« Avec les nouveaux constructeurs qui proposent des modèles d’affaires en ligne et des boutiques corporatives, quel est l’avenir de la concession d’automobiles franchisée ? Existeront-elles encore longtemps ? »
- Andrew
Bonjour Andrew,
En effet, l’industrie de l’automobile change à vue d’œil, et non seulement en raison de l’arrivée de l’électrification des transports, mais aussi en raison de la manière dont les consommateurs achètent leur véhicule. Grâce aux nouvelles technologies, l’achat en ligne devient de plus en plus facile, et populaire ! Dans un monde du genre, la question se pose : y a-t-il une place pour la concession d’automobiles classique ? Voici quelques explications.
Ça change, mais pas si vite !
Il est évident que les modèles d’affaires en ligne avec boutique comme ce que proposent Tesla et Polestar ont chamboulé la façon dont les consommateurs magasinent leur véhicule neuf, mais certains constructeurs, comme Genesis, se sont rendu compte de la pertinence de la concession classique en les réintégrant (partiellement) dans leur réseau de distribution.
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En fait, nous nous trouvons actuellement dans une période de transition entre l’ancienne manière de fonctionner et ce qui pourrait devenir l’avenir de la vente d’automobiles. Notons également que la plupart des nouveaux constructeurs émergents, comme Rivian, Lucid et VinFast, prêchent sur un modèle d’affaires similaire à celui de Tesla et de Polestar, c'est-à-dire que le véhicule est acheté directement depuis le site internet du constructeur, puis livré à domicile, au boulot, ou dans une boutique spécialisée.
La différence entre une boutique et une concession est surtout visible dans la manière où le client est servi et comment il procède à la transaction. Ces boutiques ne comprennent habituellement ni vendeur, ni directeur financier. On reçoit l’information nécessaire par l’entremise d’un expert en produits, qui, si l’on désire acheter, nous dirige ensuite sur le site du constructeur pour passer à l’acte. Le prix et les taux d’intérêt sont habituellement pareils d’une boutique à l’autre.
Aucune négociation n’est donc possible et on ne tente pas de vous vendre des services additionnels, comme des garanties prolongées, des assurances ou des traitements antirouille comme le font les concessions.
Or, certains consommateurs préfèrent ce genre de magasinage, car ils ont eu une mauvaise expérience dans une concession d’automobiles par le passé et apprécieront la tranquillité d’esprit que leur apporte la boutique ou le site internet du constructeur. En contrepartie, certains individus continuent d’aimer le modèle classique de concessions, car ils auront l’impression de recevoir un bien meilleur service adapté à leur besoin.
Si les concessionnaires classiques désirent résister au monde en ligne, ils devront plus que jamais miser sur un service de qualité et personnalisé. La transparence et, surtout, l’évitement de frais cachés et d’actes louches qui mettent en doute la confiance du consommateur, constitueront les éléments clés de leur survie.
Il est toutefois évident que l’industrie de l’automobile aimerait éventuellement ne fonctionner qu’avec un modèle centralisé avec boutique pour des raisons de contrôle sur son réseau de distribution, mais aussi de garder une mainmise sur les données qu’ils colligeront depuis les véhicules connectés. Le fait que des données peuvent être éparpillées dans un réseau de concessions franchisées peut augmenter le risque de fraude ou de vol de données, d’où l’envie des constructeurs de se tourner vers un modèle d’affaires comme Tesla.
Or, la réponse à votre question est la suivante : la concession d’automobiles a encore sa place, et ce, pendant plusieurs années, mais il est évident que tout comme le moteur thermique, ses jours sont comptés.
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