La stratégie AMG réussit bien à Mercedes-Benz. Il est donc naturel que le GLB 250 subisse le traitement AMG pour devenir GLB 35. Les trois lettres apportent un côté sportif indéniable au VUS sous-compact, mais trainent avec elles d’autres défauts de taille.
Déjà très beau à la base, le Mercedes-Benz GLB ne fait que s’améliorer avec la version 35. La superbe grille Panamericana à l’avant et le pare-chocs avec larges ouïes en plastique mat donnent le ton, comme becquet en coup de fouet au sommet du hayon et le diffuseur à l’arrière.
N’allez cependant pas croire que ce style arrive de série. Il y a d’abord les magnifiques roues de 21 pouces, optionnelles au coût de 1 250 $, en plus de l’ensemble Nuit AMG (1 000 $) qui élimine pratiquement tout le chrome de la carrosserie. Les longerons de toit sont noirs, la ceinture de fenestration également et les accents de bas de caisse. Jumelé à la couleur noire du véhicule, l’effet est réellement méchant. Il n’y a que les poignées de portières qui sont bizarrement toujours chromées. Allez comprendre quelque chose là-dedans.
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Autre curiosité : les vitres arrière ne sont pas teintées, ce qui est plutôt inhabituel pour un VUS. Même si ça m’a rebuté en début de semaine, j’ai fini par apprécier son apparence « aquarium ». Ça fait différent.
Quel est son prix? 67 700 $, avant transport et préparation, qui sont généralement de plus de 2 000 $. C’est cher, d’autant plus que le véhicule n’est pas tout équipé; il manque entre autres des phares directionnels et un régulateur de vitesse intelligent, deux éléments offerts en option.
Le format particulier du GLB donne droit à un habitacle où il faut bon vivre. Premièrement, c’est beau. Les deux écrans intégrés dans la même pièce ne sont qu’un des éléments qui attirent l’œil. L’instrumentation entièrement personnalisable est géniale, mais le système d’infodivertissement est toujours aussi complexe à utiliser.
Les autres éléments dignes de mention sont les bouches de ventilation circulaires, typique des petits modèles de Mercedes-Benz, l’ajout d’appliqués en fibre de carbone, les surpiqures rouges et le volant optionnel (1 000 $). Le soir, un spectacle de lumière dans les portières, les bouches de ventilation et la console donne l’impression d’avoir un véhicule luxueux. Chic et de bon goût, 100 % réussi.
Deuxièmement, la visibilité est géniale. Les piliers sont minces, les fenêtres sont grandes et les appuie-tête arrière bien positionnés de telle sorte qu’on voit bien tout autour.
Troisièmement, l’espace est fantastique, particulièrement à la seconde rangée. L’espace pour les jambes est gigantesque, digne d’un VUS intermédiaire plus que sous-compact. Même chose pour l’espace de coffre carrément énorme avec la banquette rabattable 40/20/40. Deux sièges sont même optionnels pour le coffre afin de le transformer en véhicule à sept places.
Finalement, la qualité de finition est bonne. Les matériaux sont bien assemblés et bien choisis et, pour une des rares fois à bord d’un Mercedes-Benz, il n’y a pas de craquements. Les portières ferment solide et la caisse semble être faite d’un bloc. C’est réussi.
C’est toujours un 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui se trouve sous le capot du GLB. Ici, il produit 302 chevaux et 295 lb-pi de couple. Il est jumelé à une boîte automatique à double embrayage à huit rapports et à un rouage intégral 4MATIC.
Le fait de passer à AMG donne une foule de possibilités au conducteur. Que ce soit sur le volant ou à la console, des boutons sont à disposition pour régler indépendamment la fermeté de la suspension, le mode manuel de la transmission et la dynamique du véhicule, c’est-à-dire la réactivité du rouage intégral et de la direction. Si vous n’avez pas le cœur à les programmer un-à-un, il suffit d’utiliser la molette placée sur le volant pour défiler les modes Glissant, Individuel, Confort, Sport et Sport+.
Ayant conduit la Mercedes-Benz A250 et le GLB 250, j’appréhendais le comportement de la transmission du GLB 35. Et j’avais raison : en mode confort, la transmission est hésitante. Elle enchaine maladroitement les quatre premiers rapports, occasionnant des à-coups inadmissibles pour un véhicule de cette catégorie. En plus, elle est lente et confuse, des caractéristiques contraires à ce à quoi je m’attends d’une boîte à double embrayage.
Heureusement, en mode Sport, elle reprend le droit chemin. Le GLB devient alors presque télépathique, nous donnant tout juste ce que l’on veut quand on le désire. Le mode Sport change si drastiquement et si positivement le comportement de la transmission qu’il devrait être le mode par défaut. Le mode Confort devrait quant à lui être renommé Eco, à cause de son caractère castrant.
Peu importe le mode, le moteur brille de tous ses feux. Le 4-cylindres ne manque pas de souffle et dispose de beaucoup de couple à bas régime, d’autant plus que la sonorité moteur n’est pas piquée des vers. Les accélérations et les reprises sont amplement suffisantes pour un véhicule du genre.
L’engin m’a charmé, mais pas autant que la tenue de route. Les roues de 21 pouces avec pneus Continental SportContact 6 ont une adhérence fabuleuse et la caisse est imperturbable en courbe, gracieuseté d’une suspension ferme et réactive. La direction vive et rapide est aussi franchement agréable à utiliser. Voilà un VUS au volant duquel le plaisir est roi et maitre.
Malheureusement, le confort en prend pour son rhume. En conduite quotidienne, on ne se formalise pas trop de la suspension ferme (même à son réglage le plus souple), mais quand on prend la route, on se lasse rapidement du comportement sautilleur du GLB 35. Conjuguez ceci avec l’insonorisation défaillante et vous obtenez un véhicule plus sportif que réellement équilibré.
La consommation d’essence enregistrée sur 800 km est de 9,6 litres/100 km. Correct, mais loin d’être exceptionnelle.
De passer à AMG avec le Mercedes-Benz GLB améliore certainement un tas de choses, telles que la performance moteur, la tenue de route et l’agrément de conduite. Il continue de tabler aussi sur d’autres arguments tels que l’espace intérieur et le style particulier.
En revanche, il ne parvient pas à donner l’équilibre auquel je m’attendais. La suspension trop ferme et la monte pneumatique contraignante n’aident pas le véhicule à composer avec les routes défoncées du Québec. Peut-être que des roues de 20 pouces auraient adouci le roulement? Ce sera à essayer.
Malgré sa formule unique, sa facture salée (achat et entretien), la fiabilité hasardeuse de la version 250 et la nouveauté de la version 35 sont des points qui nous empêchent de vous le recommander, du moins pour le moment.