Honda nous a récemment conviés à la présentation complète de ce qui sera la base de ses futurs véhicules électriques. 0 Series, c’est une suite de modèles électriques Honda et Acura ; c’est aussi l’ensemble de sa nouvelle technologie électrique qui comprend moteurs, batteries et plateforme.
Trois usines dans le monde, dont une au Canada
Je vous ai expliqué dans un premier texte en quoi consiste toute la technologie, et quels véhicules en seront équipés initialement, mais une bonne portion de la présentation touchait précisément les batteries. Comme mentionné, Honda a bien l’intention de tirer son épingle du jeu avec une batterie très mince, légère et, surtout, moins coûteuse à produire.
Plutôt que de s’associer à un fournisseur de batteries, Honda développe sa propre expertise afin de produire les batteries de ses futurs véhicules. C’est ici que Honda croit pouvoir trouver son principal avantage concurrentiel.
- À LIRE : Honda 0 Series, à la base de la nouvelle Honda Saloon et de deux nouveaux VUS électriques Acura
- À LIRE : Voici pourquoi les voitures sportives ont disparu chez Honda
Honda ouvrira 3 usines de batteries dans le monde, dont une, en Ontario, au Canada. L’annonce en a d’ailleurs été faite un peu plus tôt cette année, et nous avons appris que Honda est actuellement à la recherche d’un partenaire minier afin de s’approvisionner en métaux. L’usine, qui sera située à Alliston, produira à terme 36 gigawatts de batteries par année et fera partie d’un complexe d’assemblage de véhicules électriques.
La technologie de Megacasting
Le nerf de la guerre en matière de véhicule électrique, c’est le prix, et il est intimement lié au coût de la batterie. Honda veut assurer la compétitivité de ses modèles en abaissant le coût de ses batteries, de 35 % selon le constructeur.
À la base de cette réduction, il y a d’abord le procédé de fabrication. Honda utilisera la technologie de Megacasting (mégamoulage) dans la production des boîtiers de batteries. Un four relié à une immense presse, à un bassin de refroidissement et à une zone de découpage permet de produire d’imposants composants en une seule opération. Le tout permet d’éviter de devoir produire des petites sections pour ensuite les assembler ou les souder. Cette technologie a surtout été démocratisée par Tesla.
Dans le cas de Honda, ce sont les boîtiers de batteries qui, grâce à un moule et à une presse de 6 000 tonnes de puissance, seront produits en deux sections avec le Megacasting. Honda veut simplifier leur production, réduit les coûts et assure une rigidité supérieure. Cette technologie permettra aussi de produire rapidement différents boîtiers en fonction de la taille de la batterie, une pour les véhicules plus compacts, une autre pour les véhicules imposants.
Honda compte aussi étendre l’utilisation du Megacasting aux pièces de carrosserie de ses véhicules.
Plus minces et légères
L’autre élément sur lequel Honda veut miser, c’est la taille et la légèreté de ses batteries. Afin de réduire leur taille, Honda a développé un nouveau système de refroidissement qui, plutôt que d’utiliser un bassin de liquide placé sous la batterie, emploie un système de tunnels à même la batterie. Les canaux de refroidissement du boîtier de la batterie sont larges, mais courts, cette innovation réduit fortement l’épaisseur de la batterie et permet de l’intégrer plus bas dans le plancher du véhicule.
Honda s’efforce aussi de limiter la dégradation de la capacité de la batterie ou son autonomie à moins de 10 % après 10 ans d’utilisation. Le constructeur compte utiliser une technologie de diagnostic et de prévision de la dégradation qui analysera les données de conduite de 5 millions de véhicules Honda.
POURRAIT VOUS INTÉRESSER