La Toyota Corolla n’a pas besoin de présentation. Depuis des décennies, elle s’est forgé une solide réputation du côté des voitures compactes en matière de sécurité, de fiabilité et d’efficacité. Malgré ses qualités, sa réputation de voiture peu emballante la précède un peu, et ce, malgré les efforts de Toyota pour contrer cette perception. La version Hatchback à 5 portières contribue certainement à adoucir cette image stéréotypée, son indice passionnel est beaucoup plus élevé que celui de la berline.
J’ai d’ailleurs pu le valider récemment lorsque mes deux ados m’ont avoué du bout des lèvres que mon modèle d’essai, une Toyota Corolla Hatchback 2021 équipée de l’ensemble Édition spéciale, était très réussi et, même, sexy.
Sa couleur rouge supersonique et ses éléments aérodynamiques peints en noir (garnitures de pare-chocs avant, jupes latérales, déflecteur de pare-chocs arrière, aileron) apportaient une belle touche de dynamisme, tout comme ses jantes de 18 pouces, également noires. En termes d’émotion, cette Corolla a peu à envier à la concurrence, c’est rafraîchissant.
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Lorsque je leur ai mentionné le prix, mes deux ados ont déchanté. La Toyota Corolla Hatchback est proposée au prix de base de 23 579 $ équipée d’une boîte de vitesses manuelle ; il faut débourser près de 27 000 $ pour l’obtenir en version SE avec boîte automatique et 30 729 $ dans sa version haut de gamme XSE. C’est tout de même une fourchette de prix similaire à ce qu’on retrouve du côté de la Mazda3 Sport, de la Kia Forte5 ou de la Subaru Impreza. Malheureusement, il faut considérer le fait que les petites voitures à hayon sont rarement abordables et coûtent plus cher à assurer pour les jeunes conducteurs, à prendre en considération.
À bord, on retrouve toujours un environnement de bonne qualité et une finition exemplaire. Il est rare que l’assemblage des panneaux et des garnitures présente des vices ou génère des craquements dans le tableau de bord. On a une impression de solidité typique du constructeur.
Là où Toyota s’est grandement améliorée, c’est au chapitre de la présentation. Le tableau de bord est plus étudié et affiche un aspect plus moderne. L’instrumentation demeure classique avec des cadrans analogiques ; de plus, la partie centrale du tableau de bord, avec son large écran tactile, est du plus bel effet. Toyota s’est fait forcer la main et a abdiqué ; son système est maintenant compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, une bonne affaire.
À l’arrière, l’accès à la banquette n’est pas simple, en raison, surtout, de l’accès étroit et de la portière qui ne s’ouvre pas complètement. Il faut être légèrement contorsionniste et, une fois assis, ne pensez pas prendre vos aises. Il y a très peu d’espace pour les jambes, et vous ferez sans doute le voyage la tête inclinée, surtout si vous êtes de grande taille. Les voitures à hayon sont censées être plus pratiques, mais le design fluide de la Corolla à hayon avec sa partie arrière qui plonge lui en fait payer le prix.
Pour ce qui est de la motorisation, on l’a réduite à sa plus simple expression. Si la berline offre un choix de deux moteurs différents en plus d’une motorisation hybride, toutes les livrées bicorps reçoivent le même moteur. Heureusement, c’est le plus puissant, et il contribue à justifier le prix du modèle.
Il s’agit donc du 4 cylindres de 2,0 litres qui développe une puissance de 169 chevaux et produit un couple de 151 livres-pieds. Il peut être jumelé à une transmission boîte de vitesses manuelle à 6 rapports dans la version de base et d’une transmission à variation continue (CVT) comptant 10 rapports simulés dans toutes les autres versions.
Malheureusement, pas de rouage intégral offert dans le cas de cette Corolla, ce qui laisse un avantage à plusieurs de ses rivales, notamment la Mazda3 et la Subaru Impreza.
Malgré son design sportif, je dois avouer d’entrée de jeu que la Corolla Hatchback n’affiche pas tout le dynamisme de certaines rivales, notamment la Mazda3. Son comportement s’est tout de même grandement amélioré au cours des dernières années avec une conduite beaucoup plus engageante qu’à l’époque.
Puisque que toutes les versions à hayon profitent du plus puissant des moteurs, on dispose donc de série de la plus intéressantes des mécaniques. Le moteur développe 169 chevaux à un régime assez élevé, 6 600 tours/minute, et c’est à ce niveau que la voiture s’anime et nous procure les meilleures sensations.
Malgré ses 10 rapports simulés, la CVT tente de s’adapter à ce régime élevé, mais c’est justement à haute révolution que ce type de transmission devient moins agréable qu’une automatique traditionnelle. Sportivité et CVT vont rarement de pair, et ce, malgré son mode Sport et les leviers de sélection derrière le volant qui permettent de changer manuellement les pseudo-rapports. Les constructeurs utilisent souvent ce type de transmission pour réduire la consommation, mais je dois avouer que je n’ai pas été impressionné par la consommation moyenne de près de 8,0 litres/100 kilomètres.
J’ai également trouvé la voiture assez agile. Sa direction est communicative et donne au conducteur une bonne sensation de contrôle dans les virages. Sa suspension maîtrise bien les transferts de poids et offre un bon compromis entre fermeté et confort sur la route.
La Toyota Corolla Hatchback 2021 modifie efficacement la perception qu’on a du modèle. Elle sait se montrer désirable et apporte une touche de passion au lieu d’être simplement une voiture logique, sans âme. Elle demeure une voiture fiable qui conservera une bonne valeur au fil des années. C’est pourquoi RPM n’hésite pas à la mettre dans la liste de ses recommandations.
Si vous tenez à la boîte de vitesses manuelle, les livrées de base, SE et XSE sont vos options, sinon, on vous recommande la Corolla Hatchback SE qui offre le meilleur compromis prix/équipement.