Au sommet de la gamme des VUS d’Audi, on retrouve le Q7 et le Q8, les deux modèles porte-étendards de la marque. Si le Q8 s’oriente un peu plus vers le design et le dynamisme, le Q7 se veut un VUS à vocation plus familiale, surtout en raison de sa 3e banquette ; il peut en effet accueillir jusqu’à 7 occupants.
Le tandem profite d’une légère refonte cette année qui consiste à les mettre au goût du jour — et à les aligner avec le reste de la gamme — en attendant l’arrivée d’une prochaine génération. Ne vous attendez pas à de grands changements, rien pour vous faire regretter votre récent achat. Le modèle conserve ses 3 mécaniques ; il s’agit surtout d’une mise à jour esthétique.
Pour 2025, l’Audi Q7 est proposée en version de base 45 TSFI au prix de 79 145 $. Ce n’est certainement pas donné et son prix peut grimper jusqu’à 96 600 $ pour la version Technik 55 TFSI. Quant à l’Audi SQ7, il pousse le plaisir, mais aussi la facture. L’unique version proposée au Canada débute à 120 534 $. Dites-vous que vous devrez débourser sensiblement la même chose pour le Mercedes-Benz GLE et un peu plus pour un BMW X7.
Une grille d’apparence bon marché
Les designers ont surtout retouché l’avant. La grille octogonale a été revue : elle reçoit cette année des insertions verticales. Je dois toutefois avouer que je suis assez déçu du rendu car elle donne une impression bas de gamme avec son fini plastique et semble peu robuste. Elle laisse aussi entrevoir un peu trop le radiateur, même chose du côté des prises d’air placées de chaque côté, sous le pare-chocs. Ce qui améliore l’aspect moderne, ce sont les nouveaux phares comprenant le système HD Matrix et la disponibilité des feux de jour signature dont les DEL peuvent former 4 signatures visuelles différentes. Les phares de jour ont aussi été déplacés au-dessus des blocs optiques principaux afin de s’harmoniser avec les récentes nouveautés de la marque.
Pas de changement sur les flancs. On remarque tout de même l’appellation du modèle maintenant gravé au laser dans la partie inférieure du pilier B, soit le montant entre les portes avant et arrière. Le design du véhicule demeure campé par un choix de roues dont de 20 à 22 pouces ; leur style est un peu plus classique par rapport aux choix offerts sur les Q8/SQ8. Le Q7 conserve sa forme assez carrée, surtout à l’arrière, ce qui est moins sexy, mais c’est ce qui permet d’offrir un bon espace pour les passagers de 3e classe.
L’arrière profite aussi de quelques changements. La bonne nouvelle, c’est que le Q7 retrouve des sorties d’échappement fonctionnelles intégrées au bas du pare-chocs ; on s’est débarrassé du subterfuge qui les imitait et qui ternissait l’image du véhicule.
Bien entendu, l’Audi SQ7 profite de quelques caractéristiques uniques qui reflètent son caractère plus enjoué. À l’arrière, il propose notamment un échappement quadruple et comprend les feux OLED qui, eux aussi, peuvent afficher différentes signatures visuelles, selon l’envie du conducteur. J’aime aussi le choix de couleurs assez éclaté des Q7/SQ7, surtout le rouge piment qui fait bien ressortir les lignes du véhicule.
L’avantage des deux écrans tactiles
À l’intérieur, rien n’a vraiment changé par rapport au modèle sortant si ce n’est de nouveaux choix de garnitures. Rien à dire sur l’impression de luxe et de qualité qui se dégage de l’habitacle. C’est la grande force d’Audi qui a compris que l’expérience de conduite passe beaucoup plus par l’intérieur.
J’apprécie particulièrement le cockpit virtuel d’Audi avec son instrumentation numérique. Tout est clair et bien présenté. Les deux écrans tactiles de la console centrale se répartissent très bien le contrôle des fonctions sans nécessiter de naviguer dans des menus et les sous-menus complexes et frustrants. C’est aussi pratique que d’utiliser un ordinateur à la maison avec deux écrans. On peut afficher d’un même coup beaucoup plus de données, un avantage du Q7 par rapport à ses concurrents.
Malgré tout, l’un des conducteurs chargés de nous conduire vers l’aéroport aura eu beaucoup de difficulté à simplement syntoniser une station XM précise, il demeurait prisonnier des récentes stations visitées. Toujours pas impressionné non plus par la qualité de la chaîne audio, pas même le système Bang et Olufsen offert en option.
Sept personnes peuvent prendre place à bord et profitent d’un bon niveau de luxe, y compris des sièges en cuir. Une commande à l’arrière permet de rabattre la 3e banquette électrique, ça évite de devoir la manipuler manuellement, et c’est beaucoup plus pratique quand on a les mains pleines. Elle se rabat en deux sections distinctes sous le ratio 50/50. Parlant de ratio, la seconde banquette est séparée en 3 sections, 35/30/35, ce qui offre plusieurs options de configuration occupants/espace de chargement. Si vous avez de jeunes enfants, l’un ou l’autre des sièges peut accueillir un siège de transition.
Le même trio de moteurs
Sous le capot, l’Audi Q7 propose toujours le même choix de mécaniques. J’aurais aimé un peu de nouveauté à ce chapitre, mais ce n’est pas le cas. La version 45 TFSI hérite d’un 4-cylindres de 2 litres turbocompressé qui développe une puissance de 261 chevaux et produit un couple de 273 livres-pieds. Beaucoup d’acheteurs n’aimeront pas l’idée d’un VUS haut de gamme de ce gabarit équipé d’un 4-cylindres.
Il faudra donc débourser un peu plus de 5 000 $ pour vous offrir une version 55 TFSI, ce qui est tout de même peu pour profiter de ses avantages. Son moteur six cylindres de 3 litres turbocompressé livre une puissance de 335 chevaux et un couple de 369 livres-pieds. Si l’Audi Q8 propose une version RS démentielle, le sommet de la gamme dans le cas du Q7 est occupé par le SQ7. Il n’est tout de même pas piqué des vers avec son moteur V8 turbocompressé de 4 litres qui développe une puissance de 500 chevaux, rien de moins, et il produit un couple de 568 livres-pieds. Toutes les versions se partagent une boîte de vitesses automatique à 8 rapports qui s’est révélée drôlement efficace, jamais hésitante.
Beaucoup de technologies pour dynamiser son comportement
Les routes sinueuses choisies pour notre évaluation étaient parfaites pour bien évaluer le dynamisme de cet imposant VUS. Bien entendu, son comportement général n’est pas aussi agile que les VUS plus compacts de la marque. L’effet de masse est présent, même dans la vision qui est plus difficile aux trois quarts avant en raison de la largeur de la base du pilier A. Les manœuvres de stationnement en zone urbaine sont aussi plus périlleuses, on doit se rabattre sur l’assistance de la caméra arrière.
Cependant, le plaisir de conduire est maintenu par une bonne sensation de contrôle apporté par une direction précise qui nous connecte bien au véhicule. Le modèle peut aussi être équipé d’une technologie antiroulis active qui, par l’entremise d’un ordinateur, contrôle les suspensions et les ajuste constamment afin de réduire le tangage du VUS. J’ai pu constater son efficacité et, avec l’apport des roues directionnelles arrière, j’arrivais à prendre les virages à une vitesse assez impressionnante pour ce type de véhicule. Mais toutes ces options, rarement de série, sont intéressantes mais elles ont un prix, et il est élevé Il faudra débourser 3 100$ pour l’Ensemble dynamique qui comprend notamment la suspension pneumatique et les quatre roues directionnelles.
Le moteur à 4 cylindres conviendra sans doute au besoin quotidien de plusieurs acheteurs, mais le six cylindres est clairement mieux adapté au véhicule, surtout si vous songez transporter beaucoup de passagers. Pour le prix, difficile de ne pas le recommander. Sa sonorité est aussi plus agréable, mais l’ultime engin pour le son, c’est le SQ7 avec son V8. Au démarrage, on l’entend ronronner et on comprend qu’il ne s’agit pas d’un Q7 classique.
Parlant de sonorité, difficile de passer à côté de l’insonorisation. C’est remarquable, on est complètement isolé des bruits extérieurs, et même un peu trop de la sonorité du V8. Lors de mon essai, j’ai mis le volume de la radio assez haut et, à un moment, je suis sorti prendre des photos. Dès que j’ai fermé la porte, terminé, je n’entendais même plus la musique de l’extérieur. Audi a fait tout un boulot à ce chapitre.
L’autre force de l’Audi Q7, c’est sa capacité de remorquage de 3 492 kilos (7 700 livres), c’est très similaire à ses deux concurrents germaniques et c’est assez pour remorquer la majeure partie des jouets. Attention, la version de base à 4 cylindres se contente d’une capacité de 2 000 kilos (4 400 livres).
Difficile d’aller chercher les acheteurs de gros VUS de luxe
Je dois cependant avouer que le Q7, comme la grande majorité de ses concurrents, a échoué à un point depuis des années, c’est d’attirer les acheteurs de Cadillac Escalade, de GMC Yukon et autres grands VUS de luxe américains.
Puisqu’il s’agit surtout d’une refonte esthétique, et que l’équipe de RPM recommandait le modèle 2024, on peut maintenir notre recommandation de l’Audi Q7 2025.
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