« Je désire remplacer mon vieux Chevrolet Express qui arrive au bout de sa vie. Je l’ai conservé le plus longtemps possible, fait plusieurs réparations, mais là, il est vraiment fini. Je cherche depuis quelques semaines un véhicule à caisse longue, à toit surélevé et, si possible, avec la transmission intégrale. J’en trouve très peu, et ils me semblent chers. Quelles sont les meilleures options? » — Maxime Archambault
Réponse
Bonjour. Il est vrai que les options ne sont pas légion dans le segment ; en réalité, il ne reste plus que les trois Étasuniens et l’option de Mercedes-Benz avec le Sprinter. Même si les fourgons commerciaux n’ont pas besoin d’autant de technologies et d’accessoires, ils n’échappent pas à la problématique généralisée des microprocesseurs. Par conséquent, la disponibilité dans les véhicules s’est effondrée. Dans l’industrie, on assiste à un léger retour à la normale à la suite de la hausse fulgurante des taux d’intérêt ; cependant, du côté des véhicules commerciaux, on tarde toujours à revenir aux normes prépandémie. Après le manque de disponibilité générale, de nombreux entrepreneurs ont fait comme vous et ont tiré le maximum de leur véhicule, ce qui nuit au marché de l’occasion, car, il n’y a presque plus de « roulement » d’inventaire.

Autre facteur à ne pas négliger, la nouvelle tendance du camping du type « overlanding » où les amateurs ou des préparateurs convertissent des fourgons commerciaux en véhicule récréatif. Devant la très grande popularité de ce mouvement, la pression s’est fait sentir dans le monde commercial. Par conséquent, moins il y a d’offres, plus la demande est forte, et plus les prix montent. Dernier point qui a nui à l’ensemble de l’industrie, le marché de l’occasion étasunien est venu chercher de nombreux véhicules et a profité d’un taux de change avantageux. Voilà les principales raisons qui expliquent la rareté dans l’occasion des véhicules commerciaux. Comme une foule d’autres produits, les prix de l’occasion sont presque au même niveau que ceux du neuf. À titre d’exemple, un Ford Transit T250 toit élevé à empattement de 148 pouces se détaille dans le neuf aux environs de 64 000 $. Dans l’occasion, avec une configuration similaire pour un modèle 2019 qui affiche environ 90 000 kilomètres au compteur, on parle d’une échelle de prix entre 50 000 et 57 000 $. La dépréciation est donc limitée.
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Quels modèles privilégier?
Le monde des véhicules commerciaux est très particulier et vraiment vaste en fonction des besoins de tout un chacun. D’une manière générale, RPM peine à démontrer beaucoup d’enthousiasme quand vient le temps de recommander un produit qui ne respecte pas nos critères de fiabilité. Comme on n’a pas d’option enviable, on recommande, avec réserve, deux modèles dans le segment, les Mercedes-Benz Sprinter et Ford Transit ; de toute façon, ce sont les deux seuls qui proposent l’option d’un rouage intégral. De facto, si l’on considère vos besoins, les produits GM sont exclus puisqu’ils ne sont pas offerts et avec un toit haut. Pour ce qui est du Nissan NV2500, le V8 est un problème, et la corrosion s’est violemment attaquée à sa carrosserie. En ce qui a trait au Ram ProMaster, même si les prix sont majoritairement plus bas que la concurrence, il n’est livrable qu’avec un rouage à traction, et sa fiabilité a toujours été problématique.
Cela ne vous laisse que deux choix, le Ford Transit et le Mercedes-Benz Sprinter qui répondent à vos besoins. Même si, techniquement, le Sprinter est plus avancé que le Ford, nous avons plus de réserve à le recommander. Sa fiabilité est capricieuse, sa mécanique, plus complexe que le Ford, et ses frais d’entretien, largement au-dessus de la moyenne du segment. À cela, ajoutez le problème endémique de corrosion qui atteint toutes les générations du Sprinter. Donc, le Ford remporte la mise d’autant plus qu’il est aussi passablement moins cher. Bien qu’il n’y ait pas une corne d’abondance dans l’occasion, il y a plus de possibilités que du côté du Sprinter.

Le Transit a proposé plusieurs motorisations. Nous vous suggérons d’éviter le moteur Diesel de 3,2 litres, et ce, peu importe l’année. Dans le cas présent, un modèle récent, de 2020 ou plus récent est à considérer si vous cherchez une consommation de carburant plus décente grâce à l’apport de la boîte de vitesses automatique à 10 rapports en remplacement de l’automatique à 6 rapports. À partir de 2020, on compte sur la présence de deux V6 de 3,5 litres, l’un atmosphérique, l’autre du type EcoBoost avec turbocompression. En matière de puissance on parle de 275 chevaux et 262 livres-pieds et de 310 chevaux et 400 livres-pieds de couple avec le turbo. Il est impératif de bien connaître vos besoins en matière de charge et de remorquage, si nécessaire, pour choisir une configuration adaptée. D’une manière générale, ces motorisations, sans être parfaites, offrent une fiabilité décente. Comme il se doit, une rigoureuse inspection est nécessaire avant l’achat. Il est notamment important de faire valider l’état de la carrosserie, du châssis et du système de drains à la base du pare-brise dont la conception est défaillante.
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