Dans ce métier que j’adore, il arrive – très souvent d’ailleurs – que les voitures prêtées par les constructeurs automobiles soient fortement équipées. Les versions de base se font rares, les stratèges derrière ces prêts automobiles préférant mettre le paquet afin que nous puissions essayer un maximum de gadgets montés à bord. Quant à l’attrait visuel d’un modèle haut de gamme, par rapport à son équivalent moins dispendieux, disons que les photos parlent d’elles-mêmes.
C’est ce qui explique pourquoi cette Ford Fiesta SE 2016 coûte la modique somme de 22 944 $ avant les frais de livraison de 1600 $, ce qui donne un montant total de 24 544 $. Ajoutez les taxes et cette sous-compacte frise le cap des 30 000 $. À ce compte-là, peut-être serait-il plus logique – et amusant surtout – d’opter pour l’édition ST? Bon d’accord, j’exagère, mais l’important dans cette histoire, c’est de connaître ses besoins et de ne pas tomber dans le tourbillon presque sans fin des options.
Ce qui est utile, ce qui l’est moins
Revenons à cette Fiesta SE 2016 de couleur Épice électrique. Le premier groupe d’options dans la liste de la voiture s’appelle 201A. Celui-ci inclut le système SYNC 3 (qui est fortement amélioré), la radio satellite, les phares antibrouillard, les sièges en tissu noir anthracite avec surpiqûres argentées, le volant et le levier de vitesse gainé de cuir, les jantes en aluminium de 16 pouces et j’en passe. Ce que le consommateur doit déterminer, c’est si tout ceci est bien nécessaire.
La boîte de transmission à double embrayage à six rapports optionnelle, quant à elle, ajoute 1250 $. Bien évidemment, pour ceux qui ne veulent rien savoir de conduire une voiture à trois pédales, ce supplément est obligatoire, mais pour les autres, voilà une dépense de moins.
L’ensemble de bas de caisse (950 $), les autocollants noirs sur les flancs (200 $), le démarreur à distance (300 $) et l’ensemble noir SE (600 $) qui donnent aux jantes un look plus convaincant en plus des miroirs chauffants sont-ils vraiment nécessaires à l’acquisition d’une sous-compacte comme la Fiesta? Encore une fois, c’est à l’acheteur de juger.
Des 6195 $ d’options sur ma fiche du prix du véhicule, il reste la navigation à commande vocale (800 $), un équipement de plus en plus pratique de nos jours, l’ensemble confort (550 $) qui ajoute les sièges chauffants à la première rangée ainsi que le contrôle automatique électronique de la température. Ah oui, l’ensemble de protection intérieure (150 $) peut s’avérer utile avec nos hivers rigoureux.
En évitant les options « visuelles », il est possible d’enlever 2050$ au prix final, ce qui est tout de même non négligeable. Et il y a encore de la place pour abaisser ce montant en mettant l’emphase sur ce qui est essentiel. Le jeu des options, c’est ça! Entre 22 000 $ et 17 000 $, il y a toute une marge!
Au volant
Au-delà de cette remise en question monétaire sur les options à prioriser, la Ford Fiesta est également une représentante de la catégorie des sous-compactes. Qu’elle soit équipée au possible ou non, ça ne change pas beaucoup son comportement. Oui, il est vrai que les jantes de 16 pouces donnent à la citadine un peu plus d’aplomb dans les courbes, mais rien pour écrire à sa mère.
Dans ce cas-ci, la voiture était munie du moteur 4-cylindres de base, un bloc 1,6-litres à aspiration normale en service depuis que la Fiesta est revenue en Amérique du Nord. Sans affirmer que ce dernier est le plus efficace de la catégorie, il n’en demeure pas moins qu’il réussit à tirer son épingle du jeu. Toutefois, entre ce bloc accouplé à la boîte automatique et le 3-cylindres turbo offert en option avec la boîte automatique, la première option me semble mieux adaptée, surtout considérant la faible économie d’essence que vous réaliserez avec le bloc de 1,0-litre. En fait, la Fiesta est plus efficace avec la boîte manuelle, quel que soit le moteur choisi.
La transmission à double embrayage, quant à elle, n’est pas vilaine, les changements de rapports s’effectuant sans trop de heurts. Malheureusement, la seule manière de procéder manuellement à ces changements de vitesse, c’est de peser sur le bouton situé sur le levier de vitesse. Oubliez les sensations fortes à bord de cette sous-compacte, ce système n’a rien, mais rien de sportif! Au risque de me répéter, la boîte manuelle constitue un choix plus éclairé.
En matière de tenue de route, la Fiesta demeure l’une des meneuses de la catégorie, que ce soit au niveau de la suspension ou de la direction. L’insonorisation pourrait être améliorée, mais il s’agit d’une sous-compacte, pas d’une berline de luxe.
Conclusion
Avec l’engouement pour les nouveaux micromultisegment, les sous-compactes traditionnelles ont perdu quelques irréductibles. Pourtant, ces petites offrent presque la même chose pour une fraction du prix. La Fiesta a justement perdu plusieurs ventes au pays l’an dernier. Est-ce à cause des VUS ou plutôt le prix des options? À moins que la Focus lui fasse ombrage dans les différentes salles de montre du pays? Qu’importe la raison, la Fiesta demeure l’une des bonnes voitures du segment, mais il faut faire attention aux options!