Depuis quelques années, la marque à l’étoile-d'argent met beaucoup d’emphase sur ses modèles utilitaires et même sur sa gamme un peu plus sportive. Pourtant, Mercedes-Benz s’est taillé une place dans l’échiquier mondial en écoulant des berlines et des coupés de luxe confortables. La Classe E s’inscrit justement dans cette vision plus traditionnelle, mais qui ne devrait jamais être oubliée. En fait, au sein de l’alignement nord-américain, il n’y a que celle-ci qui puisse offrir une berline, une familiale, une édition musclée (pour la berline et la familiale) ainsi qu’un cabriolet. Justement, le constructeur m’avait confié une E 400 Cabriolet 2016 pour quelques heures. Voici ce qui en est ressortit.
Sobriété germanique
Par rapport aux autres membres de la famille, la Classe E – peu importe sa carrosserie – demeure plutôt sobre, surtout dans cette coloration gris anthracite. Oui, il est vrai qu’une fois le toit replié, cette E 400 Cabriolet 2016 dévoile son jeu, notamment avec cet habitacle recouvert d’une sellerie gris pâle, mais malgré tout, le constructeur demeure classique dans son approche en ce qui a trait à sa gamme intermédiaire. Pourquoi tout chambouler quand la clientèle apprécie cette silhouette plus classique, n’est-ce pas?
Heureusement, cette décapotable était équipée de l’ensemble Sport qui ajoute des jantes exclusives AMG de 18 pouces, des freins sport, un volant… sport et des baquets plus enveloppants à la première rangée.
La tradition à l’intérieur
Fidèle aux autres modèles de la marque, cette E 400 Cabriolet 2016 poursuit la tradition des habitacles bien ficelés. La planche de bord ne révolutionne rien en matière de design, mais étant donné le caractère de la voiture, c’est mieux ainsi! Je dois mentionner que les nombreux boutons situés sous les buses de ventilation centrales demandent un certain temps pour s’acclimater, mais bon, chaque propriétaire finit par s’habituer à l’environnement de sa voiture n’est-ce pas? Quant au système de divertissement, il se manie à l’aide d’une molette logée entre les deux occupants et, à ce niveau, disons qu’il existe des solutions plus intuitives.
Peut-être trouvez-vous que 1700$ pour des jantes, un volant et des sièges spéciaux, c’est cher payé, mais je dois l’admettre, ce volant est un charme à tenir en main. Et puisqu’il s’agit d’une Classe E, le confort est au rendez-vous, la position de conduite étant très facile à trouver. Le système NECK-PRO, de son côté, s’occupe de garder le cou des passagers avant bien au chaud lorsque la capote est repliée dans le coffre, un luxe extrêmement apprécié à l’automne. Malheureusement, l’espace réservé à la deuxième rangée – il n’y a que deux places – est plus symbolique qu’utilitaire, un qualificatif qui s’applique également au coffre.
Un V6 biturbo
Sous le capot, l’édition E 400 fait confiance à une motorisation V6 biturbo de 3,0-litres de cylindrée. Gavée par deux turbocompresseurs, celle-ci livre une puissance de 329 chevaux et un couple optimal de 354 lb-pi disponibles à partir de 1600 tr/min. Comme c’est la coutume au sein de Mercedes-Benz, c’est une boîte de transmission automatique à sept rapports qui hérite du mandat de mouvoir les roues motrices arrière.
Au volant
Cette E 400 Cabriolet a beau avoir un toit souple comme la Mazda MX-5 ou la Porsche Boxster, il n’en demeure pas moins que sa fonction est tout autre. Il s’agit davantage d’une boulevardière que d’une sportive conçue pour attaquer les courbes de votre route préférée. Le fait d’enlever la structure du toit fait en sorte que le châssis gagne en flexibilité. Sur une route lisse, ça va, mais sur notre asphalte craqué, c’est un peu moins reluisant.
Malgré cette faiblesse – que peu de gens remarqueront soit dit en passant –, la voiture s’est bien comportée sur la portion sinueuse du trajet. La direction n’est pas trop floue, tandis que la suspension, évidemment calibrée pour dorloter ses occupants, a permis à la voiture de garder le cap à quelques reprises, idem pour les freins puissants. Le moteur V6 biturbo fait le travail sans rouspéter et la boîte de transmission est un modèle de transparence. Oubliez toutefois les changements de rapports ultrarapides, elle n’en est pas capable! Après tout, cette E 400 Cabriolet n’est pas une sportive!
Conclusion
Le prix attaché à cette voiture est de 78 900$, un beau montant vous en conviendrez, mais lorsque comparée à la BMW de Série 6, sa seule rivale directe à quatre places, il s’agit presque d’une aubaine. Pour ceux qui recherchent une décapotable allemande dotée d’une excellente valeur de revente, d’une consommation raisonnable et d’un confort « à la Mercedes-Benz », cette E 400 Cabriolet mérite d’être sur votre courte liste.
Mercedes-Benz E 400 Cabriolet 2016 : la boulevardière
