« Salut les gars. Pourquoi les Européens ont-ils droit à des " ti-chars sport " comme les Toyota Yaris GR ou Ford Puma ST et pas nous. Les constructeurs pensent-ils que nous n’aimons pas conduire ? »
- Luca Lauzon
Bonjour. C’est toujours la même histoire, c’est une question d’argent. Toyota et Ford aimeraient pouvoir vendre ces deux petites bêtes de performance partout dans le monde. D’ailleurs, à ce compte, même le patron de Ford, Jim Farley, a dit qu’il souhaiterait voir la Puma ST en Amérique du Nord. Même son de cloche chez Toyota Canada ; un représentant m’a déjà avoué rêver de la GR Yaris pour le Canada. Mais dans les deux cas, la lucidité revient vite au galop.
Dans les faits, ces deux voitures, bien que petites, ne sont pas particulièrement abordables, même sur leur marché d’origine. À titre d’exemple, la Toyota GR Yaris se vend en France pour la modique somme de 35 600 euros. Toyota Canada et Toyota USA avaient choisi de faire affaire avec Mazda pour la Yaris (la Yaris est en réalité une Mazda2 badgée Toyota) car les coûts d’importation et de conversion de la version européenne étaient trop élevés. On peut donc imaginer que le prix d’une GR au Canada friserait les 50 000 $.
- À LIRE AUSSI : La Toyota GR Yaris de production débarque dans d'autres marchés
- À LIRE AUSSI : Le boss de Ford aimerait importer le Puma ST en Amérique
Il faut toutefois souligner que la GR est tout un bolide avec sa mécanique tout à fait particulière, un 3-cylindres de 257 chevaux. Il s’agit d’ailleurs du 3-cylindres le plus puissant du monde ; il permet à la GR de boucler le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 5,5 secondes.
Pour ce qui est de la Ford Puma ST, en France, elle affiche un prix de 33 850 euros. Elle est un peu moins chère que la GR, mais elle est aussi moins exclusive. Même si l’on ne fait une conversion monétaire directe dans le cas de l’importation d’un véhicule, le prix de la Puma oscillerait facilement entre 45 000 et 50 000 $. Inutile d’insister sur le fait que nous préférerions avoir la Puma à l’EcoSport au Canada.
Deux autres facteurs sont aussi très important dans l’explication du refus de certains constructeurs d’importer des modèles, de performance ou pas. Le premier vise les normes de sécurité. Chaque continent à ses propres normes, et les produits ne sont pas nécessairement développés pour respecter toutes ces normes. Encore une fois question de coûts de production, et il est reconnu que les normes nord-américaines sont les plus sévères. Il en coûterait donc trop cher aux constructeurs de faire les modifications nécessaires à leur homologation.
Dernier point et certainement le plus important, la demande. C’est bien beau avoir de l’intérêt pour des petits bolides de performance, mais peu de gens les achètent. Il y a certainement quelques enthousiastes qui aimeraient une GR Yaris ou une Puma ST dans leur entrée, mais pas suffisamment pour que les constructeurs justifient l’investissement nécessaire à leur importation. Au compte, c’est encore et toujours une question d’argent, mais surtout de rentabilité.
POURRAIT VOUS INTÉRESSER
VIDÉO : Les meilleures compactes sportives 2020 selon RPM