GMC Yukon AT4 Ultimate 2025 : typiquement nord-américain

Les VUS grands formats comme le GMC Yukon 2025 que j’ai récemment mis à l’essai sont des véhicules typiquement nord-américains. Ils sont imposants, reposent sur la base d’une camionnette pleine grandeur, regorgent d’équipements et ont bien souvent un moteur très puissant sous le capot.

Lorsque j’ai décidé de mettre ce véhicule à l’essai, je voulais l’évaluer, bien sûr, mais je voulais également savoir si la version à l’essai suscite un certain intérêt et quelle serait la meilleure version parmi toutes celles offertes.

Une gamme coûteuse

Le GMC Yukon 2025 est commercialisé en de cinq versions : Elevation, AT4, Denali, AT4 Ultimate et Denali Ultimate. Chacune de ces versions est offerte en 2 configurations : régulière ou allongée (XL). La version que j’avais à l’essai est l’AT4 Ultimate 2025. Cette dernière est une nouveauté de cette année et est axée sur le luxe et sur les capacités hors route.

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Qui dit luxe élevé dit facture salée. Le véhicule que j’avais à l’essai affichait un prix de détail de 131 283 $, y compris les frais de transport et de préparation. Cependant, si vous espérez débourser une somme raisonnable pour une version d’entrée de gamme, sachez que cette dernière affiche un prix de base de 95 225 $. Ce n’est donc pas un véhicule neuf qui pourra s’insérer dans le budget de bon nombre de familles québécoises. D’ailleurs, durant ma semaine d’essai, de nombreuses personnes ont manifesté de l’intérêt pour mon Yukon d’essai et me posaient des questions. Cependant, lorsque j’ai mentionné son prix, tous ont eu la même réaction : c’est trop cher. Il est aussi important de préciser que l’augmentation de prix qu’a connu le Yukon entre 2024 et 2025 est salée. Par exemple, le prix d’entrée a été rehaussé de 11 400 $. Pour les autres versions, la hausse variera entre 2 500 $ et 5 600 $ approximativement.

Le GMC Yukon 2025 demeure reconnaissable malgré les petits changements observés cette année. On parle ici d’un nouveau choix de roues, d’une grille de calandre légèrement retouchée ainsi que d’un pare-chocs et des phares redessinés. Le résultat permet de conserver le véhicule dans le coup par comparaison avec le Ford Expedition qui s’est renouvelé en 2025 avec une nouvelle génération. En termes visuels, la version AT4 se distingue par son pare-chocs unique qui offre un meilleur angle d’attaque et qui intègre des crochets de remorquage rouges. La version AT4 opte pour des roues de 20 pouces chaussées de pneus optimisés pour le tout-terrain.

La qualité d’assemblage était visuellement bien avec une belle peinture rouge volcanique pour un léger extra de 595 $. Cependant, je dois mentionner que j’ai été déçu de la sonorité de tôle molle des portières qu’on peut entendre à l’extérieur quand on les referme. Ce n’est pas acceptable pour un véhicule de ce prix.

Une nouvelle présentation intérieure

En 2025, GMC offre une toute nouvelle planche de bord au Yukon ce qui lui fait le plus grand des biens. Plus jolie et plus moderne que sa prédécesseuse, à mon avis, cette planche de bord fait place aux écrans de grande taille. Devant le conducteur, on trouve une instrumentation numérique à affichage de 11 pouces qui propose plusieurs choix de configurations dans son apparence. Ensuite, un écran de 16,8 pouces positionné à la verticale au centre comprend tous les réglages du système d’infodivertissement et aussi du véhicule au complet. Dans les deux cas, la qualité graphique est sans reproche, et il est facile de s’y retrouver. Bonne mention de la chaîne audio Bose Performance à 18 haut-parleurs qui procure une très bonne qualité audio. On retrouve même des haut-parleurs dans les deux appuie-têtes avant pour une expérience audio unique.

Pour ce qui est de l’accès à bord, même s’il s’agit d’un véhicule imposant, il faut savoir que le véhicule que j’avais à l’essai était équipé de marchepieds électriques et d’une fonction qui abaisse la suspension pneumatique du véhicule pour en faciliter l’accès à bord. Du côté des sièges, ils offrent une multitude de réglages et dans mon cas, j’ai apprécié leur confort, même sur de longues distances. Une fois à bord, en raison du format imposant du véhicule, certaines personnes pourraient avoir plus de difficulté avec la visibilité environnante. Heureusement pour ces dernières, le Yukon est équipé d’imposants rétroviseurs et des caméras à 360 degrés de série.

Bien sûr, on se procure un tel véhicule en partie pour l’espace disponible. J’ai eu l’occasion de prendre place à bord avec 3 adultes et un bébé, en plus de tous les bagages, au retour d’un voyage en famille, et l’espace était plus que suffisant. L’accès à la troisième rangée se fait sans trop de difficulté et l’espace y était suffisant pour une personne de mon gabarit. De plus, il est très facile de rabattre les sièges des 2^e et 3^e rangées de manière électrique grâce à l’interrupteur dans le coffre à l’arrière. Les versions Ultimate du Yukon 2025 s’agrémentent de série d’un toit ouvrant panoramique de bonne dimension tandis qu’il sera optionnel sur les autres versions.

Pour ce qui est de la qualité à bord, je n’ai rien à dire. GMC a opté pour divers matériaux de bonne qualité, tels que les plastiques et les cuirs. On ne lésine pas sur le fait qu’il s’agit d’une version AT4 Ultimate avec de nombreux empiècements et appliques qui l’illustrent à bord sur les sièges avant, les seuils de portes, la console et même sur la planche de bord.

Conserver la même recette

En 2025, le GMC Yukon conserve ses acquis sur le plan technique. Trois motorisations sont offertes, mais leur disponibilité variera en fonction de la version retenue. La première est un V8 de 5,3 litres ; la deuxième, un V8 de 6,2 litres ; et la troisième, un 6-cylindres en ligne turbodiesel de 3 litres. Toutes sont jumelées à une boîte de vitesses automatique à 10 rapports et à un rouage à 4 roues motrices. Dans le cas de ma version AT4 Ultimate, elle était équipée du V8 de 6,2 litres qui développe une puissance de 420 chevaux et produit un couple de 460 livres-pieds.

Une consommation à l’image de la facture du véhicule

Bien évidemment, avec une telle puissance, dès l’instant où l’on appuie sur l’accélérateur à fond quand on est à l’arrêt, on ressent immédiatement la forte accélération et l’important transfert de poids vers l’arrière qui soulève l’avant du véhicule. En revanche, je dois avouer que je n’étais pas convaincu par l’ensemble mécanique sur l’autoroute. La puissance me semblait tardive à arriver, ce qui était causé par la boîte de vitesses qui était hésitante à choisir le bon rapport. Le rendement donne alors une impression saccadée sur la route quand on appuie sur l’accélérateur. De plus, il faut mentionner que ce moteur est assez gourmand.

Quand on lui en demande beaucoup ou en conduite urbaine, il monte facilement dans les 15,8 litres/100 kilomètres. Cependant, si l’on reste poli avec l’accélérateur et qu’on fait majoritaire de l’autoroute, sans trop de trajets urbains, il est possible d’obtenir une consommation moyenne de 11,8 litres/100 kilomètres, ce qui correspond à ce que j’ai obtenu durant la grande majorité de ma semaine. Il faut aussi rappeler que le V8 de 6,2 litres est une motorisation qui requiert du carburant super, ce qui a pour effet d’augmenter la facture à la pompe.

Sur la route, la suspension pneumatique absorbe bien les bosses et les imperfections de la route. Pour ceux qui voudront s’aventurer un peu plus hors des sentiers battus, la suspension adaptative aux quatre coins peut élever le véhicule jusqu’à 2 pouces de plus. Pour ce qui est de la direction, elle offre une bonne précision et une bonne réponse en conduite quotidienne.

Comme la version AT4 Ultimate regorge d’équipements, j’ai eu l’occasion de mettre à l’essai deux gadgets que j’ai trouvé efficaces. D’abord, le système d’aide à la conduite mains libres Super Cruise a démontré son efficacité lors de l’essai ; on trouve même plus de routes répertoriées que par le passé. J’ai aussi eu l’occasion de voir à l’œuvre le système de vision par caméra nocturne. Ce système utilise une caméra située à l’avant du véhicule qui projette une image thermique dans l’instrumentation devant le conducteur en noir et blanc. Cela permet de mieux voir certains éléments comme des piétons ou des animaux en conditions moins éclairées ou par temps pluvieux.

Outre l’espace à bord, les consommateurs choisissent ce type de véhicules pour ses capacités. À titre d’exemple, le GMC Yukon 2025 offre une capacité de remorquage pouvant atteindre 3 629 kilos (8 000 livres), ce qui est suffisant pour remorquer une roulotte pour les vacances en famille. Néanmoins, ces données sont inférieures à celles du Ford Expedition 2025 qui annonce jusqu’à 4 354 kilos (9 600 livres) ainsi qu’à celles du Jeep Grand Wagoneer qui annonce jusqu’à 4 535 kilos (10 000 livres).

Bien faire son choix

Au terme de mon essai, je ne peux pas nier le fait que j’ai apprécié le GMC Yukon AT4 Ultimate 2025. Cependant, si je devais choisir un véhicule pour mon utilisation quotidienne, je n’irais probablement pas avec celui-ci ou, du moins, pas avec cette version.

Je pense qu’il est préférable d’opter pour une version moins équipée du Yukon, comme la version Elevation ou l’AT4, mais pas l’Ultimate. Même si la facture est salée, elle le sera moins que celle de la version que j’ai mise à l’essai. Ensuite, si vous recherchez le luxe, au lieu d’y aller avec un Yukon haut de gamme, j’aurais tendance à me tourner vers un Cadillac Escalade. Certaines versions offriront un prix similaire à celui du véhicule que j’ai essayé, mais offriront un habitacle encore plus spectaculaire, entre autres au niveau de la planche de bord. Cependant, il faudra retrancher quelques équipements pour rester dans cette gamme de prix avec le Cadillac, sans quoi, il faudra être prêt à payer 40 000 $ de plus. Cela s’accompagnera aussi de l’image de luxe que dégage un Cadillac par comparaison avec un GMC.

Il est à noter que le GMC Yukon se trouve en 2^e position dans notre palmarès des meilleurs achats dans la catégorie des VUS grand format en 2025. Nous le recommandons donc, mais uniquement dans sa configuration à moteur V8. Si le 6-cylindres Diesel offre un bon rendement sur la route, il demeure un moteur encore trop hasardeux, particulièrement à long terme, selon nos données.

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