Lors de mon premier contact avec la Honda Civic 2022, l’été dernier, j’avais été impressionné par le degré de raffinement de cette compacte. Je n’avais cependant pas passé assez de temps avec le véhicule pour en brosser un portrait éclairé. Avec cette déclinaison à hayon équipée de la boîte de vitesses manuelle, j’ai finalement eu la chance de l’explorer en long et en large sur une période d’une semaine, tout en éprouvant beaucoup de plaisir derrière le volant.
La déclinaison à hayon arrive sans aucune surprise. Elle constitue le deuxième chapitre du déploiement de la Honda Civic de 11e génération, celle qui a été introduite l’été dernier. Avec le coupé maintenant derrière nous, Honda donne plus de place à cette version, laquelle servira de base pour la prochaine Civic Type R, prévue en 2023.
Si je trouvais que la berline affichait un design trop neutre, j’avoue trouver le coup de crayon du modèle à hayon beaucoup plus joli et plus mature que celui de sa devancière. Honda a nettoyé la partie arrière et arrive avec une compacte trapue et sportive qui incorpore des lignes épurées. On pourrait la confondre pour une voiture européenne, c’est de bon goût. Mais les proportions étirées de cette Civic lui confèrent une allure étrange, surtout quand on la regarde de profil.
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Le prix de base pour une Civic à hayon 2022 est de 29 700 $, y compris les frais de transport et de préparation. L’exemplaire à l’essai est une Sport Touring – la déclinaison la plus coûteuse de la gamme – vendue au prix de 36 700 $.
Cette génération de Civic continue d’impressionner par la qualité globale de son habitacle et du degré de raffinement qu’elle propose. La planche de bord s’affiche sous un design à la fois simpliste et élégant.
J’apprécie les boutons de climatisation chromés et le grillage dans la planche de bord. Tout permet au véhicule d’arborer une allure beaucoup plus riche. Cette déclinaison de la Civic pourrait être commercialisée avec un écusson Acura tellement on a l’impression d’être assis dans un véhicule haut de gamme.
La visibilité est excellente grâce à un pare-brise et à un capot installé plus bas que la ligne de vision et à de minces piliers A. Les sièges procurent un excellent soutien lombaire et un très bon maintien latéral, et le niveau d’ergonomie est excellent, tant par les commandes installées sur le volant pour manipuler l’affichage numérique, tant par le système multimédia Display Audio.
Je reproche toutefois à ce système de ne pas être équipé d’un deuxième bouton circulaire pour naviguer d’une piste sonore à l’autre. La connexion d’Android Auto sans fil (dans mon cas) s’est toutefois exécutée sans tracas.
Bien que les places arrière de cette Civic offrent un excellent dégagement pour la tête et les genoux, ce qui lui permet facilement de s’afficher comme l’une des voitures compactes les plus spacieuses de sa catégorie, elle perd des points au chapitre de l’espace de rangement et du volume du coffre par rapport à sa devancière.
Par exemple, la console centrale n’incorpore plus l’énorme compartiment de rangement qui permettait d’y balancer une foule d’accessoires. Honda l’a remplacé par un tout petit compartiment. Cette Civic perd également son plateau de rangement inférieur pour le téléphone avec cache-fils, un élément de design qui était apprécié dans l’ancien modèle. Finalement, pour une raison qui m’échappe, le volume du coffre passe de 708 à 693 litres. Honda n’a toutefois pas encore publié les dimensions totales une fois le dossier du siège replié.
Tout comme la berline, la Civic à hayon a recours à deux choix de moteurs. De base, elle est mue par un 4-cylindres de 2,0 litres d’une puissance de 158 chevaux et d’un couple de 138 livres-pieds.
L’exemplaire à l’essai est toutefois mû par un 4-cylindres turbocompressé de 1,5 litre d'une puissance de 180 chevaux et d'un couple de 177 livres-pieds.
Contrairement à la berline qui n’est offerte qu’avec une transmission à variation continue (CVT), la Civic à hayon offre l’option d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports (exemplaire à l’essai). Les adeptes de boîtes manuelles seront ravis d’apprendre qu’elle ne coûte pas un sou de plus que la CVT. Elle est également offerte dans toutes les déclinaisons, et ce, peu importe le moteur choisi.
La Civic m’avait déjà charmé par son degré de maturité, sa tenue de route engageante, sa douceur de roulement et l’insonorisation de son habitacle. Avec la boîte manuelle, elle m’a montré qu’elle peut aussi s’amuser. C’est une compacte qu’on a constamment envie de conduire.
L’élément le plus évident qui accentue cette sensation, c’est la boîte manuelle qui permet d’exploiter tout ce que le moteur turbocompressé a dans le ventre. Comme Honda sait si le bien le faire, la course du levier de vitesses est courte, le passage des rapports est précis, et la pédale d’embrayage est légère, nous permettant de rapidement faire corps avec le véhicule.
Et que dire que de la livrée de couple et de puissance de ce petit moteur ? Peu importe le régime auquel il se trouve, il déploie de franches accélérations, tout en aimant monter dans les tours. Bien qu’il soit moins vocal que les anciens moteurs atmosphériques du constructeur, le 1,5-litre turbo se rattrape par une efficacité mécanique indéniable.
Il s’agit également d’un moteur hyper frugal. Dans mon cas, même après m’être amusé comme un fou sur des petites routes de campagne, la Civic a enregistré une consommation moyenne de 7,5 litres/100 kilomètres, ce qui est plus qu’acceptable pour la catégorie.
Il est évident que, avec la Civic à hayon, Honda voulait offrir un peu plus qu’une variante plus polyvalente. Il s’agit d’une déclinaison beaucoup plus sportive que la berline. Ce modèle constitue l’entre-deux idéal entre une Civic ordinaire et une Civic Si, qui n’est désormais offerte qu’en format berline.
Nous devons toutefois attendre avant de nous projeter sur une recommandation, car le produit est encore trop nouveau. Notre exemplaire était d’ailleurs victime de quelques défauts de qualité, comme un régulateur de vitesse défectueux et une vitre côté conducteur mal installée. Laissons le temps à Honda de corriger ces erreurs de début de production avant de statuer.