 arrive donc avec un style bien réussi et des versions convaincantes. Son prix de départ se chiffre à 35 425 $ y compris les frais de transport et de préparation, et peut aller jusqu’à 42 525 $ dans les versions Activ et RS. Je trouve ça tout à fait honnête, concurrentiel même étant donné le niveau d’équipement plutôt élevé.
Dommage que Chevrolet n’ait pas importé une nouvelle mécanique avec cette nouvelle génération. Je comprends que le 4-cylindres de 1,5 litre a fait ses preuves, d’ailleurs nous le recommandons en 2024, mais je pense qu’il manque d’arguments devant des concurrents solides comme le Toyota RAV4 et le Honda CR-V. L’Equinox est un produit mûr et prêt à vivre des changements, il ne reste qu’à le faire en profondeur pour qu’il puisse affronter ses principaux rivaux d’égal à égal.
Même si la génération sortante est munie sensiblement de la même mécanique, nous attendrons avant de recommander le véhicule étant donné qu’une nouvelle transmission automatique à 8 rapports a été ajoutée pour 2025.
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