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Sommes-nous trop riches pour avoir Datsun et Daihatsu au Canada?

Un lecteur s’interroge sur les raisons qui expliquent l’absence de marques à bas prix comme Datsun et Daihatsu au Canada.
Luc-Olivier Chamberland
Sommes-nous trop riches pour avoir Datsun et Daihatsu au Canada?

« Pourquoi n’avons-nous pas des marques comme Datsun ou Daihatsu? Est-ce parce que nous sommes trop riches ou que ça coûterait trop cher de les importer? Si le prix est trop élevé, pourquoi ne pas en fabriquer ici, en Amérique du Nord? »
- M. Nirvana

Bonjour, il y a plusieurs raisons qui expliquent l’absence de ces marques chez nous en Amérique du Nord. Tout d’abord, il faut savoir que ce sont des divisions low cost. Datsun appartient à Nissan alors que Daihatsu vit dans le giron de Toyota depuis 2016. Le but de ces entreprises est d’offrir des produits à très bas prix spécifiquement pour les marchés émergents, donc avec des moyens financiers plus limités qu’au Canada. Dans une certaine mesure, comme vous le dites, nous sommes trop riches pour ces divisions.

Étant des low cost, il y a une série de concessions qui sont faites dans la conception des véhicules. La première est habituellement la sécurité. Aucune des voitures Datsun ou Daihatsu ne passeraient les rigoureux et sévères tests d’impact nord-américains. Les mettre au niveau des normes canadiennes coûterait littéralement des fortunes aux constructeurs. Conséquemment, les prix augmenteraient en flèche. Il n’est pas seulement question de coussins gonflables, mais bien de rigidité structurelle, l’essence même de la conception des produits qui devraient être entièrement revisitée.

Un autre point à considérer, les Nord-Américains préfèrent généralement les véhicules plus gros que ceux qui sont offerts dans les gammes Datsun et Daihatsu. Il y a bien des VUS et des monospaces qui répondraient à nos besoins d’espace, mais on revient vite au problème des normes. Sans compter que les mécaniques sont très souvent en dessous des standards nord-américains. Il y a deux volets, la puissance et les normes d’émission polluantes qui sont passablement plus « élastiques » dans les pays émergents qu’au Canada.

À cela, vous devez ajouter le défi relié au réseau de distribution. Nissan et Toyota sont bien implantés, mais même en greffant Datsun et Daihatsu aux concessions, il en coûterait des millions pour chacun des propriétaires. À ce chapitre, vous pouvez demander à ceux qui ont opté pour la division Scion s’ils ont envie de revivre cette expérience... Trop de risques financiers pour la possibilité de revenu, d’autant plus que la marge de bénéfice par voiture vendue serait très basse.

Dans l’ensemble, je comprends tout à fait votre observation et votre désir d’avoir plus de choix dans les véhicules à bas prix. Par contre, d’un point de vue commercial et de rentabilité, les constructeurs automobiles n’ont vraiment aucun intérêt à nous offrir ces gammes abordables.

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