La Mazda MX-5 – toujours connue sous l’appellation Miata sur d’autres marchés – a longtemps été seule sur son étoile. Mais depuis l’arrivée des jumelles Toyota GR86 et Subaru BRZ, disons qu’elle fait désormais face à de sérieux concurrents, surtout que ces modèles viennent tout juste d’être remaniés pour une deuxième génération. Curieux de savoir si elle continue de bien tirer son épingle du jeu, j’ai mis la MX-5 à l’essai durant une chaude semaine d’été… le toit abaissé, bien sûr !
RF ou toit souple ?
Au moment de réserver une Mazda MX-5 de presse chez Mazda Canada, le préposé nous demande toujours si l’on préfère un modèle avec toit souple ou RF (pour retractable fastback). J’ai toujours de la difficulté à répondre à cette question ; j’avoue que le toit souple se révèle la version la plus pure de la gamme, mais je préfère de loin l’apparence d’une RF, surtout quand son toit rigide mécanique est mis en place.
Peu importe le modèle choisi, le design organique et sensuel de ce roadster continue de faire tourner les têtes. Disons que le bleu cristal foncé de mon modèle d’essai ne faisait que complémenter ce design à la fois classique et sportif. J’adore.
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Il y a une différence de prix de 7 000 $ entre une MX-5 à toit souple et une RF. Ma MX-5 est une GT dont la facture s’élève à 43 400 $, soit la MX-5 la plus coûteuse de la gamme. Pour un meilleur rapport qualité/prix, je recommande la version à toit souple dans sa déclinaison GS (35 600 $).
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Pas conçue pour les grands gabarits !
Si l’habitacle d’une BRZ/GR86 accommode bien les conducteurs de plus grands gabarits, la MX-5, quant à elle, demeure une petite sportive. Je mesure 1,83 mètre (6 pieds) et je suis à la limite de ce que ce cockpit peut accommoder. Quelqu’un de plus costaud que moi ne pourrait même pas s’assoir dans cette bagnole.
En 2019, Mazda avait apporté quelques améliorations à cet habitacle, notamment un volant télescopique. C’est une touche que les grands gabarits apprécient. Ça leur évite d’avoir le volant dans les genoux !
Outre ce détail, il s’agit d’un habitacle sensiblement semblable à celui qu’on trouvait dans la voiture lorsqu’elle a été mise sur le marché en 2016, pour le meilleur et pour le pire. La qualité de construction est impeccable, les matériaux utilisés sont de bonne qualité, et l’instrumentation est simple et conviviale. En revanche, il manque de modernité à bord : pas d’instrumentation numérique, un petit écran multimédia de 7 pouces et l’absence des connectivités Android Auto et Apple CarPlay sans fil.
Et oubliez l’espace de rangement ! Il n’y en a pas ! Mazda retire même la boîte à gants, et il n’y a aucun emplacement pour déposer un téléphone. Le seul compartiment de rangement, et il est miniature, se trouve entre les deux sièges, vers l’arrière. Même les porte-gobelets sont d’une inutilité déconcertante, sans compter le fait qu’il faut presque les assembler soi-même !
Cela étant dit, le coffre de cette lilliputienne sportive est étonnamment spacieux. Certes, 130 litres d’espace de chargement, ce n’est pas beaucoup, mais ça demeure suffisant pour vos petites emplettes d’épicerie ou deux sacs de voyage lors d’une escapade en couple.
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Un moteur simple, mais efficace !
Sur le plan technique, cette MX-5 reste inchangée pour 2022. Elle est toujours mue par le même moteur à 4 cylindres de 2,0 litres. Remanié en 2019 pour offrir plus de performances, il déploie une puissance de 181 chevaux et produit un couple de 151 livres-pieds.
Ce bloc-moteur achemine sa puissance au train arrière par l’entremise d’un différentiel mécanique à glissement limité. Mazda propose deux boîtes de vitesses, une manuelle et une automatique à 6 rapports. Pour un maximum de plaisir derrière le volant, je recommande la boîte manuelle.
On active le toit mécanique en appuyant sur un petit bouton situé dans la planche de bord devant le levier de vitesses. Certes, il met un peu plus de temps à se ranger dans le coffre que le toit souple, mais il est somme toute rapide par comparaison avec ce que propose d’autres cabriolets. Malgré sa complexité, il n’ajoute que 51 kilos (112 livres) à la masse nette du véhicule.
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Déguster l’art de conduire
Là où la MX-5 continue de charmer, c’est par l’expérience de conduite qu’elle procure à son conducteur. Dès qu’on l’inscrit dans un virage, on oublie rapidement ses inutiles compartiments de rangement et ses porte-gobelets.
Durant les journées de pluie, j’ai apprécié l’insonorisation supplémentaire que procurait le toit rigide, même si, dans son ensemble, une MX-5 n’est vraiment pas la voiture la plus silencieuse sur l’autoroute. Et malgré ma taille et le toit en place, le dégagement pour la tête ne m’a jamais posé de problème.
Heureusement, le soleil s’est montré généreux et m’a accompagné tout au long de cette semaine d’essai routier. Évidemment, c’est une fois que le toit est décapoté qu’on profite pleinement de ce bolide, une qualité inexistante du côté de sa principale concurrente chez Subaru/Toyota. D’ailleurs, quand on roule en MX-5 avec le toit abaissé, on constate à quel point elle est petite par comparaison avec les autres véhicules sur la route, ce qui agrémente encore plus l’effet de vitesse.
C’est justement cette impression d’aller beaucoup plus vite que la vitesse réelle qui constitue une partie du plaisir de conduire une MX-5. On peut la pousser à la limite de ce qu’elle peut encaisser sans nécessairement dépasser les limites de vitesse. Et on aura un sourire accroché tout au long de l’expérience.
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Le petit moteur n’est pas très puissant, mais il est nerveux et adore monter dans les tours, ce qui agrémente l’euphorie derrière le volant. Le levier de vitesses de la boîte manuelle est court, rapide et précis, et ses ratios sont courts, octroyant encore plus de nervosité à la mécanique.
Contrairement à une BRZ/GR86 qui inspire confiance derrière le volant, la MX-5 communique constamment beaucoup plus ce que les trains avant et arrière font. Autrement dit, elle parle continuellement à son conducteur en raison des amortisseurs mous, d’un effet de roulis prononcé et d’une direction précise.
Une telle calibration nous oblige à demeurer alerte derrière le volant, car malgré ses 181 chevaux, la petite MX-5 donne l’impression d’en avoir 500 en raison d’un train arrière qui cherche constamment à valser.
Mais même quand ce train se met à déraper (surtout avec le système d’antipatinage désactivé), la MX-5 est très facile à contrôler en raison de sa légèreté et de sa répartition du poids 50/50. Il existe très peu de véhicules aussi bien équilibrés et précis dans les courbes, ce qui se traduit par une expérience sans pareille sur une route de campagne.
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La concurrence ne lui fait pas peur
En conduisant la MX-5 quelques semaines après avoir conduit la Subaru BRZ, j’ai constaté que, malgré l’arrivée de nouvelles concurrentes, elle a encore sa place dans le segment. Plus précise, plus nerveuse et clairement plus agréable l’été en raison de son format cabriolet, la MX-5 continue d’être au sommet de son art en matière d’expérience de conduire… pourvu que vous soyez en mesure de monter à bord !
Compte tenu de son excellent dossier de fiabilité et de sa haute valeur de revente, RPM continue à la recommander sans la moindre hésitation.
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