Introduit en 2013, le Subaru Crosstrek, qui a porté l’appellation XV Crosstrek jusqu’en 2015, demeure l’un des VUS sous-compacts les plus populaires. On reçoit d’ailleurs plusieurs questions de votre part sur le modèle qui est rapidement devenu au Canada le véhicule le plus vendu de la marque, devant les Subaru Forester, Outback et Impreza. Le Subaru Crosstrek occupe d’ailleurs le premier rang de nos Meilleurs VUS sous-compacts 2022.
VUE D’ENSEMBLE :
Le Subaru Crosstrek 2022 est assemblé sur la plateforme mondiale de Subaru comme la majeure partie des autres véhicules de la marque. Pour vous le décrire, disons qu’il s’agit essentiellement d’une Subaru Impreza plus élevée qui propose une voie avant élargie et une carrosserie typique d’un VUS.
Il faudra débourser 26 108 $ pour l’obtenir en version de base baptisée Commodité, et 45 305 $ pour la plus cossue, la Limited hybride rechargeable, une livrée beaucoup plus difficile à obtenir. Des huit versions offertes, j’ai un faible pour la livrée Outdoor, c’était d’ailleurs mon modèle d’essai. Elle se distingue visuellement par quelques ajouts intéressants dont des jantes de 17 pouces gris foncé, des garnitures monochromes à l’extérieur et la possibilité d’obtenir une carrosserie peinte en jaune plasma. Ses garnitures grises, qui enrobent les ailes, sont aussi plus larges ; il en est également de même à l’avant autour des phares antibrouillards.
Ce qui m’attire dans le cas du Subaru Crosstrek 2022, c’est justement son style un peu plus extraverti et sa bouille enjouée. Il apporte un peu de fraîcheur dans une meute de VUS qui se ressemblent tous et qui ne sont pas très inspirants en termes de design.
VIE À BORD :
Subaru a haussé la qualité de sa finition à bord de ses plus récents véhicules, c’est aussi le cas du Crosstrek. L’effet bas de gamme apporté par les nombreux panneaux de plastique est nettement réduit, même s’il reste un peu de travail à faire pour parvenir à la hauteur de certains concurrents tels que Mazda ou Honda.
J’ai bien aimé le traitement intérieur de ma version Outdoor, particulièrement au chapitre des garnitures imitant la fibre de carbone et des surpiqûres de couleur sur le volant, du sélecteur de vitesses et du tableau de bord. Cette touche ajoute un peu de vie à l’habitacle, ce qui est assez rare pour un VUS du genre. Cependant, peu importe la couleur extérieure, les accents intérieurs demeurent jaunes, et l’effet peut devenir étrange dans certains cas.
Tous les Subaru Crosstrek 2022 reçoivent de série un système d’infodivertissement qui propose Apple Carplay et Android Auto ; les deux versions de base profitent d’un écran de 6,5 pouces, mais on a droit à un écran de 8 pouces à partir de la version Outdoor. Son utilisation est conviviale ; j’aime moins la couleur bleu et mauve de l’affichage, ça fait année 80. Même chose pour le second écran d’affichage logé dans la partie supérieure du tableau de bord ; l’information affichée est pertinente, la typographie et la résolution à l’écran sont vieillottes par comparaison avec ce qu’on retrouve dans les nouveaux véhicules.
Du reste, les passagers arrière profitent de bons dégagements, c’est toutefois un peu plus serré aux jambes. Quant à l’espace de chargement, comme il s’agit d’un VUS sous-compact qui offre 590 litres, il ne faut pas s’attendre au plus familial des VUS. La visibilité un peu plus difficile au ¾ arrière en raison du toit qui plonge et de la largeur des piliers C.
SA MOTORISATION :
L’intérêt de mon véhicule, c’est sa mécanique plus puissante, une nouveauté depuis son rafraichissement l’an dernier. J’ai souvent reproché au Subaru Crosstrek son manque de puissance par rapport à la concurrence ; le constructeur a décidé d’offrir une alternative intéressante. Les livrées Outdoor et Limited profitent d’un moteur à 4 cylindres de 2,5 litres, le même moteur qu’on retrouve sous le capot du Forester. Il développe une puissance de 182 chevaux et produit un couple de 176 livres-pieds. Avec cet ajout, seuls les Hyundai Kona N-Line et N offrent plus de puissance, tout comme le Mazda CX-30 avec ses 186 chevaux ou ses 250 chevaux en option. Si vous optez pour cette mécanique, il faudra composer avec la CVT.
Les autres Crosstrek disposent, quant à eux, d’un 4-cylindres à plat de 2,0 litres qui développe une puissance de 152 chevaux et produit un couple de 145 livres-pieds. C’est la seule mécanique à pouvoir être jumelée à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, un avantage qui pourrait intéresser les amateurs du genre. Sinon, vous pouvez obtenir, en option, la transmission à variation continue (CVT).
Un rouage à prise constante qui répartit également le couple sur les roues avant et arrière en tout temps, est jumelé à la boîte manuelle, alors qu’un système AWD prise constante avec embrayage à disques multiples et qui peut faire varier le couple en cas de besoins accompagne la CVT.
AU VOLANT :
Sur la route, on perçoit rapidement le couple supérieur du moteur de 2,5 litres, ce sont surtout les reprises à vitesse de croisière qui sont favorisées. En réalité, la puissance supérieure ne sert pas qu’à favoriser les accélérations de 0 à 100 kilomètres/heure, elle sert dans toutes les situations où un surcroît de puissance nous rend plus confiants.
Malgré une calibration intéressante, la CVT n’offre toujours pas tout l’agrément d’une boîte de vitesses automatique classique ; Subaru s’en sert surtout afin de favoriser l’économie de carburant. En délaissant le mode Intelligent pour passer sur le mode Sport, le régime grimpe plus rapidement, et l’accélérateur devient un peu plus réactif. Le mode manuel m’a aussi procuré une meilleure sensation de contrôle sur les régimes moteur, réduisant l’effet désagréable de la CVT. Côté consommation de carburant, j’ai obtenu une moyenne de 9,2 litres/100 km, ce qui est dans la norme du modèle.
Le système X-Mode, qui maximise la répartition entre les roues affichant le plus d’adhérence en conduite extrême, est bimode dans le cas de la version Outdoor. C’est en fait un mode utile en condition hivernale, il désactive le système d’antipatinage et permet un certain patinage des roues afin de conserver un certain élan pour se dégager des situations plus critiques. Dans sa version bimode, il est possible de sélectionner deux réglages distincts à savoir neige/terre battue et neige épaisse/boue. On se demande simplement pourquoi ces deux modes ne sont pas inclus dans toutes les versions.
Le Subaru Crosstrek 2022 dispose d’une conduite assez engageante. Sa direction est communicative. Les ingénieurs ont recalibré sa suspension et trouvé le compromis idéal entre le confort et le dynamisme. Toutefois, le Crosstrek n’est pas à la hauteur du Mazda CX-30 en termes de plaisir de conduire ; j’ai trouvé son comportement supérieur, cependant, à celui du Honda HR-V.
Pas de réels progrès au chapitre de l’insonorisation ; je pouvais déceler assez facilement la présence d’un véhicule à mon côté, surtout aux trois quarts arrière ; on peut presque dire qu’il s’agit d’un équipement de sécurité.
L'AVIS DE RPM
Le Subaru Crosstrek 2022 demeure un excellent choix dans sa catégorie, nous n’hésitons pas à recommander son achat. Son style est distinctif, et son rouage intégral est très efficace ; je vous suggère les versions équipées du plus puissant des deux moteurs.
Plus de détails :
- Subaru (modèles en vente, essais, vidéos et actualités)
- Subaru Crosstrek 2022 (prix, évaluation, spécifications, essais et actualités)
- Subaru Crosstrek d'occasion ou usagés