À la suite du partenariat avec Ford et de la production de l’épouvantable Tribute, Mazda a lancé son propre VUS compact en 2012, le CX-5. Dès lors, Mazda s’impose dans le segment comme étant l’un des joueurs les plus sérieux. Gros changement en 2017 avec une « nouvelle » génération. Même si elle a récupéré la majorité des composants mécaniques, Mazda reconduit la recette gagnante où le dynamisme est à l’avant. Toujours dans le but de mettre la bonne épice en matière de modernisme, on propose le puissant 2,5-litres turbocompressé depuis 2019. Afin de se faire plaisir, Mazda ajoute même des éditions spéciales, dont le « Design sportif » pour 2022. Déjà, le CX-5 était bon pour l’ensemble de ses qualités, maintenant, après avoir été cuisiné durant 10 ans, le Mazda CX-5 2022 est enfin « Al dente ».
Harmonisation
Mazda a procédé à un léger rafraîchissement sur le CX-5 pour 2022. On ne révolutionne rien, mais les améliorations lui permettent de s’harmoniser au petit dernier de la famille, le CX-50. On remarque les airs de famille plus particulièrement dans la nouvelle configuration des phares de jour à DEL plus angulaires. La grille de calandre adopte aussi une approche légèrement différente, mais toujours avec une composition tridimensionnelle qui structure l’avant et le support des blocs optiques. Pour l’édition « Design sportif », Mazda opte pour le chrome fumé très foncé et ajoute 4 petites languettes rouges dans le grillage. De côté, Mazda pige dans la gamme du CX-9 pour les roues de 19 pouces peintes en noir. Considérant le caractère dynamique de cette édition spéciale, Mazda devrait proposer des jantes plus sportives comme certaines qui sont offertes seulement en accessoire. Pour une allure plus « chic », l’ensemble des protections de bas de caisse et autour des arches de roues passe au noir lustré. À l’arrière, le thème des éléments éclairants plus angulaires est reconduit, et toujours à DEL. Ajoutez à cela la superbe peinture rouge cristal métallisé (450 $) et vous avez un VUS qui a pas mal de gueule.
Modernisé, mais pas assez
Dans l’habitacle, c’est plutôt modeste en matière d’amélioration ; en réalité, il n’y en a qu’une seule : les nouveaux sièges qui offrent de meilleur maintien et certainement un bon confort. Pour le reste, on suit les améliorations introduites en 2019, notamment avec l’instrumentation partiellement numérique, plus ou moins bien exploitée dans la mesure où l’on ne peut vraiment rien changer dans sa configuration à l’exception des données de l’ordinateur de bord. En revanche, à défaut d’être flamboyante comme chez plusieurs concurrents, sa lecture demeure facile.
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Le système multimédia de 10,25 pouces a été introduit en 2021. Bien qu’il soit passablement plus convivial que le précédent, on doit toujours assurer sa gestion par une molette très peu ergonomique. Cette dernière demande beaucoup de manipulations, même pour des opérations simples. S’il y a un point qui nuit à la volonté de Mazda de monter en grade dans l’industrie, c’est la sensation de luxe qui n’est pas pleinement ou bien exploité. Il en faudra plus pour séduire les acheteurs de véhicules de luxe.
Luxe et petit coffre
Mazda désire élever sa position dans la hiérarchie de l’automobile. On sent bien cet effort avec une finition impeccable, des matériaux de grande qualité comme du cuir sur presque toutes les surfaces avec des surpiqûres contrastantes de même qu’une bonne qualité sonore de la chaîne audio Bose à 10 haut-parleurs. Il est bien connu que le CX-5 est l’un des plus compacts dans son segment. C’est à l’arrière qu’on remarque le plus ce handicap, particulièrement du côté des dégagements aux jambes et du coffre. Ce dernier ne compte que de 875 à 1 687 litres d’espace de chargement. Si on le compare avec ses principaux concurrents comme le Honda CR-V (de 1 110 à 2 146 litres), le Subaru Forester (de 818 à 2 155 litres) ou, encore, le Toyota RAV4 (de 1 059 à 1 977 litres), on est loin du compte, même avec le dossier de la banquette abaissé.
Rien de nouveau, toujours efficace
Avec la version « Design Sportif » (je déteste ce nom), il n’y a rien de nouveau qu’on ne connaisse déjà. Il est possible d’avoir le moteur de base, le 2,5-litres de 187 chevaux ou, encore, la motorisation qui lui sied le mieux, le 2,5-litres turbocompressé qui propose une puissance de 250 chevaux (essence à indice d’octane 93) et produit un couple de 320 livres-pieds. Dans tous les cas, on retrouve un seul choix en matière de boîte de vitesses automatique, et il ne compte toujours que 6 rapports. Mazda nous dit qu’elle a légèrement été revisitée pour améliorer son rendement. Évidemment, la version à l’essai, comme tous les CX-5 2022 d’ailleurs, était équipé du rouage intégral réactif. Pour ceux qui ont besoin de faire du remorquage, la capacité maximale demeure à 907 kilos (2 000 livres).
Le grand art de Mazda
La magie de Mazda s’opère toujours quand on prend le volant. C’est d’autant plus vrai que, pour 2022, le constructeur revisite certainement les composants clefs comme les suspensions et le châssis. C’est très discret comme changement, mais le CX-5 est vraiment bien planté sur ses roues, contribuant d’autant au plaisir de conduire. De plus, ces améliorations permettent de réduire les vibrations de même que certains bruits de la route. Là encore, c’est subtil, mais il y a une différence perceptible avec un 2021. La direction demeure l’une des cartes maîtresses de l’art de conduire chez Mazda. Elle nous offre une précision et une très bonne rétroaction de la route. À cela, on peut ajouter le système G-Vectoring qui freine une roue intérieure en virage prononcé pour optimiser la tenue de route. On peut réellement négocier des courbes avec entrain dans le CX-5.
Évidemment, le moteur ne manque pas de puissance, c’est d’autant plus le cas quand on active le mode Sport. À ce moment, la mécanique et sa réactivité deviennent plus incisives sans tomber dans l’excès et le désagrément d’un départ canon. Le nouvel aménagement des rapports de boîte de vitesses permet un bon dynamisme, mais, quand on arrive sur route, un septième et un huitième rapport nous manquent. Cet apport permettrait de réduire la consommation de carburant qui demeure malgré tout très bonne à 9,1 litres/100 kilomètres.
Conclusion
À titre de VUS, le CX-5 est au sommet de son art. Il y a bien des lacunes concernant l’ergonomie de son système multimédia ou de sa boîte de vitesses qui ne compte que 6 rapports. Là encore, on ne parle pas de tragédie, le rendement du véhicule demeure très bon. L’acheteur doit aussi être conscient de l’espace intérieur plus limité que chez ses concurrents. En matière de prix, il suit la concurrence et se montre même assez agressif en considérant la puissance. Le modèle à l’essai, avec une facture tout juste au-dessus des 45 000 $, me semble décent. Si tous ces paramètres cadrent avec vos besoins, le CX-5 est un « prêt à consommer » pour vous. Nous le recommandons sans réserve.
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