Introduit en 2006, le Mazda CX-9 devenait le plus imposant VUS de la marque et comblait plusieurs lacunes du CX-7, un modèle qui a connu un certain succès, mais qui n’avait pas tout ce qu’il faut pour bousculer l’ordre établi. Beaucoup plus imposant, le CX-9 a permis de mieux combler les besoins des familles en se révélant plus pratique et, surtout, il disposait d’un atout unique important, le style. Beaucoup plus sexy que bien des véhicules à vocation familiale, le CX-9 prouve qu’il est possible qu’un véhicule soit à la fois pratique, stylisé et agréable à conduire.
Commercialisé dans sa seconde génération depuis 2016, le Mazda CX-9 2021 est vendu au prix de 39 900 $ dans sa version de base GS. Étonnamment, cette version offre tout de même un excellent degré d’équipement pour une livrée d’entrée de gamme, elle représente un choix intéressant surtout si la mensualité est au cœur de vos préoccupations. On retrouve notamment de série des jantes de 18 pouces, des sièges chauffants, la compatibilité avec Apple CarPlay/Android Auto et un climatiseur automatique à trois zones.
Pour 2021, le CX-9 est offert en deux nouvelles versions assez intéressantes et axées une fois de plus sur le design. Le CX-9 Kuro Edition comprend le même degré d’équipement que la version GT, mais il se distingue par une thématique assombrie, que ce soit dans le cas de la couleur de la carrosserie, des jantes ou des garnitures intérieures. Au cœur de son design unique, des jantes de 20 pouces en alliage et au fini noir métallisé. Mais attention au coût de remplacement des pneus !
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La version 100e anniversaire est aussi offerte cette année, produite en quantité limitée. Elle célèbre les 100 ans du constructeur et apporte une touche d’exclusivité unique, rien pour hausser les performances du véhicule. On la reconnaît à sa carrosserie peinte en blanc perle et à ses sièges en cuir rouge. Quelques emblèmes soulignent sa particularité. Il faudra débourser 51 850 $ pour l’obtenir, ce n’est pas rien, surtout qu’elle ne représentera pas un véritable objet de collection.
L’habitacle du CX-9 montre beaucoup de panache. On apprécie l’attention aux détails, l’agencement et la qualité des matériaux. On a le sentiment d’être à bord d’un VUS haut de gamme ; l’effet est encore plus marqué dans le cas de notre version d’essai Signature, la plus haut de gamme.
Si vous avez besoin d’un VUS spacieux et si vous n’avez pas besoin d’une troisième banquette au quotidien, le CX-9 peut convenir. Son espace de chargement est beaucoup plus limité que celui de ses rivaux lorsque tous les sièges sont utilisés ; c’est plus acceptable si l’on récupère l’espace occupé par la troisième banquette. Les passagers de la rangée du centre sont bien. Si vous préférez plus de confort, vous pouvez opter pour les deux sièges capitaines, vos passagers seront encore plus confortables ; cependant, la capacité maximale est alors réduite à six places.
À l’avant, les sièges offrent un peu plus de maintient que de confort, c’est dans l’ADN Mazda, il faut aimer les assises à vocation plus sportive.
Le système d’infodivertissement est simple à comprendre, c’est son utilisation qui est véritablement problématique. Mazda et d’autres constructeurs comme Honda s’entêtent à démontrer que les molettes sont plus efficaces que les écrans tactiles ; ce n’est pas le cas. C’est plus laborieux et complexe, on préfère simplement pointer du doigt la fonction qu’on désire utiliser, surtout qu’on est conditionné à le faire depuis des années avec nos appareils intelligents. Un mode tactile est offert, mais uniquement une fois que le véhicule est à l’arrêt.
S’il n’est pas facile de trancher dans le choix de versions, sachez qu’il vous est impossible de faire erreur dans le cas de la mécanique, car toutes les livrées du CX-9 se partagent la même motorisation, soit un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2,5 litres développant une puissance de 227 chevaux, 250 si vous investissez dans du carburant super. Ce n’est pas énorme pour un VUS intermédiaire, surtout face à des rivaux dont la puissance oscille aux environs des 300 chevaux, mais le chiffre le plus intéressant, c’est le couple qui se situe à 310 livres-pieds, ce qui est supérieur au Hyundai Palisade, au Subaru Ascent et au Honda Pilot. Ce couple élevé est en bonne partie responsable de l’effet de puissance et des accélérations en manœuvre de dépassement, tant que vous miser sur du carburant super.
La puissance est transmise aux roues par l’entremise d’une transmission automatique à 6 rapports ; le CX-9 propose le rouage intégral de série, un avantage, car ce n’est pas le cas de tous ses rivaux. Transmission 6 rapports désuète et en retard sur la concurrence
Pas de mécanique alternative hybride ou plus puissante pour rivaliser avec des modèles plus exclusifs comme le Ford Explorer et ses 400 chevaux. Même la version Signature, la plus huppée, n’offre pas d’exclusivité à ce chapitre comme c’est le cas sous le capot des Mazda CX-5 Signature et 100e anniversaire.
Mazda a bâti sa réputation en offrant des véhicules dynamiques et engageants à conduire, le Mazda CX-9 2021 ne fait pas exception. Il possède tout l’ADN et les technologies de conduite des autres modèles y compris le système de contrôle de vecteur de force G (G-Vectoring Control), une technologie améliorant le confort, la stabilité et les performances du véhicule en virage. Non seulement le système permet-il de maximiser la performance de la voiture en virage, mais il réduit également l’effort du conducteur sur la direction, ce qui atténue la fatigue, un élément fort appréciable si vous passez de nombreuses heures au volant quotidiennement.
Les ingénieurs ont développé un logiciel qui, jumelé à une série de capteurs, détecte les interactions avec la direction. Il peut ainsi limiter le couple envoyé aux roues au moment opportun et mieux contrôler les forces G.
Plus léger que ses rivaux, il est doté d’une belle agilité, il a un comportement beaucoup moins badaud que plusieurs concurrents. Mazda a bien réussi également à limiter les effets de son centre de gravité plus élevé avec des suspensions bien calibrées. Les versions équipées de pneus plus imposants et larges offrent un surcroît d’aplomb également. En fait, même s’il a le titre de VUS familial, le Mazda CX-9 récompense beaucoup plus le conducteur que les passagers.
Le Mazda CX-9 profiterait certainement d’une technologie d’hybridation afin de favoriser l’économie de carburant comme c’est le cas des Toyota Highlander et du Ford Explorer hybride. Le moteur à 4 cylindres turbocompressé, qui demande du carburant super afin de livrer toute sa fougue, a tout de même fort à faire afin d’offrir toute la nervosité qu’on souhaite. Dans les faits, c’est un peu juste, surtout lorsque le véhicule est fortement chargé. Ce n’est donc pas sa puissance qui crée un comportement engageant, mais bien tous les petits détails technologiques qui font la force de Mazda en matière de sportivité, la MX-5 en est la plus belle preuve.
Notre essai s’est conclu avec une consommation moyenne d’un peu plus de 12 litres/100 kilomètres, c’est similaire à ce qu’il est possible d’obtenir avec plusieurs rivaux à mécanique V6, ce n’est donc pas ce qui rend le pari du 4-cylindres turbo payant.
Un ami qui possède à Mazda CX-9 depuis deux déplore l’usure des freins prématuré, il a du changer les freins arrière à peine deux ans après l’achat du véhicule et ce, sans parcourir trop de kilométrage annuellement.
Le Mazda CX-9 a tout de même réussi à se hisser en cinquième position de notre palmarès des meilleurs VUS intermédiaires à trois rangées de sièges, ce qui démontre ses qualités et ses aptitudes. Nous pouvons donc vous le recommander sans gêne. Il lui manque toutefois quelques points face aux ténors du créneau. Il est fortement axé sur le style et le plaisir de conduire, mais est-ce vraiment ce que les acheteurs du segment recherchent ? Poser la question, c’est y répondre.