Audi a décidé d’effectuer une refonte de son quatuor de VUS 2025 le plus huppé de sa gamme. J’ai pris la direction de l’Utah pour avoir un premier contact avec les 4 protagonistes, soit les Audi Q7, SQ7, Q8 et SQ8, tout cela en une seule journée. Faire un essai routier de 4 véhicules le même jour, c’est beaucoup ; il faut savoir toutefois qu’ils se partagent la même plateforme et les organes mécaniques. Tout n’est donc, pour ainsi dire, qu’une question de style entre le Q8 et le Q7. Il suffit ensuite de décider à quelle sauce vous le voulez.
Je vous ai présenté dans un premier temps les Audi Q7 et SQ7 2025 ; cette fois c’est au tour du Q8 et de son dérivé plus sportif, le SQ8, de passer à l’analyse. Si l’Audi Q7 est plutôt axé sur les besoins logiques et familiaux, le Q8 fait beaucoup plus appel à l’émotion et à la sportivité. Il touche un peu plus le cœur et, surtout, le portefeuille puisque son prix de base se situe à 95 750 $, alors qu’il faudra débourser 79 150 $ pour le plus abordable des Q7. La marge est énorme, mais le Q8 n’offre pas les 2 versions de base du Q7. À version équivalente, on note une différence d’un peu plus de 6 000 $, à l’avantage du Q7. Quand au SQ8, une seule version est proposée et elle coûte 129 534$, rien de moins.
Pas de moteur à 4 cylindres, mais un second V8 impressionnant
La philosophie plus dynamique du Q8 se traduit aussi dans la déclinaison des mécaniques. Pas de moteur à 4 cylindres turbo dans le cas du Q8, le tout débute avec le 6-cylindres turbocompressé de 3 litres qui, comme sous le capot du Q7, livre une puissance de 335 chevaux et un couple de 369 livres-pieds. Vient aussi le SQ8 avec son moteur V8 de 4 litres qui développe une puissance de 500 chevaux et produit un couple de 568 livres-pieds ; voilà qui installe la notion de VUS de hautes performances dans la gamme.
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Là où le Q8 se distingue de son frère le Q7, c’est avec la livrée RS Q8 2025. Elle fera un retour dans la gamme à la fin de l’année, et sa nouvelle appellation, RS Q8 Performance 2025, signifie qu’elle a droit à un regain de puissance. Son moteur V8 biturbo développera une puissance impressionnante de 631 chevaux, ce qui en fait le Q8 le plus puissant jamais produit.
Toute la famille Q8 se partage la même boîte de vitesses, une automatique à 8 rapports et, comme on sans doute, le rouage intégral quattro est de série. On l’espère bien, quoiqu’un RS Q8 à propulsion pourrait donner un résultat assez intéressant.
Un style plus tape-à-l’œil
Dans le cas du Q8, tout est matière de style. Les trois quarts avant du véhicule sont très similaires au Q7, c’est surtout vers l’arrière que tout se joue. Le toit plonge un peu plus afin de procurer l’effet d’un coupé sport. Il s’agit donc surtout d’une question de style, mais j’aime bien ce genre de VUS. Dans le Q8, l’effet demeure plus subtil que dans le cas du BMW X6 par comparaison avec le X5.
Du reste, l’essentiel des modifications apportées au modèle touche les portions avant et arrière. Les stylistes ont redessiné la grille pour qu’elle relie désormais les phares et crée ainsi un ensemble mieux intégré. Elle adopte des motifs verticaux, mais elle me donne une impression bas de gamme avec son effet plastique. Elle laisse entrevoir aussi le radiateur derrière.
Les blocs optiques, avec leur forme angulaire qui semble donner des yeux au Q8, sont désormais équipés de la technologie numérique au laser. Cela confère un aspect technologique supérieur avec un éclairage intelligent qui s’adapte aux situations de conduite pour plus d’efficacité. À l’arrière, quelques retouches incluent un nouveau diffuseur d’air et des feux OLED à matrice numérique offerts en option.
Outre ses lignes plus joyeuses, l’élément qui confère le plus de style au modèle et qui affirme sa stature, ce sont les jantes de 21 pouces. Quand elles sont peintes en noir, l’effet est encore plus réussi.
L’Audi SQ8 pousse d’un cran le traitement sport avec des entrées d’air plus dynamiques, un échappement quadruple à l’arrière et des jantes de 22 pouces. Il est plus exubérant, mais j’aimerais qu’il démontre visuellement encore plus son exclusivité et son statut particulier. Je le trouve encore trop sobre.
Statu quo à l’intérieur
Il y a peu de nouveautés à bord de l’Audi Q8. Le constructeur a principalement revu le choix de garnitures et l’agencement des couleurs des matériaux. Rien pour dépayser les propriétaires d’un modèle antérieur. Une chose demeure, la qualité de cet intérieur et l’impression de luxe qui s’en dégage. C’est la force d’Audi depuis des années et c’est ce qu’apprécie la clientèle.
Afin de nous rappeler qu’on a passé à l’ère techno, le Q8 propose toujours son fameux cockpit virtuel qui comprend un écran d’instrumentation entièrement numérique. Les graphiques sont d’excellente qualité, et l’information est bien présentée. J’ai aussi un petit faible pour les deux écrans tactiles placés au centre du tableau de bord. Le premier permet de contrôler tous les éléments du système d’infodivertissement, le second, les diverses fonctions du véhicule. Il peut donc afficher une plus grande quantité d’information ou nous éviter de perdre l’écran de navigation quand on veut effectuer d’autres opérations. J’aime l’aspect multitâche de la chose.
Si le Q8 offre amplement d’espace pour ses occupants, il nous pénalise un peu en termes de visibilité. Toute comme le Q7, son pilier A est très large, mais le design particulier du Q8 rend aussi la visibilité arrière plus difficile. C’est le prix à payer pour son style. Il est aussi assez massif, ce qui le rend moins agile et plus difficile à stationner dans les endroits exigus.
Sur la route
Mon essai a débuté avec le Q8 à moteur V6, le modèle qui génère le plus grand volume de ventes. Je dois avouer que le moteur est parfaitement adapté au format du véhicule. Il offre une puissance satisfaisante et une bonne efficacité. Lors des dépassements, la puissance arrivait rapidement, et l’accélération était assez franche, ce qui me procurait une bonne impression de sécurité. Malheureusement, on retrouve de plus en plus de petites motorisations plus juste en puissance chez d’autres modèles, ce n’est pas le cas du Q8. J’aimerais cependant plus de réactivité de la part de l’accélérateur électrique, il me semblait un peu lent à réagir, surtout quand je poussais le Q8.
Quant au SQ8, le dilemme n’est pas facile. Son statut supérieur le rend très désirable, comme son style plus expressif et la sonorité de son V8 de 500 chevaux. Seul son prix peut refroidir l’attrait qu’il dégage. C’est le modèle que j’ai mis à l’essai lors de la seconde portion du trajet, et, rapidement, il laisse découvrir sa personnalité ; j’ai rapidement ressenti l’effet des 500 chevaux : j’étais littéralement plaqué contre le siège. Chaque entrée sur l’autoroute ou chaque dépassement semblait devenir un jeu d’enfant.
Malgré tout, la conduite du SQ8 est à mi-chemin entre la sportivité et le confort. Le BMW X6 est beaucoup plus extrême à ce chapitre. Comme le Q7, le Q8 dispose d’une très bonne isolation, surprenante même. On n’entend rien de l’intérieur, tellement que je devais ouvrir ma fenêtre légèrement afin de pouvoir évaluer la sonorité du moteur. Ce court essai ne m’a pas véritablement permis de bien évaluer la consommation, mais, clairement, le 6 cylindres sera à favoriser si l’économie vous importe. N’oubliez pas qu’il existe du carburant à indice d’octane élevé.
Si vous avez besoin de remorquer, le Q8 est aussi efficace que le Q7, les deux motorisations permettent de tracter 3 500 kilos (7 700 livres).
Quel sera son avenir?
Puisque les changements ne touchent pas les composants mécaniques, l’équipe de RPM peut poursuivre sa recommandation du modèle. Sachez cependant que le Q8 ne reviendra pas dans cette forme avec la nouvelle génération puisqu’on sait que les appellations paires (Q4, Q6…) seront réservées aux e-tron, soit les modèles électriques du constructeur.
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