« L’ancienne Chevrolet Volt avec un moteur électrique qui était supporté par un moteur thermique qui agissait à titre de génératrice, qui mettait les conducteurs en confiance pour faire de longues routes. Est-ce qu’on reverra un véhicule du genre sur les routes? »
- Michel
RÉPONSE
Bonjour Michel,
D’abord, j’ai toujours adoré la Chevrolet Volt. Cette voiture qui permettait une autonomie électrique de 85 kilomètres et dont le moteur 4-cylindres à essence démarrait une fois la batterie épuisée pour agir à titre de génératrice, était bien adaptée au marché québécois. En 2019, quand GM a annoncé sa suppression après quatre ans sur le marché en tant que seconde génération, j’ai eu de l’incompréhension.
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Premièrement, c’était une voiture tout à fait compétente et pertinente sur le marché et qui faisait (et qui ferait encore) la barbe à un tas de véhicules hybrides rechargeables. Deuxièmement, je n’ai jamais compris pourquoi GM n’a pas récupéré cette motorisation pour la placer sous le capot d’un Chevrolet Equinox en y ajoutant un rouage intégral. Ç’aurait fait un tabac sur notre marché, mais on sait maintenant que l'Equinox aura droit à sa version EV.
Autres options
D’autres véhicules ont été proposés sur le marché avec une mécanique similaire. Pensons à la BMW i3 REX, laquelle pouvait parcourir (avec sa dernière mise-à-jour) quelques 256 km en mode électrique après quoi un moteur 2 cylindres de moto démarrait dans le but de procurer un autre 150 km d’autonomie. La Fisker Karma et sa descendante, la Karma Revero, ont aussi utilisé une stratégie similaire sous le capot.
Le prochain véhicule qui devait proposer une mécanique du genre, C'était le Mazda MX-30. Ce véhicule électrique qui propose actuellement 161 kilomètres d’autonomie recevrait une déclinaison à moteur thermique pour prolonger l’autonomie. On a toutefois appris que le MX-30 ne serait plus vendu aux États-Unis, il continuera de l'être au Canada pour le moment, mais l'arrivée d'une version avec prolongateur d'autonomie demeure incertaine ici au Canada.
Un compromis
Il y a aussi Nissan qui propose sur d’autres marchés la mécanique E-Power qui fonctionne de manière similaire mais qui a une différence fondamentale : la taille de la batterie. Elle est nettement plus petite et se rapproche de celle d’une hybride conventionnelle. Le moteur thermique est donc là en continu pour recharger la batterie (impossible de la recharger en la branchant) dans le but de procurer de l’énergie au moteur électrique qui propulse la voiture. Il demeure possible que Nissan propose cette mécanique sur notre marché éventuellement.
Il faut retenir qu’au moment d’écrire ces lignes, aucun constructeur ne prévoit ramener un véhicule avec la même formule que la Chevrolet Volt, c’est à dire avec une autonomie totale de plus de 500 km. Dans la plupart des cas, l’intégration du moteur thermique comme prolongateur d’autonomie ne sert qu’à se rendre à une borne de recharge.
Par chance, les voitures électriques ont plus d’autonomie que jadis et les bornes de recharge sont plus nombreuses, ce qui limite, pour certaines personnes du moins, la nécessité d’avoir un prolongateur d’autonomie thermique.
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