Je vous ai récemment présenté mon premier contact avec la BMW M5 2025 dans sa version berline ; cette fois, c’est autour de la déclinaison que plusieurs attendent depuis longtemps, la BMW M5 2025 Touring. Cette familiale survitaminée, qui peut laisser dans son sillage beaucoup de sportives de renom, arrive pour la première fois aux États-Unis et au Canada. Avant de traverser l’océan, elle a été commercialisée dans 3 générations depuis son introduction en 1992.
Impossible de ne pas la comparer la BMW M5 Touring 2025 à l’Audi RS 6 Avant 2025 ; c’est sa plus proche rivale. Fait intéressant, c’est la première fois que les acheteurs au Canada peuvent se demander vers laquelle jeter leur dévolu. Avouons que c’est un dilemme assez intéressant. Mais qu’en est-il de cette nouvelle « super wagon ».
Quel est le prix de la BMW M5 Touring 2025 au Canada?
Alors que la berline M5 est offerte au prix de base de 135 000 $, la familiale demande un déboursé supplémentaire de 3 000 $. Le prix de la BMW M5 Touring 2025 est donc de 138 000 $. Je me serais attendu à un prix plus important par rapport à la berline. C’est déjà une bonne nouvelle, surtout que c’est aussi un prix légèrement inférieur à celui de L’Audi RS6 Performance Avant 2024 dont le prix de base est de 146 798 $. On a ici un légère économie, mais dans ce segment, est-ce bien important?
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Pour le reste, il s’agit de 2 voitures assez différentes, surtout que BMW mise maintenant sur une motorisation hybride rechargeable innovante, alors qu’Audi conserve son V8 turbocompressé.
Son attrait? Un mélange de styles
Côté style, de l’avant, la BMW M5 Touring est identique à la berline. Elle propose un fascia très dynamique qui démontre rapidement son caractère. Elle fait surtout beaucoup moins dans la sobriété que dans le passé. Sa grille avec ses deux sections en forme de reins est plus imposante, mais son caractère est surtout souligné avec la portion trapézoïdale plus bas qui sert à apporter une bonne dose supplémentaire d’air frais au moteur. De côté, ses ailes élargies abritent des jantes de 20 pouces à l’avant, de 21 pouces à l’arrière, l’ensemble démontre clairement qu’il ne s’agit pas d’une familiale classique. La taille des roues est raisonnable, il demeure une bonne épaisseur de bande de roulement. Ça devrait aider à ne pas détruire vos jantes dans nos nids-de-poule, une espèce envahissante au Québec.
La grande distinction avec la M5 Touring, c’est sa ligne de toit qui plonge vers l’arrière et qui se termine en hayon. La voiture est aussi un peu plus longue que la berline, et c’est surtout ce mélange de styles en un bolide et une familiale qui la rend aussi unique. C’est la même recette que dans le cas de l’Audi RS 6 Avant, et, de nos jours, ça ne manque pas d’attirer l’attention, surtout qu’une nouvelle génération d’acheteurs n’a pas connu les familiales aux panneaux de bois.
L’arrière est aussi intéressant avec son échappement quadruple intégré dans 2 diffuseurs d’air noirs dont la partie centrale, de la couleur de la carrosserie, abrite le feu blanc de recul. L’effet me rappelle une formule un ; c’est l’un élément clé du design arrière. Pas de reproche à faire à la qualité d’assemblage et de finition.
Pas besoin de laisser votre bolide à la maison
À bord, aucune distinction à l’avant entre la berline et la familiale M5. Les mêmes commentaires s’appliquent, j’ai trouvé que l’affichage tête haute qui propose beaucoup d’information, au point d’envahir un peu trop le champ de vision. Du reste, l’écran tactile du système d’infodivertissement permet de tout contrôle aller simplement.
J’aime la sobriété du tableau de bord, surtout le fait que les designs ont réussi à cacher complètement les buses de ventilation. L’apparence est beaucoup plus dégagée ainsi. Avec les garnitures en fibre de carbone, les sièges sport et les revêtements cossus, on comprend rapidement qu’on est à bord d’une véritable voiture M.
J’aime aussi l’attention aux détails, dont les commandes rouges qui mettent l’accent sur les éléments de contrôle de performance. Le tout ne manque pas de faire un bel effet et de souligner le caractère de la voiture. C’est ce qui manque dans les bolides RS d’Audi. Seul bémol, la bande lumineuse qui traverse tout le tableau de bord et les portières. Sa couleur change selon le mode de conduite, elle reprend essentiellement les couleurs M, soit le rouge et le bleu. Elle est peu trop criante à mon goût en raison de sa largeur.
Là où la familiale se distingue, c’est à l’arrière. Non seulement les passagers disposent de beaucoup de dégagements à tous les niveaux, mais le volume de chargement devient carrément la force de cette familiale. Il permet d’accueillir 500 litres avec les sièges arrière relevés et 1 630 litres quand ils sont abaissés. La berline, elle, se contente de 466 litres. On comprend que la force de la M5 Touring, c’est son aspect pratique. Jamais besoin de laisser le bolide à la maison lors des sorties en famille. Seul désagrément? Une visibilité arrière un peu plus difficile.
On passe à l’hybride
Là où la BMW M5 Touring 2025 se distingue de l’Audi RS 6 Avant, c’est au chapitre de la mécanique. On passe à l’hybride rechargeable chez BMW, ce qui apporte une puissance accrue, une réduction des émissions et, surtout, la possibilité de rouler environ 40 kilomètres sur le mode uniquement électrique grâce à une batterie de 14,8 kilowattheures.
C’est un passage à l’ère moderne, mais les connaisseurs n’ont pas manqué de souligner l’envers de la médaille : un poids accru pour la voiture qui fait osciller la balance à 2 475 kilos (5 456 livres). C’est énorme en comparaison avec les 2 100 kilos (4 630 livres) de l’Audi RS 6 Avant. Est-ce suffisant pour mettre la voiture au pilori? J’y reviens.
Sous le capot, on retrouve donc une motorisation hybride comprenant un moteur V8 turbocompressé de 4,4 litres qui développe une puissance de 577 chevaux et produit un couple de 553 livres-pieds dès les 1 800 tours/minute. Il est jumelé à un moteur électrique compact placé entre le moteur thermique et la boîte de vitesses automatique à 8 rapports M Steptronic. Il ajoute une puissance de 194 chevaux et un couple de 332 livres-pieds.
Au total, on obtient une puissance assez impressionnante qui atteint 717 chevaux pour un couple de 738 livres-pieds, ce qui en fait la M5 la plus puissante jamais produite. Toute cette puissance est transmise aux 4 roues par le rouage intégral qui est de série ; on peut donc utiliser sa M5 Touring en toute saison. Le 0 à 100 kilomètres/heure s’effectue en 3,6 secondes, soit un dixième de seconde de plus que la berline.
Une bête en cage
Avec sa nouvelle philosophie d’hybridation, BMW prend le pari que les acheteurs seront mieux servis par ses avantages. Il est vrai que la voiture devient un peu plus politiquement correcte, et que son mode électrique permettra d’effectuer de petits déplacements en mode zéro émission. Je ne peux nier également que la puissance est au rendez-vous. Chaque pression sur l’accélérateur me clouait au siège, et ce, même à plus grande vitesse. La M5 Touring ne manque jamais d’haleine ni le couple du moteur électrique lui sert bien à ce niveau.
La sonorité du moteur est intéressante. On a réellement un effet bolide à l’intérieur, mais on détecte le subterfuge, car la sonorité est amplifiée par la chaîne audio. On aurait pu s’en passer dans le cas d’une M5. J’aime beaucoup mieux le naturel.
Malgré son aspect pratique au quotidien, la force de la M5 Touring, c’est de circuler à grande vitesse sur les autoroutes avec un niveau de performance et de confort difficile à égaler. J’ai pu la pousser sur les fameuses autobahns allemandes ; c’est impressionnant de voir comment elle se comporte à grande vitesse et comment elle est capable. Tellement qu’elle devient frustrante à conduire quand on n’est pas en mesure d’exploiter toutes ses capacités. On comprend donc qu’elle se sentira en cage sur nos routes du Québec, surtout qu’il faut constamment user de retenue pour ne pas risquer de perdre son permis de conduire.
Le mode M2, que j’ai utilisé la majeure partie du temps, laisse libre cours à toutes ses aptitudes dynamiques. La direction se raffermit avec une précision surprenante, et l’accélérateur répond du bout des orteils, autre surprise intéressante dans un monde de contrôle électronique.
Comment le poids l’affecte-t-elle?
Ce qui m’amène à son poids. Eh oui, la BMW M5 est aussi pesante que certains modèles de camionnettes pleine grandeur, et le constructeur en est bien conscient. Pour contourner le problème, les ingénieurs ont apporté plusieurs modifications, notamment en améliorant la rigidité du châssis, un problème plus du côté de la familiale. Les suspensions ont aussi été adaptées, et la M5 propose des roues directionnelles arrière qui aident au contrôle, surtout à plus grande vitesse. J’ai aussi été étonné de son diamètre ce braquage assez court qui facilite les manœuvres en zone urbaine ou dans les stationnements.
En conduite normale, j’ai trouvé que le poids est assez bien maîtrisé. Ce n’est que quand on pousse la voiture dans ses plus profonds retranchements qu’on le perçoit, notamment à très grande vitesse au freinage ou dans les virages très serrés. Il faut presque être sur un circuit pour le découvrir, ce que peu de propriétaires feront. Certes, on peut s’accrocher à la théorie, mais en pratique, la BMW Touring livre bien la marchandise de manière générale.
Elle sera sans doute plus populaire que la berline au Canada
La BMW M5 Touring 2025 apporte une alternative très intéressante dans un monde inondé de VUS. Depuis leur quasi-disparition, l’image des familiales a changé. De voiture plate et ennuyeuse, les modèles qui demeurent sont fortement axés sur la performance, et elles font rêver ceux qui recherchent un véhicule différent.
Je crois que la BMW M5 Touring 2025 sera plus populaire que la berline pendant quelques années, surtout en raison de son statut particulier. Cet élément pourrait aussi lui assurer une meilleure valeur de revente et une déprécation moindre. Bien entendu, il faudra composer avec des frais d’entretien rocambolesques, surtout les pneus et les freins, mais si vous êtes à la recherche d’une voiture à la fois très pratique et performante, vous êtes à la bonne porte.
Tout comme la berline M5, nous allons placer à la BMW M5 Touring en 2025 en évaluation avant de statuer sur une recommandation.
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