« Je veux m’acheter une Mercedes-Benz B200 2009 de 170 000 km pour environ 4 000 $. Est-ce que c’est une bonne affaire? Elle est très propre. »
- Lyne
Bonjour Lyne,
Acheter un véhicule allemand d’occasion aussi quelconque et peu répandu que la Mercedes-Benz B200 2009 est à peu près équivalent à prendre dans un bain avec un grille-pain branché dans les mains : ce n’est pas une bonne idée.
Pour vous situer, la Classe B était la première incursion de Mercedes-Benz dans le marché des voitures d’entrée de gamme abordables en Amérique du Nord. Assez bien accueillie dès ses premiers tours de roue ici au milieu des années 2000, elle a été appréciée pour sa polyvalence, son style mais aussi parce qu’elle permettait aux consommateurs de mettre la main sur un véhicule Mercedes-Benz à un prix plus abordable qu’attendu. Évidemment, le prix, même s’il était plus avantageux que les autres véhicules Mercedes-Benz offerts sur le marché, demeurait élevé compte tenu de l’équipement assez limité.
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Ces acheteurs se sont rapidement rendu compte que Mercedes-Benz n’en était pas à ses meilleures années en matière de fiabilité générale. Des problèmes de toute sorte se sont manifestés : problèmes d’ordre électronique et électrique, de suspension, d’air climatisé, de courroie d’entrainement et même de moteur à proprement parler. La tringlerie d’essuie-glace complexe et la transmission – à variation continue – ont également suscité des plaintes.
Le risque d’être pris avec des problèmes après l’achat est donc bien réel, même si le véhicule vous semble être dans un très bon état. Ajoutez à cela un entretien qui a pu être négligé, un prix élevé pour les pièces et la main d’œuvre et vous obtenez un cocktail pour le moins explosif. Bien vite, une facture de 1 000 ou 1 500 $ de réparation pourrait arriver pour cette voiture, ce qui m’apparaît tout à fait irrationnel pour une voiture aussi vieille et de faible valeur. De plus, vous n’aurez pas pour autant la certitude qu’elle ne vous fera pas faux bon la semaine suivante.
S’il s’agissait d’une voiture d’exception, comme Mercedes-Benz sait en faire, je serais d’un avis différent. Par contre, pour un produit globalement décevant comme la Classe B, le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Par quoi la remplacer? Voilà une question pénible car les options ne sont pas légion, compte tenu du caractère assez singulier de la Classe B.
Or, même si le raffinement n’est pas le même, une Toyota Matrix ou une Pontiac Vibe des mêmes années est un choix beaucoup plus logique sur le plan financier. À la limite, même une Kia Rondo à moteur V6 bien entretenue est un meilleur choix. Oubliez la Mazda 5, par contre.
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