Avec cette septième génération, la Hyundai Elantra 2021 s’affirme plus que jamais, fini les banalités et les politesses. Elle revient avec ses qualités reconnues, mais frappe avec son design provocateur. Elle ne veut plus la troisième place derrière les Toyota Corolla et Honda Civic, elle veut passer devant.
Je vous ai interrogés : que voulez-vous savoir sur la nouvelle Hyundai Elantra 2021 ? Alors que je m’attendais à des réponses touchant son équipement, sa valeur ou son comportement, j’ai plutôt assisté à un déversement de commentaires polarisants sur son design. Cette Elantra ne laisse personne indifférent. Qu’on aime ou pas, on ne peut certainement pas dire que Hyundai ne fait pas d’efforts avec son style « Sensual Sportiveness », piteusement traduit par « Sensualité sportive ».
L’inspiration vient en grande partie, à l’avant du moins, du concept « Le Fil Rouge » de 2018. Il y a une foule de choses à regarder sur cette voiture. À l’avant, les blocs optiques s’intègrent à l’intérieur même de l’imposante grille de calandre, le clignotant y est presque parfaitement dissimulé. Les phares s’étirent vers l’extérieur avec une forme étrange et des bandes de DEL typiques du modèle. Avec l’ensemble Tech, on obtient un éclairage complet à DEL. En bas de caisse, une applique de chrome fumé, plutôt curieuse et très angulaire, déguise le nez. Fort heureusement, ce composant ne vient qu’avec l’Ultimate à l’essai.
- À LIRE AUSSI: Les Hyundai Elantra N et Tucson N Line sont confirmés pour le Canada
- À LIRE AUSSI: Hyundai Elantra N Line 2021: 201 chevaux et une boîte manuelle
De profil, ça se complique un peu plus. Premier constat, l’Elantra est passablement plus élancée que précédemment. En fait, elle est plus longue que l’ancienne génération de 55 millimètres. Au-delà de sa ligne « fastback » comme la Sonata 2020, ce qui frappe le plus, c’est le Z sculpté dans les portières. Encore une fois, le mot étrange me vient en tête. L’Ultimate propose des jantes de 17 pouces, alors que le modèle de base Essential offre des jantes de 15 et de 16 pouces pour le milieu de gamme Preferred.
Hyundai n’a pas lâché le morceau, l’arrière aussi passe avec des formes extrêmement angulaires et très prononcées. On propose un seul feu qui couvre la largeur du coffre avec une bande de DEL qui va d’un côté à l’autre avec un T couché à chaque extrémité. C’est encore une fois très distinctif, mais malheureusement, on retrouve encore du chrome fumé en bas de caisse. Disons que Hyundai n’y est pas allée de main morte pour le design de la nouvelle Elantra. La qualité de l’assemblage demeure exemplaire.
L’extérieur peut nous écorcher l’œil, mais certainement pas la présentation intérieure. Hyundai se surpasse, du moins avec la version Ultimate. Dès que j’ai pris place à bord, j’ai laissé aller quelques « Oh wow ! » et « Ça, j’aime ça ». Ce qui a le plus attiré mon attention, c’est l’aménagement à 3 couleurs avec le beige qui enveloppe le conducteur et les accents d’imitation de denim dans les portières. Hyundai a trouvé une belle formule pour les sièges réglables qui offrent un bon maintien et beaucoup de confort.
Avec l’option Ensemble Tech (2 700 $), on découvre une imposante applique noire lustrée qui regroupe l’instrumentation entièrement numérique composée d’un écran de 10,25 pouces de même que le système multimédia de même grandeur. C’est très chic ! On obtient facilement toute l’information. On n’exploite pas beaucoup l’aspect numérique de l’instrumentation puisqu’on ne propose que deux styles « Normal » ou « Sport » en fonction du mode de conduite. Les différents designs graphiques sont simples et très clairs. Sans cette option, on retrouve un aspect plus traditionnel avec des cadrans analogiques et un écran multimédia tactile de 8 pouces.
Même si l’on se situe à la base de la gamme Hyundai, l’équipement ne fait pas défaut. Dans la version à l’essai, au sommet de la gamme, on profite vraiment de toutes les caractéristiques qu’on aime, dont des sièges chauffants aux 4 places et un volant chauffant. L’ergonomie des commandes de la climatisation se montre simple et bien intégrée dans une applique noire.
- À LIRE AUSSI: E-GMP : Hyundai dévoile sa plateforme électrifiée pour 23 véhicules d’ici 2025
L’Elantra se distingue souvent de la concurrence par son espace intérieur. C’est encore le cas avec cette génération. Même si la ligne de toit est basse, l’accès est assez facile, et les dégagements, impressionnants. Pour ce qui est du volume du coffre, on demeure au-dessus des 400 litres, ce qui reste inférieur à la Honda Civic et ses 428 litres.
L’Elantra se déclinera avec 4 motorisations : de base, hybride, N-Line et N. Bien évidemment, le moteur de base de 2,0 litres de 147 chevaux qui produit un couple de 132 livres-pieds sera le plus populaire. À l’image de la transmission IVT (l’appellation de Hyundai pour une CVT), cette mécanique est reconduite de l’ancienne génération. Pour Samuel, je tiens à ajouter qu’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports est toujours livrable sur le modèle d’entrée de gamme Essential. Issu de la famille Smartstream, ce 4-cylindres est offert depuis 2017 et dans plusieurs autres produits du groupe Hyundai/Kia. Pour le moment, il a démontré une bonne fiabilité, un aspect rassurant.
Avec le 2,0-litres, l’acheteur ne doit pas s’attendre à vivre des sensations particulièrement fortes. Ici, l’objectif est d’aller du point A au point B. Il n’en demeure pas moins que l’Elantra offre une expérience de conduite satisfaisante. En mode Normal ou Smart, on ne sent pas de réel changement dynamique. J’ai apprécié la quiétude de la motorisation et le fonctionnement à peine perceptible de la boîte de vitesses. Pour un peu plus d’action, le mode Sport permet de découvrir une personnalité plus dynamique à l’Elantra. La réactivité du moteur s’éveille, tout comme la gestion de la boîte automatique qui cherche la meilleure plage de couple pour améliorer les performances. Aspect très intéressant, la direction se montre généralement assez aseptisée, mais prend vie avec le mode Sport. Elle devient plus lourde et plus précise.
Les suspensions visent le confort en tout temps. Elles permettent de négocier les courbes avec un certain entrain, mais on n’a pas la même sensation qui invite à pousser un peu plus comme dans une Honda Civic ou, encore, une Mazda3. D’une manière générale, une grande sensation de quiétude se retrouve à bord, d’autant plus qu’il y a une amélioration marquée de l’insonorisation de l’habitacle. Au terme de mon essai, j’ai obtenu une consommation moyenne de carburant de 6,8 litres/100 kilomètres.
La Hyundai Elantra se renouvelle, mais ne marque pas une différence extrême par rapport au modèle qu’elle remplace, c’est assez évolutif. Comme toujours, elle demeure dynamique avec un très bon rapport qualité/équipement/garantie/prix. À 20 238 $ (y compris les frais de transport et préparation) à l’ouverture de la gamme, avec l’Essential, l’acheteur en obtient beaucoup. Toutefois, la valeur la plus sûre et la plus populaire sera incontestablement la Preferred à 24 238 $. Pour ceux qui voudront un peu plus luxe et de « wow », je dois admettre que l’UItimate, avec son prix de 27 938 $, se montre très généreuse en équipements et en technologies. Même s’il s’agit d’une nouvelle génération, nous nous permettons de recommander l’Elantra 2021 avec le moteur de 2,0 litres. Pour ce qui est des autres motorisations, nous attendrons de mettre la main dessus avant de nous prononcer.