On le connaît bien ce CX-5, arrivé ici pour sa seconde génération en 2017. Son long capot avec grille de calandre bordée de chrome et les arêtes bien définies de sa carrosserie lui donnent du caractère, ainsi qu’une apparence pour le moins distinctive.
Même si l’année 2019 n’amène à peu près pas de changements esthétiques, l’arrivée de la version Signature, elle, apporte un peu de nouveauté. À l’extérieur, on ne peut que la reconnaître grâce aux jantes exclusives de 19 pouces qui ont une apparence plus luxueuse que sportive. Dommage que la couleur grise de notre modèle d’essai ne contribue pas tellement à faire ressortir le style du véhicule, pas plus d’ailleurs que les caprices hivernaux de Mère Nature qui barbouillent immanquablement la carrosserie.
En matière d’équipement, mentionnons que le CX-5 Signature est doté de phares à DEL directionnels, ce qui apporte davantage de sécurité une fois la nuit tombée. Mention spéciale aussi pour l’excellente intégration des différents capteurs nécessaires aux assistances à la conduite, comme celui du régulateur de vitesse, dissimulé dans le logo au centre de la calandre. L’assemblage serré et l’utilisation de matériaux de qualité sont notables à l’extérieur, mais l’absence d’un toit ouvrant panoramique, qui pourrait apporter une lumière salutaire lors des courtes journées d’hiver, est quand même à déplorer.
On retrouve la réelle différence de la version Signature une fois à bord. D’entrée de jeu, le choix des matériaux est impressionnant, étant de meilleure facture que ce que l’on retrouve habituellement dans les véhicules de cette catégorie. Que ce soit en raison des appliques de bois véritable ou du confort des sièges en cuir Nappa – chauffants et ventilés – de couleur noisette, on a le sentiment d’être à bord d’un véhicule plus coûteux.
Cette agréable impression nous gagne également lorsqu’on jette un coup d’œil au tableau de bord. Positionné assez bas et confectionné avec une intéressante variété de matériaux, il propose une ergonomie sans reproche. Bonne mention également pour l’instrumentation partiellement numérique, facile à consulter et dont l’apparence riche n’est pas sans rappeler celle des produits Lexus. Pour réellement inciter les yeux à rester sur la route, le CX-5 Signature est équipé d’un affichage tête haute très complet et dont la clarté est exemplaire. Ne passons pas sous silence l’insonorisation qui est très correcte également.
Je m’interroge toutefois sur la complexité du système d’infodivertissement, dont la manipulation n’est pas si simple. Premièrement, il n’est tactile qu’à l’arrêt complet. À partir du moment où le véhicule roule, la fonction tactile est désactivée et on doit le contrôler à l’aide d’une molette, ce qui n’aide en rien la convivialité. Deuxièmement, une tâche simple comme changer de chaîne de radio demande plusieurs étapes successives, ce qui nous oblige à détourner l’attention. Dommage. Mince consolation toutefois : le système intègre maintenant les applications Apple CarPlay et Android Auto.
Concernant les places arrière et l’espace cargo, le CX-5 est fidèle à sa réputation. L’accès à la banquette arrière est plus compliqué que dans certains véhicules comparables, comme le Honda CR-V, et le volume de l’aire de chargement est légèrement en retrait.
Donc, comme je le disais, cette année le CX-5 intègre pour la toute première fois le quatre-cylindres turbocompressé de 2,5 litres, qu’on voit depuis plusieurs années dans l’imposant CX-9. Ce moteur très moderne muni de l’injection directe de carburant est différent de la plupart des moteurs turbo proposés, en ce sens qu’il n’est pas conçu pour être explosif et offrir les meilleurs temps d’accélération, mais bien pour offrir une excellente performance dans la plage normalement destinée à la conduite quotidienne.
En clair, on est en présence d’un moteur qui affiche un maigre 227 chevaux (250 chevaux avec essence à indice d’octane 93) à 5 000 tr/min, mais un très intriguant couple de 310 livres-pied à 2 000 tr/min.
Autre point surprenant : le quatre-cylindres est jumelé à une boîte automatique à seulement six rapports avec mode manuel et palette de changement de rapports au volant. Ça semble bien peu comparativement aux boîtes modernes qui proposent maintenant un minimum de huit rapports, ou encore aux transmissions à variation continue. La version Signature est équipée, de série, d’un rouage intégral.
Je suis surpris d’abord par le moteur quatre cylindres de 2,5 litres turbocompressé qui a beaucoup de punch à bas régime, gracieuseté de son généreux couple disponible dès 2 000 tr/min. Il pousse fort et de manière linéaire, sans être trop bruyant. La transmission automatique qui l’accompagne est réellement douce et rapide, deux caractéristiques qui ne sont pas toujours présentes de nos jours en raison de la course à l’économie de carburant. Malgré mes craintes initiales, le fait que la transmission ne comporte que six rapports n’est pas un handicap majeur compte tenu du fait qu’elle est bien programmée.
Avec le pied au plancher, le moteur donne tout ce qu’il peut mais il commence à s’essouffler quand il passe le cap des 5 000 tr/min, loin derrière la zone rouge qui s’amorce à 6 300 tr/min. La transmission est même programmée pour passer le second rapport hâtivement afin d’éviter de perdre le momentum. Pour faire une analogie, le comportement de cet engin Mazda ressemble drôlement à celui d’un moteur diesel, cliquetis et fumée en moins.
Il ne faut toutefois pas voir ça comme un point négatif. Rares sont les moments où l’on utilise un VUS avec le pied au plancher. Donc, avec son couple généreux disponible lorsque nécessaire, il est très agréable à vivre.
À ce moteur équilibré s’ajoute une direction rapide – quoiqu’un peu légère à mon goût –, une suspension ferme, une caisse rigide, une bonne visibilité et une position de conduite bien ancrée. Bref, tous les ingrédients sont là pour que le CX-5 honore la philosophie du constructeur, axée sur le dynamisme au volant.
L’essai s’étant déroulé en janvier dernier sur une période de deux semaines, j’ai donc eu l’occasion de tester le rouage intégral. La vitesse à laquelle la puissance est envoyée aux roues arrière, une fois que les roues avant patinent, ne m’a malheureusement pas impressionné. On sent clairement un délai d’action et si vous avez la malchance d’avoir une ou deux roues sur la glace, le rouage sélectionne difficilement la bonne roue pour faire avancer le véhicule.
Est-ce que le CX-5 Signature passe le test? Oui.
Que vous ayez en tête le Kia Sportage SX, le Ford Escape à moteur quatre cylindres 2,0 litres Ecoboost, le duo GMC Terrain/Chevrolet Equinox à moteur 2,0 litres turbo ou le Jeep Cherokee à moteur V6, le Mazda les éclipse tous. Bien qu’il ne soit pas parfait, il propose un équilibre inégalé dans sa catégorie, d’autant plus que son prix de 40 950 $ est bien étudié compte tenu de l’équipement embarqué.
Vous êtes tenté par un Acura RDX ou un Audi Q5? Jetez un coup d’œil au CX-5 Signature, il pourrait vous surprendre!