Chevolet Silverado 1500 High Country 2022 : un essai à travers la guignolée

En décembre dernier, je devais reprendre le volant d’un Chevrolet Bolt EUV pour en refaire l’essai. Des délais dans l’installation des pneus d’hiver ont changé les plans ; je me suis donc retrouvé au volant d’un Chevrolet Silverado 1500 dans sa version la plus équipée, la High Country. Ce n’était pas une mauvaise chose puisque je devais participer à la Guignolée de ma municipalité. Une camionnette pleine grandeur allait se révéler beaucoup plus pratique pour transporter des boîtes de denrées que la Chevrolet Bolt EUV. J’ai simplement dû dépenser plus de 100 $ en carburant pour ma semaine plutôt qu’une dizaine de dollars en électricité.

En apercevant mon véhicule d’essai, je savais qu’il ne rimerait pas avec abordabilité. Son design était drôlement réussi : son traitement monochrome noir, y compris la carrosserie, les pare-chocs et les jantes, notamment. Seules la grille et les garnitures extérieures montraient du chrome. Bref, j’ai bien aimé l’apparence haut de gamme du véhicule même si j’ai toujours un petit faible pour la grille des modèles GMC par rapport à Chevrolet.

Malgré un léger rafraîchissement en 2022, le design massif du Silverado, qui se distingue surtout par ses phares effilés et intégrés très haut dans la calandre, est assez similaire depuis l’arrivée de cette nouvelle génération en 2019. Ce n’est pas éclatant, mais pas triste non plus.

Terminé les camionnettes abordables

Ceux qui ont récemment magasiné une camionnette pleine grandeur ont constaté qu’il n’y a plus rien de très abordable. Il est maintenant presque impossible de trouver un modèle intéressant sous la barre des 50 000 $. Dans mon cas, la version High Country à cabine d’équipe débutait à 73 748 $, une panoplie d’options, dont des jantes de 22 pouces noires (4 650 $), portait le prix de mon véhicule d’essais à 89 928 $. Il faut donc disposer d’un bon budget, ou d’une entreprise. Le plus étonnant, c’est que ce sont les camionnettes haut de gamme qui se vendent le plus de nos jours.

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Les camionnettes vendues, pour la plupart, profitent de la cabine d’équipe (Crew Cab). Avec ses quatre portières et de l’espace supplémentaire pour les passagers, c’est sans contredit celle qu’il faut favoriser en raison de son aspect pratique. Si vous utilisez votre camionnette comme véhicule principal, c’est la configuration qui en offre le plus. D’ailleurs, mes quatre comparses de guignolée et moi avions amplement d’espace pour nous déplacer d’une maison à l’autre, nous avions même assez de place pour transporter des denrées à l’intérieur lorsque la pluie se faisait trop instante.

Une impression de qualité en hausse

Là où le Silverado a fait un pas de géant, c’est au chapitre de l’aménagement intérieur. On lui a souvent reproché par le passé son habitacle plus grossier et d’apparence bon marché avec la présence de plastiques durs ; ce n’est plus le cas, même à bord des versions plus bas de gamme, sauf dans le cas de la version de travail WT. L’instrumentation numérique avec affichage de 12,3 pouces permet une bonne lecture de l’information sur la conduite ; j’ai pu aussi personnaliser certaines zones en fonction de mes préférences.

Au centre, des commandes classiques au bas permettent de contrôler la climatisation, les sièges et le volant chauffants. Alors que la mode est de tout regrouper dans l’écran numérique et de ne conserver pratiquement aucune commande classique, comme c’était le cas du F-150 Lightning que j’avais à l’essai juste après, on obtient ici une présentation moins moderne. Le reste passe par un nouvel écran tactile de 13,4 pouces offert de série dans la majeure partie des versions, il devient rapidement l’extension de votre mobile grâce à sa compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto.

La sonorité du V8

Dès que j’ai mis le moteur en marche, j’ai rapidement deviné quelle mécanique équipait mon véhicule sans avoir à me plonger dans le détail des caractéristiques techniques. Avec sa riche sonorité sourde et profonde, il s'agissant sans aucun doute du V8 de 6,2 litres, le moteur le plus puissant offert dans la gamme et vendu en option pour 3 135 $ dans le cas du Silverado High Country. L’échappement Cat-Back Performance offert en option ajoutait sans aucun doute à l’effet.

Avec ses 420 chevaux et son couple de 460 livres-pieds, il procure un bon degré de performance et autorise surtout la capacité de remorquage maximale du modèle, 6 000 kilos (13 200 livres) dans le cas de mon véhicule d’essai. J’ai bien aimé les accélérations linéaires de ce V8 atmosphérique ; on ressent beaucoup moins un effet de puissance soudain comme c’est souvent le cas des moteurs turbocompressés. La boîte de vitesses automatique à 10 rapports s’acquitte bien de sa tâche tout en favorisant l’économie de carburant, mais elle s’est révélée hésitante parfois à basse vitesse, surtout d’une porte à l’autre entre les maisons voisines que nous avons visitées. Pour ce qui est de la consommation, j’ai conclu mon essai avec une moyenne de 15,2 litres/100 kilomètres sans véritable portion d’autoroute à grande vitesse.

La force de GM, c’est le confort en conduite par rapport à la concurrence, et le Silverado ne fait pas exception. C’est aussi visible avec les efforts faits au chapitre de l’insonorisation à bord. Toutefois, les ingénieurs de GM ont décidé de conserver la suspension à lames à l’arrière, c’est plus efficace en remorquage et quand le véhicule est chargé, mais avec l’extrême légèreté des caisses de nos jours, l’arrière du véhicule tend à sautiller en conduite normale et sur les bosses. Tout est toujours une question de compromis.

Notre équipe a bien apprécié les fonctionnalités de la caisse. Le hayon multifonction, sur lequel l’emblème Chevrolet a été mis bien en évidence, peut être abaissé et relevé automatiquement de l’intérieur. Les cavités intégrées aux extrémités du pare-chocs arrière servent de marchepied, elles facilitent l’accès à bord et elles sont maintenant plus grandes afin d’accommoder les grosses pointures. Malgré tout, ce n’est pas aussi efficace, surtout lorsque le hayon est abaissé, que la marche déployable et intégrée au hayon du F-150. Il faut vous tourner vers le hayon multifonction, optionnel chez Chevrolet, pour en obtenir autant.

Nous le recommandons

Le Chevrolet Silverado n’a pas à rougir face à la concurrence, et ce, même s’il occupe la seconde position de notre podium pour 2023. La qualité de son habitacle est beaucoup plus à la hauteur, ses motorisations sont fiables et éprouvées. L’arrivée du Chevrolet Silverado EV électrique pour 2024 lui conférera certainement des arguments supplémentaires et lui permettra de rivaliser avec le Ford F-150 Lightning. RPM recommande l’achat du Chevrolet Silverado.

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