Le segment des berlines compactes sportives se résume maintenant à bien peu : la Honda Civic Si, la Hyundai Elantra N-Line et, bien sûr, la Volkswagen Jetta GLI. Comme ce sont des voitures économiques à la base, il est important de savoir combien coûte chacun des chevaux sous le capot. Pour la Civic Si (35 645 $, 200 chevaux), il en coûte 177 $ par unité de puissance. Pour l’Elantra N Line (29 574 $, 201 chevaux), on parle de 147 $, alors que, dans le cas de la GLI (33 645 $, 228 chevaux), on est à 148 $.
Un peu plus de rouge
Pour 2022, Volkswagen offre à la GLI un rafraîchissement de milieu de vie. Lancée en 2019, comme la Jetta dont elle est dérivée, elle nécessitait une mise à jour. Fidèle aux habitudes de la marque, les changements sont mineurs et se manifestent surtout à l’avant. On note en premier lieu l’arrivée d’une grille de calandre réaménagée de même qu’un nouveau pare-chocs. Ce dernier intègre deux prises d’air cerclées de rouge pour une apparence plus sportive. Sinon, l’unique changement se retrouve dans la section inférieure en noir du pare-chocs arrière avec une texture alvéolée. Sur la GLI 2022, on retrouve des jantes de 18 pouces à 5 bras doubles du type « Sevilla » peintes en noir. Avec le bleu « levant », les accents rouges et ses deux pots d’échappement, la GLI présente une allure affirmée qui la distingue passablement de la Jetta régulière. En matière d’éclairage, aucun changement, et comme il s’agit d’une GLI, le tout est à DEL. Il faut toutefois souligner que les projecteurs avant éclairent très bas, ce qui limite la visibilité le soir. Un correctif est nécessaire, du moins sur la version à l’essai. La qualité générale de l’assemblage se montre tout à fait correcte.
Un volant tout neuf
Dans l’habitacle, c’est presque le statu quo à l’exception du volant de nouvelle génération présent dans les plus récents produits de Volkswagen. Même s’il n’est pas vilain esthétiquement parlant, je préférais l’ancien avec son moyeu rond et, surtout, de véritables boutons sur les branches. Avec le 2022, on se retrouve à mi-chemin entre les boutons et les touches à effleurement. C’est passablement moins ergonomique. Pour le reste, la GLI est bien équipée avec une instrumentation entièrement numérique aux multiples tableaux qui varient en fonction de nos désirs. Le système multimédia propose toujours un affichage modeste de 8 pouces et peu de variété en matière de fonctionnalité. Heureusement, il est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Le style général est très angulaire. Pour égayer le tout, on obtient une applique texturée à la planche de bord et dans les portières, un éclairage d’ambiance et des surpiqûres dans les portières. Sinon, tout est noir et avec une forte présence de plastique. Au moins l’assemblage est sérieux.
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Comme on est en présence d’une GLI, les sièges offrent un peu plus de maintien qu’une Jetta. Cette approche est plus ou moins réussie. Le soutien pour le centre du dos et les lombaires est insuffisant. Après quelques heures de route, j’éprouvais une fatigue dans le bas du dos. À l’arrière, c’est là l’un des grands avantages de la GLI, l’espace intérieur. Des occupants adultes y seront confortables avec d’amples dégagements. Au coffre aussi, c’est grand à 399 litres, mais on cède (un peu) devant la concurrence : la Civic Si est 408 litres, l’Elantra N Line, à 402 litres.
Vive, mais docile
La mécanique de la GLI ne change pas. On conserve le 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe une puissance de 228 chevaux et produit un couple de 258 livres-pieds. Voilà son avantage face à la Civic Si et à Elantra N Line qui ne proposent que 200 et 201 chevaux respectivement. Je dois confesser que la différence n’est pas particulièrement frappante entre les trois modèles. J’ai bien senti la puissance, mais j’aimerais que le moteur ait encore plus de personnalité.
Volkswagen a fait ses devoirs pour ce qui est des autres composants mécaniques. D’abord, la version à l’essai venait avec la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, une nécessité dans ce segment. Alors que la calibration de l’embrayage est sans faute, j’avoue que j’aurais aimé que le levier de vitesses soit plus communicatif et offre une plus grande résistance mécanique entre les rapports. Là, ça se fait du bout des doigts, c’est moins dynamique en ce qui me concerne. Ceux qui ne veulent pas avoir à gérer la boîte de vitesses pourront également profiter d’une automatique à double embrayage à 7 rapports moyennant un surplus de 1 400 $. De plus
La manuelle permet de jouer avec les régimes du moteur pour en tirer le maximum ; toutefois, je me demande encore pourquoi Volkswagen ne met pas le 2,0-litres de la GTI sous le capot. La voiture est amplement capable de le prendre, et ça donnerait le zeste de plus que j’aurais aimé derrière son volant. De plus, l’apport d’un différentiel à glissement limité restreint la possibilité d’effet de couple dans la direction. Cette dernière est d’ailleurs adaptative en fonction des modes de conduite. Précise et offrant une résistance agréable, elle contribue beaucoup au plaisir qu’on éprouve derrière le volant de la GLI. Évidemment, une voiture dynamique se doit d’avoir un comportement sur la route sans reproche, et c’est le cas de la GLI. Les suspensions revisitées par rapport à la Jetta permettent une grande stabilité en virage. Malgré l’état pitoyable des routes et la fermeté des composants suspenseurs, on n’est jamais en déficit de confort. Même s’il s’agit d’une version dynamique de la Jetta, elle réussit quand même à maintenir une consommation de carburant raisonnable de seulement 6,8 litres/100 kilomètres.
Conclusion
La Volkswagen Jetta GLI 2022 est bonne et constitue toujours un achat de choix dans le segment des berlines compactes au tempérament sportif à prix abordable. Avec une facture de 33 645 $, donc de seulement 148 $ par unité de puissance, c’est très intéressant. La qualité est au rendez-vous, et la fiabilité, dans la norme. De plus, les frais d’entretien sont décents, et la réputation du nom GLI permet de conserver une bonne valeur de revente. En gros, à l’exception de quelques détails, il est difficile de prendre la GLI en défaut. Par conséquent, nous la recommandons.
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