Depuis l’apparition du tout premier modèle, en 1991, le Ford Explorer a longtemps figuré parmi les VUS intermédiaires les plus vendus en Amérique du Nord. Les consommateurs l’apprécient surtout pour sa robustesse, la souplesse de ses déclinaisons, ses motorisations efficaces et sa capacité de remorquage.
C’est surtout le modèle de 5e génération, vendu chez nous de 2011 à 2019, qui a réellement permis à l’Explorer d’évoluer de manière significative. Non seulement s’agit-il de la génération qui a apporté le plus grand nombre de nouveautés au modèle, mais c’est aussi celle qui a perduré le plus longtemps, s’étalant sur une période de 9 ans. Voici tout ce que vous devez savoir sur ce véhicule d’occasion avant de l’acheter.
Construit aux usines de Ford situées à Chicago, au Venezuela et en Russie, l’Explorer de cette génération a marqué le début d’une architecture monocoque pour ce VUS. Il délaissait donc sa configuration de carrosserie montée sur cadre grâce à une nouvelle architecture que Ford nommait D4, qui supportait également les Ford Flex et Lincoln MKT à l’époque. Dans les faits, les origines de cette plateforme remontent à la toute première Volvo S80 de 1999.
Cette nouvelle manière de construire l’Explorer a permis à Ford de l’agrandir là où ça comptait, au chapitre de la longueur totale où le véhicule gagnait 98 millimètres, notamment. Il était également plus large que son prédécesseur de 132 millimètres. Inévitablement, il offrait encore plus d’espace de chargement dans le coffre derrière la troisième rangée, passant de 396 à 595 litres. Étrangement, l’espace de chargement total (avec le dossier des sièges replié) avait un peu baissé, passant de 2 379 à 2 294 litres.
Sur le plan technique, cet Explorer délaissait son moteur V8 et était offert pour la première fois de son histoire avec l’option d’un moteur à 4 cylindres. Ça a eu un impact sur la capacité de remorquage maximale, qui passait de 3 227 kilos (7 115 livres) à 2 268 kilos (5 000 livres).
En 2016, l’Explorer a été soumis à une bonne mise à jour qui affectait légèrement le design de sa partie avant. La cylindrée du moteur à 4 cylindres turbocompressé (EcoBoost) passait de 2,0 à 2,3 litres ; le moteur profitait même d’une augmentation en puissance et en couple. Quelques révisions ont également été apportées dans l’habitacle, à l’équipement et à la technologie à bord, notamment.
Deux autres petites mises à jour ont ensuite été apportées au véhicule en 2018 et en 2019. Elles touchaient légèrement le design, les accessoires et l’offre des déclinaisons. Une édition de l’Explorer conçue pour les services de police et nommée Ford Police Interceptor Utility (FPIU) a également été construite entre 2013 et 2019.
Gamme des déclinaisons
Voici comment la gamme des déclinaisons du Ford Explorer a évolué au fil des années :
Année modèle |
Déclinaisons |
De 2011 à 2012 |
Explorer, XLT, Limited |
De 2013 à 2015 |
Explorer, XLT, Limited, Sport, FPIU |
De 2016 à 2019 |
Explorer, XLT, Limited, Sport, Platinum, FPIU |
En raison de sa liste d’équipements bien remplie, d’une souplesse au chapitre des moteurs offerts et du fait que Ford permettait aux consommateurs de choisir entre la traction et les 4 roues motrices, la version XLT a été la plus populaire.
Moteurs et boîtes de vitesses
Tout au long de son cycle de vie, l’Explorer a été offert en traction ou en 4 roues motrices. Voici le détail de ses motorisations :
Motorisation |
Puissance |
Couple |
Boîtes de vitesses |
Année modèle |
V6 de 3,5 L |
290 ch |
255 lb-pi |
Automat. à 6 rapports |
De 2011 à 2019 |
4 cyl. turbo de 2,0 L (EcoBoost) |
240 ch |
270 lb-pi |
Automat. à 6 rapports |
De 2012 à 2015 |
V6 biturbo de 3,5 L (EcoBoost) |
365 ch |
350 lb-pi |
Automat. à 6 rapports |
De 2013 à 2019 |
V6 de 3,7 L |
304 ch |
279 lb-pi |
Automat. à 6 rapports |
De 2013 à 2019 |
4 cyl. turbo de 2,3 L (EcoBoost) |
280 ch |
310 lb-pi |
Automat. à 6 rapports |
De 2016 à 2019 |
Capacités de remorquage
Voici les différentes capacités de remorquage de l’Explorer en fonction de ses configurations motrices :
Motorisation |
Capacité de remorquage |
V6 de 3,5 L 4WD |
2 268 kg (5 000 lb) |
4 cyl. turbo de 2,0 L (EcoBoost) FWD |
907 kg (2 000 lb) |
V6 biturbo de 3,5 L (EcoBoost) 4WD |
2 268 kg (5 000 lb) |
V6 de 3,7 L (FPIU) 4WD |
907 kg (2 000 lb) |
4 cyl. turbo de 2,3 L (EcoBoost) 4WD |
1 588 kg (3 500 lb) |
Consommation de carburant
Voici les cotes de consommation de carburant pour les motorisations de l’Explorer selon Ressources naturelles Canada :
Motorisation |
Ville |
Route |
Moyenne combinée |
V6 de 3,5 L FWD |
13,4 L/100 km |
9,5 L/100 km |
11,6 L/100 km |
V6 de 3,5 L 4WD |
14,0 L/100 km |
10,4 L/100 km |
12,4 L/100 km |
4 cyl. turbo de 2,0 L (EcoBoost) FWD |
11,8 L/100 km |
8,3 L/100 km |
10,2 L /100 km |
V6 biturbo de 3,5 L (EcoBoost) (FPIU) 4WD |
15,2 L/ 100 km |
10,9 L/100 km |
13,2 L/100 km |
4 cyl. turbo de 2,3 L (EcoBoost) 4WD |
13,1 L/100 km |
9,2 L/100 km |
11,4 L/100 km |
Rappels et problèmes connus
Selon la banque de rappels de Transports Canada, au total, 25 rappels ont été publiés pour cette génération de l’Explorer. Voici le détail des rappels les plus importants.
Rappel 2021-438 (56 917 véhicules touchés) - Le joint à rotule extérieur du bras de la suspension arrière pourrait se bloquer. Si cela se produisait, le bras de la suspension pourrait se rompre pendant la conduite, ce qui pourrait entraîner une perte soudaine de la stabilité du véhicule.
Rappel 2017-280 (28 019 véhicules touchés) - Les bras latéraux de suspension arrière pour le réglage du pincement peuvent se rompre, ce qui pourrait rendre le véhicule soudainement instable.
Rappel 2013-186 (23 612 véhicules touchés) - Le module d'acheminement du carburant pourrait se fissurer, ce qui pourrait permettre au carburant de fuir.
Rappel 2014-194 (11 923 véhicules touchés) - Une défaillance du côté de la direction assistée électrique pourrait causer une perte immédiate et subite de la direction assistée.
En réalité, plusieurs petits rappels touchent une variété d’éléments suspenseurs arrière. En 2019, Ford a publié un rappel à l’échelle mondiale à cet effet. Assurez-vous donc que tous les rappels en lien avec la suspension ont été correctement effectués avant d’acheter un exemplaire d’occasion.
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Dans son ensemble, le dossier de fiabilité de l’Explorer est bien sans être excellent. Dans la plupart des cas, les problèmes se sont manifestés en début de parcours. Il s’agissait surtout de troubles électroniques et de problèmes de peinture. En 2013, au moment de l’arrivée du moteur EcoBoost de 3,5 litres, plusieurs problèmes en lien avec des pertes d’huile et de puissance se sont manifestés, ainsi que des défaillances sérieuses au chapitre du système de refroidissement.
On remarque une tendance semblable en 2016 avec l’arrivée du moteur EcoBoost de 2,3 litres, mais aussi des défaillances au niveau du système multimédia qui gelait, des défauts importants en lien avec la qualité de la peinture, ainsi que des composants de suspension problématiques, directement reliées aux rappels énumérés ci-haut.
Toutefois, à compter de 2017, la fiabilité de l’Explorer s’est nettement améliorée et elle est demeurée ainsi jusqu’en 2019.
Recommandation de RPM
RPM peut recommander l’achat d’un Ford Explorer de cette génération, mais seulement si l’on suit quelques précautions. Nous suggérons de carrément éviter les deux premières années de commercialisation, soit 2011 et 2012.
Bien que le moteur EcoBoost de 2,0 litres se soit montré somme toute solide – avec très peu de problèmes répertoriés – ce sont les moteurs V6 de 3,5 et de 3,7 litres qui ont démontré la meilleure note de fiabilité, et ce, tout au long du cycle de vie du modèle. Note importante au sujet des exemplaires mus par le quatre cylindres EcoBoost de 2,0 litres : ces modèles étaient des véhicules à traction, ce qui pourrait s’avérer déplaisant durant la conduite hivernale.
Si vous optez pour un Explorer d’années modèles 2017 à 2019, sachez que, d’une manière générale, le véhicule démontre un dossier de fiabilité plus qu’acceptable. En fait, plus l’exemplaire est récent et moins son odomètre affiche de kilométrage, moins il sera problématique. Évitez cependant d’acheter un ancien patrouilleur de police, car ces véhicules ont eu la vie dure et ne sont généralement pas en très bon état mécanique.
Évidemment, avant d’acheter un véhicule d’occasion, il est fortement suggéré de bien prendre connaissance de son historique en consultant le service de Carfax Canada et de le soumettre à une bonne inspection mécanique.
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