Chez RPM, nous sommes tous d’avis que, dans le segment des VUS sous-compacts de luxe, le BMW X1 triomphe sur une forte concurrence. Notre équipe de journalistes apprécie sa grande polyvalence, sa dynamique de conduite, son ergonomie et son luxe. Ajoutons à cela un dossier de fiabilité franchement impressionnant, et il est clair qu’il s’agit d’une valeur sûre dans son segment.
Réalisant à quel point ce petit utilitaire performe bien dans son segment respectif, BMW le fait évoluer vers une troisième génération pour l’année modèle 2023. Curieux de savoir si le constructeur maîtrise toujours l’art du VUS sous-compact, j'ai mis le X1 à l’essai dans le cadre de son lancement nord-américain qui s’est déroulé dans la magnifique région de Palm Springs, en Californie.

Gagner en gabarit tout en s’affirmant davantage
Évoluant dans les traces de la BMW Série 2, ce nouveau X1 affiche un design beaucoup plus angulaire et provocant que son prédécesseur, notamment par l’ajout de la gigantesque et très controversée grille rénale. Ce design lui va toutefois plutôt bien et s’agence mieux avec les dernières tendances de design du constructeur. Ce X1 est aussi plus long de 43 millimètres, plus large de 23 millimètres et plus haut de 43 millimètres. Enfin, les voies avant et arrière s’élargissent de 20 millimètres respectivement.
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Résultat ? Un modèle sous-compact qui emprunte plutôt les proportions des VUS compacts d’autrefois. Ainsi, le BMW X1 s’éloigne davantage du design de la première génération qui prenait des airs de familiale aventurière. Celui-ci ressemble plutôt à un bébé X3, ce qui, à mon avis, lui va comme un gant.
L’exemplaire à l’essai était un xDrive28i, soit la seule déclinaison actuellement proposée sur notre marché. Il faut payer 47 435 $ pour en être propriétaire, et ce, avant d’y empiler de coûteux ensembles d’options. C’est le cas de le dire, BMW reste fidèle à ses habitudes de rapidement faire gonfler la facture.

S’inspirer de ses frères et sœurs
L’accès à bord d’un X1 continue d’être relativement facile en raison d’une ouverture des portières verticalement allongée et d’une garde au sol qui n’est pas trop soulevée. Si cette ouverture semble étroite, elle n’empêche pas un conducteur au grand gabarit d’y entrer et d’y trouver confort pour autant. Une fois à bord, j’aime particulièrement l’assise carrée et l’excellente visibilité périphérique de ce VUS grâce à une vaste fenestration. La qualité de construction de ce BMW est sans reproche.
L’habitacle du X1 se modernise davantage tout en incorporant des technologies qui avaient été introduites en primeur sur des modèles plus coûteux, l’écran incurvé BMW Curved Display de l’iX électrique, notamment. Il s’agit en réalité d’une instrumentation numérique et personnalisable avec affichage de 10,25 pouces et du système multimédia iDrive 8 avec affichage de 10,7 pouces.
Tout comme dans l’iX, le X1 tente de réduire au minimum la quantité de boutons physiques. Toutes les commandes de climatisation sont désormais intégrées à même le système multimédia. BMW veut d’ailleurs encourager l’utilisation des commandes vocales qui répondent et s’adaptent à l’utilisateur grâce à l’incorporation de l’intelligence artificielle par l’entremise de la commande « hey BMW ».

En général, pour les commandes de base comme réduire la température ambiante ou trouver une destination dans le GPS, le système fonctionne avec fluidité, mais il continue à démontrer des bogues de compréhension et de rapidité d’exécution. En outre, BMW a subtilement retiré la molette physique du système iDrive, une caractéristique qui lui a longtemps permis de se démarquer de la concurrence.
Il faut donc s’habituer à ce changement de philosophie qui s’implantera éventuellement dans tous les modèles du constructeur. Voilà à quel point BMW fait confiance à ses commandes vocales qui, selon ses dires, s’amélioreront dans le temps grâce aux mises à jour à distance.
Enfin, il y a cette console centrale flottante qui libère énormément d’espace et qui permet de multiplier les compartiments de rangement. À ce chapitre, le X1 ne rate pas la cible, car il y a toujours un endroit libre pour y déposer nos trucs. Je reproche toutefois au plateau de recharge sans fil du téléphone de ne pas bien maintenir le téléphone en place, surtout en conduite dynamique !
Monter à l’arrière se montre tout aussi facile qu’à l’avant. Disons que le X1 propose des places arrière nettement plus généreuses en dégagement que ses concurrents. Même une grande personne se retrouve avec un bon dégagement pour la tête et les jambes. On ressent d’ailleurs les efforts du constructeur de l’avoir amélioré à ce chapitre.
Il n’est toutefois pas plus polyvalent, même qu’il perd 42 litres d’espace cargo au total (1 620 litres). Ça lui permet néanmoins de demeurer dans la moyenne de la catégorie.

Moteur amélioré et nouvelle boîte de vitesses
Bien qu’il repose toujours sur l’architecture transversale UKL2 de BMW, soit celle qui supporte également le X2 et tous les modèles MINI, ce X1 apporte quelques nouveautés techniques à une motorisation bien connue.
À titre d’exemple, son moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2,0 litres hérite maintenant du cycle à combustion Miller et bénéficie d’un nouveau système d’injection double (direct et par port d’injection). BMW a également revu la géométrie de la chambre à combustion. Tout est conçu pour améliorer le rendement énergétique du moteur, pour qu’il soit à la fois moins polluant et moins gourmand en essence, tout en étant plus performant. Résultat ? Une puissance qui passe de 228 à 241 chevaux et un couple qui grimpe de 258 à 295 livres-pieds.
Autre nouveauté : ce moteur est désormais jumelé à une toute nouvelle boîte de vitesses à double embrayage à 7 rapports qui vient remplacer l’ancienne automatique à 8 rapports. La transmission intégrale xDrive est offerte de série.

Toujours aussi charmant à conduire, mais beaucoup trop ferme pour le Québec
J’ai eu le privilège de conduire le X1 sur l’une des plus belles routes de la planète, soit la Palms to Pines Scenic Byway. Il s’agit d’un tronçon d’asphalte de 108 kilomètres de longueur qui part dans le Palm Desert et qui grimpe dans les montagnes avoisinantes jusqu’à une altitude de 1 524 mètres (5 000 pieds). C’est l’endroit rêvé pour tout amateur de conduite.
Sur cette route, le X1 m’a montré, comme son prédécesseur, qu’il s’agit bel et bien d’un produit BMW, en ce sens qu’il n’a pas oublié de satisfaire son conducteur. Ce petit utilitaire est d’une solidité phénoménale, ce qui lui permet de transpirer le luxe et la qualité, et ce, peu importe à quelle vitesse on attaque un virage. Il colle à la chaussée et nous encourage même à le pousser davantage grâce à une direction hyper précise même si elle distille une sensation de lourdeur.
Cette direction est toutefois absente de rétroaction. Je reproche aussi aux suspensions du X1 d’être beaucoup trop fermes. Si j’ai pu le remarquer sur une route de Californie, imaginez sur une route du Québec !
J’ajoute que la réactivité de la mécanique m’a plu, et que ce moteur continue à me surprendre par sa bonne livrée de couple à bas régime. Bref, il fournit amplement pour la masse du véhicule. Idem pour la nouvelle boîte de vitesses qui enfile les rapports plus rapidement même que l’ancienne. En revanche, elle ne réussit jamais à proposer la même douceur de fonctionnement que la boîte automatique du modèle précédent, surtout en ville où elle peut parfois fonctionner de façon saccadée.
En raison d’un moment trop court passé derrière son volant à des conditions météos et géographiques très différentes que celles du Québec et d’une conduite somme toute sportive, je n’ai pas évalué la consommation de carburant du X1. Nous devrons proprement l’évaluer sur nos routes afin de valider les 8,4 litres/100 kilomètres annoncés par Ressources naturelles Canada.

Toujours aussi réussi, mais prenons un petit pas de recul
Il n’y a pas de doute, le BMW X1 xDrive28i 2023 est tout aussi réussi que son prédécesseur, même qu’il prend de la maturité et s’installe avec confiance dans un segment fort populaire. Il fait donc un superbe boulot de bien protéger son territoire.
Toutefois, en raison de son moteur légèrement altéré et de sa nouvelle boîte de vitesses, nous sommes dans l’obligation de temporairement retirer notre recommandation afin de lui laisser le temps de refaire ses preuves.
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