Les Québécois raffolent du Hyundai Kona. À titre d’exemple, il s’en est vendu 9 624 l’an dernier dans La Belle Province, un chiffre qui confère au Kona une performance de vente qui surpasse tous ses concurrents, mais qui se fait néanmoins chauffer les fesses par le Subaru Crosstrek à environ 9 200 unités. Ces données sont d’autant plus impressionnantes que la catégorie des VUS sous-compacts dans laquelle évolue le Kona est très dynamique, avec des modèles tantôt nouveaux, tantôt graduellement améliorés. Après cinq ans, est-il toujours concurrentiel?
Juste assez de changement
Avec nous depuis l’année modèle 2018, le Kona a entamé en 2022 sa cinquième année sur le marché. Il a subi une cure de jouvence au cours de 2021 lui permettant entre autres d’arborer un nouveau museau, mais ce n’est rien de majeur comme changement. Cette nouvelle approche de style, plus fluide et moderne, lui va par ailleurs très bien, particulièrement dans cette livrée N Line avec pare-chocs d’apparence sportive de couleur assortie et ses jantes de 18 pouces.

Avec le temps, la quantité de versions offertes a évolué. Pour 2022, le ménage a été fait en ce sens qu’il n’y a plus que les Essential, Preferred et N Line, cette dernière étant nouvelle pour 2022. La gamme est donc simplifiée même si 2022 ajoute la version N de performance, une offre unique dans ce segment. Il y a aussi la version électrique, qui a été améliorée encore cette année avec son prix révisé légèrement à la baisse. Au chapitre des modification d’importance que le Kona a subi avec le temps, en 2020, la boîte automatique à six rapports des versions à moteur 2,0 litres a laissé sa place à une boîte à variation continue IVT, améliorant la consommation d’essence.
- À LIRE AUSSI : Hyundai Elantra N et Kona N 2022 : feux d’artifice sud-coréens
- À LIRE AUSSI : Petit VUS de performance : Hyundai Kona N ou Mazda CX-30 Turbo ?
Toute cette panoplie de versions fait que le Kona a une étendue de prix particulièrement surprenante. Le Kona à traction se vend 24 638 $ alors que le Kona électrique atteint 51 935 $. Comme dans les véhicules de luxe, avec le Kona, la facture peut passer du simple au double en fonction des versions.
La version N Line se détaille 30 938 $, un prix tout à fait compétitif, mais qui comprend un ajout de 200 $ pour la couleur Plongée à Jeju. D’ailleurs, toutes les couleurs coûtent quelque chose avec la N Line, la moins chère étant facturée à 200 $.

Continuité de l’habitacle
À bord, c’est le même Kona qu’on connaît. La déclinaison N Line n’apporte que quelques accents de couleur, comme les surpiqures rouges un peu partout, les pédales en métal et l’écusson N Line un peu partout. La planche de bord est toujours surplombée de l’écran d’infodivertissement, dans ce cas-ci de 8,0 pouces, et les commandes de climatisation sont placées un peu plus bas. Tout est hyper facile à comprendre et à manipuler avec des commandes sont placées au bon endroit. Bien que la finition de l’habitacle soit serrée, la qualité des matériaux n’est pas à son meilleur avec des plastiques rigides. Mais bon, nous sommes dans un véhicule abordable, donc ça passe toujours.
C’est la même chose pour la visibilité qui est bonne malgré l’épaisseur du pilier C et la position de conduite, plus proche d’une auto que d’un VUS à proprement parler. Les sièges sont confortables même sur de longues distances et j’ai apprécié le support qu’ils procurent et qui va bien avec le caractère un peu plus dynamique de la version.

Personnellement, je trouve qu’il manque quelques options à la déclinaison N Line; j’aurais aimé avoir au moins la climatisation automatique et les phares à DEL, mais il faut débourser la somme élevée de 5 600 $ pour les obtenir avec l’ensemble Ultimate. Bien sûr, cet ensemble comprend aussi une panoplie d’équipements comme un écran de 10,25 pouces, un toit ouvrant, les sièges ventilés, la chaine audio harman/kardon, l’instrumentation numérique et un affichage tête-haute, mais ce sont des équipements dont je me passerais volontiers pour diminuer la facture d’achat. Malheureusement, cette stratégie est trop limitative.
J’ai eu l’occasion de faire monter des passagers à bord pour un périple de 300 kilomètres. Les adultes assis à l’arrière se sont déclarés agréablement surpris de l’espace disponible et du confort proposé. Malgré la petite taille du véhicule, cet aspect n’est pas négligé. C’est toutefois l’espace cargo qui écope avec 543 litres, ce qui est moindre que le Subaru Crosstrek ou le Toyota Corolla Cross.

Pas comme le N, mais plus que le régulier
Alors que jadis plusieurs déclinaisons donnaient droit au moteur 4-cylindres turbocompressé de 1,6 litre, cette motorisation est maintenant réservée uniquement à la N Line. L’année 2022 apporte aussi plus de puissance que précédemment; l’engin affiche maintenant 195 chevaux et conserve le même couple, à 195 livres-pied dès 1 500 tr/min. Ce moteur est jumelé à une boîte automatique à double embrayage à sept rapports, laquelle achemine la puissance aux quatre roues par l’entremise d’un rouage intégral réactif. Il s’agit donc d’un groupe motopropulseur de milieu de gamme, entre les versions régulières à 147 chevaux et la N de 275 chevaux.
Dans les côtes de Charlevoix avec quatre adultes à bord, je ne donnais pas cher de la peau du Kona N Line. J’ai dû me raviser; la mécanique était d’une puissance très respectable. Une rétrogradation d’un ou deux rapports puis le petit engin sifflait pour nous mener à bon port malgré le relief. La transmission automatique à double embrayage a effectué un travail admirable également. Elle était juste assez prompte pour rétrograder et le tout se faisait avec une grande douceur. C’est nettement mieux que lors des premières années du Kona, où ce combo moteur-transmission était plutôt désagréable.
J’ai aussi été agréablement surpris du comportement routier du véhicule. Avec les roues de 18 pouces qui équipait mon modèle d’essai, la direction est précise et la portée est légèrement plus ferme que les autres versions ce qui fait qu’il s’accroche à l’asphalte. Par la même occasion, il accroche un sourire au visage du conducteur puisqu’il procure beaucoup de plaisir en conduite quotidienne. Le confort demeure bon malgré la fermeté, avec de bons sièges et une insonorisation très acceptable.
Pour finir, en termes de consommation de carburant, j’ai obtenu 8,3 litres/100 km sur une distance de près de 1 200 km. Ça demeure élevé, fidèle à la réputation des constructeurs sud-coréens.

Recommandé, mais attention!
Malgré ses cinq ans bien sonnés, le Hyundai Kona n’a pas pris une ride. Il est toujours aussi pertinent et bien pensé qu’à ses débuts. La déclinaison testée N Line est à mon avis la plus intéressante de la gamme régulière du Kona, compte tenu de sa performance et de son rendement qui sont supérieurs à ceux de la version à moteur 2,0 litres vendue environ 3 500 $ de moins, tout en commandant un prix intéressant. Seules quelques lacunes d’équipement viennent ternir son bilan.
Pour 2022, RPM a révisé sa recommandation du Kona à moteur 2,0 litres en raison de problèmes récents de fiabilité répertoriés du côté du Kia Seltos avec lequel le Kona partage sa mécanique. En revanche, le Kona 1,6T demeure recommandé, et c’est encore plus vrai depuis l’arrivée de la version N Line, bien équilibrée.
Plus de détails :
- Hyundai (modèles en vente, essais, vidéos et actualités)
- Hyundai Kona (prix, évaluation, spécifications, essais et actualités)
- Hyundai Kona d'occasion à vendre