S’il y a un véhicule Lexus qui a su faire parler de lui à son arrivée sur le marché, c’est bien le NX. À son propos, il s’en est dit des choses et si certaines critiques étaient plutôt élogieuses, d’autres ont pris un ton plus acerbe.
Une année après son arrivée dans la grande famille Lexus, qu’en est-il vraiment à son sujet? Choque-t-il toujours autant ou a-t-il réussi à se faire « accepter » grâce à ses qualités?
Réflexion sur un gentil rebelle.
Dans les dents
Longtemps critiqués pour l’aspect moribond du design de leurs créations, les stylistes de Lexus se sont mis à table il y a quelques années. Le résultat? La marque possède maintenant une image propre. Qu’on l’aime ou non, les lignes tranchées des produits et la grille en forme de sablier font qu’on reconnaît un Lexus, où qu’il soit.
Fini l’anonymat, donc. C’est aussi la première étape vers une reconnaissance, au sens prestigieux du terme.
Dans le cas du NX, on n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Les lignes de l’emballage ne connaissent pas le sens du mot discrétion. En conséquence, on aime ou on déteste. Chose certaine, si vous souhaitez vous retrouver au volant d’un véhicule qui fait réagir, vous êtes à la bonne adresse. Autrement, prenez vos jambes à votre coup!
Votre NX, votre personnalité
Le NX se dévoile en deux versions, soit 200t et 300h. La première est mue par un moteur turbo et peut être habillée de sept façons différentes. La deuxième profite de l’hybridité et peut accueillir deux groupes distincts. À travers ce lot, vous êtes certains de trouver ce qui correspond à votre personnalité, souhaitiez-vous rouler plus « vert », plus discrètement avec une version de base, ou de manière plus clinquante avec une des moutures signées F Sport (réservés aux livrées 200t).
Si toutes sont d’intérêts, vous comprendrez ma sympathie pour la variante que nous avions à notre disposition, soit une 200t munie d’un ensemble F Sport. Mis à part quelques décorations spécifiques au modèle, on retrouve surtout une suspension calibrée plus agressivement, ce qui améliore l’agrément de conduite.
Mais ce n’est pas tout. En fait, les modèles portant cet écusson sont dotés de sièges qui, franchement, frisent la perfection. Lorsqu’on s’y glisse, on se trouve enveloppé, un peu comme lorsqu’on prend place à bord d’une voiture sport. En prime, on a droit à un niveau de confort supérieur comme Lexus sait si bien nous le proposer.
Du luxe à la tonne
D’une version à l’autre, on ne peut douter qu’on se trouve en présence d’un véhicule appartenant à une marque définie par le luxe. La seule différence, c’est que l’approche diffère d’une variante à l’autre. Par exemple, votre volant inclinable profite de réglages manuels sur une version moins garnie et d’ajustements électriques sur une autre. Il en va de même pour plusieurs aides à la conduite qui s’invitent graduellement au fur et à mesure qu’on monte en grade. Certaines fonctionnalités fort appréciables, comme le système de téléchargement sans fil du téléphone cellulaire, ne sont livrables que dans les configurations les plus garnies… et plus chères.
À vous de voir où se situent vos besoins en matière de luxe, ou bien les limites de votre budget. En entrée de gamme, une version 200t se négocie à 41 950 $. Le modèle que nous avions à l’essai exige un déboursé de 54 200 $. Passez à la version hybride décorée de l’ensemble Exécutif et vous verrez la note friser les 63 000 $.
En fait, ça nous amène à nous poser la question suivante : que vaut un véhicule comme le NX? On y revient.
Rendement
Si les lignes du NX sont distinctives, tout comme son habitacle qui respire l’originalité et la qualité, il faut mettre les choses en perspective quant à l’expérience au volant. Si le confort est au rendez-vous, les prestations vont laisser sur l’appétit celui habitué à la fougue des produits concurrents d’origine allemande. Et je parle ici des versions F Sport, les seules qui s’approchent un tantinet des autres au niveau des prestations.
En fait, si les accélérations sont bonnes, si la tenue de route est décente et si la direction offre une belle rétroaction, on ne sent pas qu’on peut défier les lois de la physique au volant du NX. Or, aux commandes d’un BMW ou d’un Audi de même dimension, on ne se pose même pas la question.
Concrètement, le 4-cylindres turbo de 2 litres est vaillant et la boîte automatique à six rapports fait un travail honnête. Cependant, si vous carburez à la performance, vous serez mieux servis ailleurs. En revanche, si la fiabilité est au sommet de vos préoccupations, le NX doit être sur votre liste.
Conclusion
Le NX n’est pas dénué d’intérêt, mais se veut bien plus intéressant à 45 000 $ qu’à 60 000 $, une question de valeur nette du produit face à ses concurrents et d’une valeur de revente qui demeure pour l’instant inconnue.
Si vous reluquez un véhicule dans ce créneau, il vous faudra faire quelques choix quant à la version finale, à moins d’avoir les poches qui débordent, bien entendu.
Une fois fait, vous saurez apprécier ce petit VUS qui ne manque certes pas de caractère et dont le dossier de fiabilité devrait vous éviter les visites fréquentes à l’atelier.
Le potentiel est là, c’est clair, mais Lexus devra peaufiner son produit, notamment au niveau des prestations, pour être prise au sérieux.