Voilà un bon moment que Chevrolet nous parlait de l’arrivée prochaine d’une version électrique de son VUS compact, l’Equinox. Comme il n’a rien à voir avec son homologue à essence à l’exception du nom et, peut-être, quelques légers détails à bord, ce VUS électrique affiche sa propre identité. Il arrive sur le marché dans une catégorie en forte croissance qui compte déjà plusieurs concurrents comme le Hyundai IONIQ 5, le Volkswagen ID.4 ou le tandem Toyota bZ4X et Subaru Solterra. Chevrolet se doit donc de proposer un produit concurrentiel.
À la lumière de mon essai prolongé, je crois que le Chevrolet Equinox EV 2024 est un produit qui a de bonnes chances de réussir. Je vous laisse découvrir pourquoi dans cet essai routier.
Avoir sa propre identité visuelle
Sur le plan esthétique, le Chevrolet Equinox EV 2024 se distingue en tous points de son homologue à essence. Le constructeur lui a attribué sa propre identité visuelle. Personnellement, je trouve le résultat très réussi, et ce, peu importe la version proposée (pour le moment), ce qui n’est pas le cas avec le Blazer EV et le Silverado EV en version d’entrée de gamme.
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À l’essai, j’avais justement la version actuellement proposée en entrée de gamme, soit la 2LT avec l’option du rouage intégral. Rien n’est négligé. Un look dynamique avec des phares en deux sections (des blocs optiques à DEL) et une barre lumineuse à DEL qui s’étire jusqu’au logo Chevrolet au centre. De profil, le design réussi se poursuit avec des de 19 pouces pour la version 2LT à l’essai, ou de 21 pouces pour les versions 3LT, 2RS et 3RS. De plus, les poignées de portières rétractables ajoutent un petit côté gadget techno au véhicule. Si l’on poursuit vers l’arrière, on découvre des feux à DEL avec une signature lumineuse qui rejoint le logo Chevrolet au centre.
Pour l’heure, le Chevrolet Equinox EV se décline en 4 versions (2LT, 3LT, 2RS et 3RS). Toutes les versions reçoivent de série le rouage à traction, mais, moyennant un léger supplément de 3 500 $, il est possible d’obtenir le rouage intégral qui ajoute un moteur électrique à l’arrière (eAWD). En termes de subvention, toutes les versions sont admissibles aux rabais totaux des gouvernements (12 000 $). La gamme de prix varie entre 51 533 et 59 233 $. Pour ce qui est de ma version à l’essai qui était la 2LT eAWD, elle affichait un prix de détail de 57 768 $.
Une version moins chère, initialement annoncée à 37 699 $, se fait toujours attendre. Elle est censée recevoir l’appellation 1LT avec rouage à traction. Pour le moment, l’arrivée de cette version a été retardée, et son prix pourrait être revu à la hausse.
À la fois techno et familial
L’accessibilité à bord du Chevrolet Equinox EV 2024 se fait sans problème, et ce, autant à l’avant qu’à l’arrière. Ce qui m’a le plus surpris, ce sont les dégagements pour les occupants à bord. À titre d’exemple, j’ai été en mesure d’installer un siège pour bébé en position face vers l’arrière tout en conservant un dégagement suffisant et confortable pour un passager à l’avant. Sur ce point, le côté familial est réussi. En revanche, une fois assis dans le siège du conducteur et après avoir parcouru mes premiers kilomètres, j’ai immédiatement remarqué que les sièges manquaient de soutien latéral. Le volant, de son côté, se prend bien en main, quoiqu’il nécessite un temps d’adaptation puisque son boudin est un peu plus gros que la moyenne.
À l’image des plus récents produits lancés par Chevrolet, l’Equinox EV 2024 obtient une planche de bord numérique avec deux écrans. Le premier, de 11 pouces, se trouve devant le conducteur et offre une panoplie d’informations. Je trouve d’ailleurs très intéressant que ce dernier offre plusieurs configurations possibles. Le second, de 17,7 pouces, est dédié au système d’infodivertissement. Il utilise le système intégré de Google, mais n’offre pas les systèmes d’interface Apple CarPlay et Android Auto. Je dois d’ailleurs préciser que c’est un point négatif, car le système Google n’est pas aussi efficace que ces deux derniers.
Le Chevrolet Equinox EV 2024 ne possède pas un catalogue interminable d’options. D’ailleurs, ma version à l’essai, la 2LT eAWD, vient d’emblée suffisamment équipée. Sièges en cuir avec fonction chauffante pour les occupants avant, volant chauffant, démarreur à distance, planche de bord numérique avec grands écrans, nombreuses aides à la conduite de série, caméra à 360 degrés et j’en passe. Les ensembles d’options comprennent le toit ouvrant, l’ensemble de remorquage et le régulateur de vitesse intelligent appelé Supercruise. Une caractéristique qui a aussi attiré mon attention à bord est l’absence d’un bouton-poussoir pour le démarrage du véhicule. Au lieu, il suffit d’appuyer sur la pédale de frein pour mettre le véhicule en marche. Pour arrêter le véhicule, deux moyens sont possibles : sélectionner « Arrêtez » dans l’écran central ou en ouvrant la portière chauffeur une fois à l’arrêt. J’ai trouvé cela intéressant de proposer un tel système, quoique cela nécessite un certain temps d’adaptation au début.
Considérant qu’il s’agit d’un tout nouveau produit qui repose sur une architecture dédiée à l’électrique, il est dommage qu’on ne dispose pas d’un coffre sous le capot, ce que proposent plusieurs véhicules électriques. Il faut donc se contenter du coffre arrière. Cependant, il offre un bon volume de chargement. Avec ses 748 litres, il est plus petit que celui de l’IONIQ 5 (770 litres), mais il est plus volumineux que celui du Solterra (648 litres).
Rendement à la hauteur
La modularité possible avec l’architecture Ultium de GM est très large. À titre d’exemple, elle peut servir autant au GMC Hummer EV qu’à un VUS compact comme l’Equinox EV. Dans le cas de ce dernier, il utilise un bloc batterie au lithium-ion de 85 kilowattheures. Le rouage à traction donne une puissance de 210 chevaux et une autonomie de 513 kilomètres annoncée. Dans le cas de ma version à l’essai, le modèle muni du rouage intégral, la capacité de la batterie demeure la même. Cependant, la puissance combinée des 2 moteurs électriques s’élève à 290 chevaux, et son autonomie s’abaisse à 459 kilomètres.
D’emblée, le Chevrolet Equinox EV 2024 que j’avais à l’essai m’a démontré son efficacité énergétique. Une fois la recharge terminée le matin venu, mon autonomie affichée tournait toujours autour des 480 kilomètres, ce qui est supérieur aux chiffres annoncés. J’ai même vu un 501 kilomètres d’autonomie, un matin où la consommation de la veille semble avoir été à son meilleur.
Autre exemple tiré de mon essai, lors d’un trajet de tout près de 600 kilomètres, composé à 60 % de grande route et de 40 % de conduite urbaine, ma consommation moyenne a tournée autour de 17,9 kWh/100 kilomètres. Cela représente 5,6 kilomètres pour chaque kilowattheure dépensé et une autonomie affichée de 475 kilomètres, selon l’information provenant du véhicule. Une fois de plus, cela est supérieur à l’autonomie annoncée par le constructeur.
Dans l’ensemble, le Chevrolet Equinox EV 2024 fait un bon travail et nous permet de nous rendre à destination avec une autonomie très concurrentielle, face à des modèles tel que le Hyundai IONIQ 5 ou encore le Volkswagen ID.4. De plus, la conduite à une pédale a aussi démontré son efficacité.
Sur la route, le VUS électrique compact de Chevrolet n’offre rien d’excitant ou de révolutionnaire. L’accélération n’est pas ce qu’il y a de plus foudroyant, mais les reprises lors d’un dépassement, par exemple, procurent une bonne puissance. Certes, le poids se fait ressentir comme sur bien des véhicules électriques, mais ce n’est pas trop présent ou dérangeant. Dans les courbes, la direction et les suspensions gardent bien le véhicule dans sa trajectoire. De plus, la direction offre une bonne maniabilité. J’ai cependant noté que, sur des routes plus sinueuses, les suspensions ont tendance à être plus mollasses.
Mon essai à plus long terme m’a permis de repérer une petite lacune qui m’a agacé par moment. Il s’agit des essuie-glaces, plus particulièrement celui du côté chauffeur. Son balayage ne s’approche pas suffisamment du pilier A, ce qui laisse ainsi une large bande non nettoyée sur le pare-brise. J’en suis même à me questionner sur l’impact que cela aura sur la visibilité en conditions hivernales.
Un potentiel sous observation
Au terme de mon essai, je crois que le Chevrolet Equinox EV 2024 a un bon potentiel de réussite. Il offre un design réussi, des données techniques à la hauteur de la concurrence, et ce, à un prix concurrentiel. Maintenant, reste à voir si Chevrolet a bien fait ses devoirs, et si le produit qu’elle propose sur le marché sera solide et fiable. Nous serons en mesure de déterminer cela au cours des prochains mois, à mesure que les exemplaires débarqueront sur le marché et sillonneront les routes.
Pour le moment, l’équipe de RPM met en évaluation le Chevrolet Equinox EV et vous reviendra avec ses recommandations une fois ses observations et ses tests auront été complétés.
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